Quatre chefs d’Etats ouest africains s’activeraient pour la libération sous condition de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, détenu depuis cinq ans à la Cour pénale Internationale (CPI), a révélé le journal français le monde.
Selon nos confrères dans leur parution du mardi, il s’agirait du Guinéen Alpha Condé, du Nigérien Mahamadou Issoufou, du Malien Ibrahim Boubacar Keïta et du Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.
Le président Guinéen aurait évoqué le cas du « Woody de Mama » avec son homologue français, François Hollande qui l’a confirmé au journal. « Alpha Condé a évoqué cette situation avec moi. Rien de plus », aurait –t-il révélé, avant de se montrer concis. « La CPI travaille en toute indépendance. »
A en croire le « Monde », l’argument avancé par ces chefs d’Etats ont été auprès d’Hollande, « L’âge du détenu , 72 ans le mois prochain, et une durée du procès qui devrait s’étirer encore sur des années, et également la mort en prison de Slobodan Milosevic, en 2006 à La Haye, où le président serbe était jugé pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. A cela s’ajouteraient des considérations personnelles et historiques. »
« Cette demande des chefs d’États me semble inappropriée, car cela apparaîtrait comme une immixtion politique », aurait répliqué Jean-Paul Benoit, avocat personnel du chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara puis de la Côte d’Ivoire. « Il est vrai que les procédures à la CPI sont longues, trop longues. Mais les trois magistrats qui jugent Laurent Gbagbo sont indépendants et n’ont que faire d’une prétendue solidarité socialiste de chefs d’Etat », aurait ajouté l’avocat.
On en saura certainement plus sur cette révélation faite par la presse française, au moment où le président Guinéen Alpha Condé et par ailleurs président en exercice de l’UA est en visite d’Etat depuis mardi en France.
Depuis l'ouverture de son procès à la Haye, au constat, aucun témoignage n'est encore venu à cette heure perturber l'ancien chef d'Etat ivoirien.