EDEC Burkina-Afrique soutient le port du pagne tissé dans les écoles

Dans le cadre de son plan d’action 2024-2025, l’association Éduquer pour Développer-Éveil de Conscience (EDEC) Burkina-Afrique a fait le constat du port effectif du Faso Dan Fani dans les établissements scolaires partenaires à Ouagadougou, ce lundi 17 février 2025, lors de la montée du drapeau.

Faso Dan Fani au lycée Professionnel Régional du Centre (LPRC)

La première école visitée par EDEC a été le lycée Professionnel Régional du Centre (LPRC). Ce lycée, qui compte plus de 3 127 élèves, a vu un grand nombre de ses apprenants arborer des tenues en Faso Dan Fani aux rayures jaunes et noires. Selon le proviseur Bamori Ouattara, plus de 2 000 élèves portent cette tenue traditionnelle, un véritable succès pour la valorisation du patrimoine textile local.

Le lycée Municipal Bogodogo et l'Engagement du Faso Dan Fani

Après le LPRC, la visite a continué au lycée Municipal Bogodogo, situé dans le quartier Goudrin. Les responsables de l'établissement recommandent vivement le port du Faso Dan Fani chaque lundi.
Sur un total de 1 279 élèves, environ 1 050 d'entre eux portent cette tenue traditionnelle, et cela devient une véritable tradition dans l’établissement. Les rayures jaunes et vertes sont très populaires, et les élèves comme Onella Somé, en classe de 1ʳᵉ D, expriment leur fierté : "J’apprécie le fait que nous valorisons le pagne tissé, parce que le coton a été cultivé ici, au Burkina Faso, et nos braves mamans le tissent pour nous habiller. Nous sommes très fiers de porter le pagne tissé burkinabè", a-t-elle affirmé.

La Situation au lycée Municipal de Yagma

Les responsables du lycée Municipal de Yagma ont observé la même pratique. En effet, Environ 80% des 1 255 élèves portent une tenue Faso Dan Fani, aux rayures orange, grises et noires.

Les Défis et Perspectives du Projet

Abdoulaye Kouanda, président d’EDEC Burkina-Afrique, a salué les efforts des établissements scolaires et a rappelé que cette initiative s’inscrit dans un mouvement plus large de promotion du consommons local. Il a cité Thomas Sankara, soulignant l’importance de la domination culturelle comme un levier de développement.

Cependant, plusieurs défis restent à surmonter.Le coût du Faso Dan Fani demeure un obstacle pour certaines familles. En plus, l'absence d'obligation gouvernementale complique sa mise en place.
Toussaint Kaboré, le proviseur du lycée Municipal Bogodogo, a évoqué la situation de ses élèves déplacés internes, dont certains n'ont pas les moyens de se procurer une tenue traditionnelle. "Pour les élèves les plus vulnérables, nous avons déjà habillé 17 d’entre eux sur les 58 identifiés", a-t-il précisé.

En outre, les différents proviseurs ont attiré l’attention sur les effectifs pléthoriques dans leurs établissements qui manquent d’infrastructures entre autres.

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