Muhammadu Buhari, Ellen Joahnson Sirleaf et Ernest Bai Koroma vont encore une fois demander à Yahya Jammeh de se retirer du pouvoir.
Ainsi en a décidé un nouveau sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la Gambie ce lundi à Abuja.
La Cour Suprême de la Gambie doit statuer ce mardi sur les recours en annulation de la présidentielle de décembre déposée par Jammeh.
Cette deuxième mission des chefs d'Etat de la Cédéao intervient dans un contexte difficile pour le président Yahya Jammeh.
Aucun des cinq juges de la Cour Suprême devant plancher sur le contentieux électoral n'est encore arrivé à Banjul.
Il s'agit en effet de cinq juges étrangers, notamment des nigérians et des Sierra-Léonais sollicités par le président sortant. Alors qu'il était censé être à Banjul depuis quelques jours, le juge sierra-léonais Nicolas Browne-Mark a été aperçu ce lundi même à Freetown.
Quant au juge Nigerian Onogeme Uduma qui devait siéger demain en qualité de président de la Cour Suprême, il a déjà fait savoir ce week-end aux autorités gambiennes qu'il ne pourrait être disponible qu'en mai ou en novembre.
Dans une lettre au ministère gambien de la justice, il explique que la date choisie n'est pas compatible avec ses obligations vis-à-vis de l'agenda judiciaire de son pays.
Yahya Jammeh a donc désormais très peu de marge de manœuvre pour faire invalider les résultats de la présidentielle de décembre.
Cinq juges gambiens de la Cour Suprême ont remis véhicules de fonction et autres aux autorités et quitté le pays.
Autre coup dur pour le président sortant, son ministre de la communication et un de ses plus fidèles appuis, Sherif Bodjan a également fui la Gambie.