Le phénomène des disparitions au Cameroun prend une ampleur inquiétante. D’après un bulletin d’analyse socio-économique publié par un collectif d’experts, 441 cas ont été recensés entre janvier et juin 2025. Cela représente une moyenne de deux signalements de disparition par jour sur cette période.
Les alertes proviennent en majorité des réseaux sociaux, notamment Facebook qui concentre 98 % des signalements. Les données révèlent que les femmes sont légèrement plus touchées que les hommes : 55 % contre 45 %. Les adolescents âgés de 13 à 17 ans représentent le groupe le plus vulnérable, avec 36 % des cas. Ils sont suivis par les jeunes adultes de 18 à 34 ans (25 %) et les enfants de 6 à 12 ans (18 %).
Par ailleurs, les élèves sont fortement concernés par les disparitions au Cameroun. Ils représentent 49 % des cas signalés, dont 27 % de filles et 23 % de garçons. Ces chiffres traduisent une réalité sociale préoccupante.
Disparitions au Cameroun : Yaoundé et Douala en tête des villes les plus touchées
La carte des disparitions au Cameroun montre une concentration élevée dans les grandes villes. Yaoundé se classe en tête avec 40,2 % des cas, suivie de Douala avec 24,3 %. D’autres villes comme Bertoua, Bafoussam et Buea enregistrent également des chiffres notables.
Les mois de mai et juin, marquant le début des grandes vacances scolaires, coïncident avec une recrudescence des cas. Les circonstances les plus fréquentes de disparition sont les sorties liées à des activités, les fugues intentionnelles, les déplacements scolaires ou encore des enlèvements présumés.
Face à cette réalité, il devient urgent de mettre en place des mesures concrètes pour freiner l’évolution de ce phénomène.
Disparitions au Cameroun : quelles réponses face à l’urgence sociale ?
Pour freiner les disparitions au Cameroun, les analystes suggèrent plusieurs actions prioritaires. D’abord, la création d’une ligne verte dédiée pour signaler rapidement les cas. Ensuite, la mise en place d’une cellule d’écoute et de soutien psychosocial pour les familles concernées.
Ils recommandent également de renforcer la sensibilisation communautaire, notamment sur les dangers des déplacements non accompagnés. Il faut informer les enfants et les adolescents sur l’importance de toujours prévenir un adulte avant de sortir.
En somme, les disparitions au Cameroun nécessitent une réponse collective, structurée et durable pour protéger les plus vulnérables.