Le Groupe de recherche et d’analyse appliquées pour le développement (GRAAD Burkina) a officiellement lancé ce vendredi 1er août 2025, la recherche intitulée « Gestion et gouvernance de l’eau et de l’assainissement pour un développement durable et inclusif en Afrique centrale et de l’Ouest (EAUtonomy) ». L’atelier s’est tenu au Centre Cardinal Paul Zoungrana de Ouagadougou, en présence de représentants de plusieurs pays.
Selon le représentant du ministère en charge de l’assainissement, Alain Nikiéma, cette rencontre vise à renforcer la gouvernance de l’eau et de l’assainissement. Il s’agit aussi d’appuyer des actions concrètes pour améliorer l’accès aux services essentiels, en particulier pour les femmes et les filles, premières concernées par ces défis.
Les statistiques récentes illustrent l’urgence d’agir. En 2022, 74 % de la population d’Afrique centrale et de l’Ouest avait accès à l’eau potable. Cependant, seulement 30 % des zones rurales en Afrique de l’Ouest bénéficient d’un assainissement adéquat, contre 72 % en milieu urbain. Au Burkina Faso, le taux d’accès à l’eau potable était de 78,5 % en 2024, tandis que l’assainissement restait limité à 28,6 %.
La gouvernance de l’eau et de l’assainissement est donc une priorité pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). Le projet EAUtonomy ambitionne de produire des données fiables et des solutions adaptées aux contextes locaux. Il met aussi en avant l’impact genré de ces problématiques sur la vie quotidienne.
Gouvernance de l’eau et de l’assainissement : une mobilisation régionale pour des politiques efficaces
Des participants venus d’Accra, de Brazzaville, de Dakar et de Yaoundé ont pris part à cet atelier. Ils sont issus de centres de recherche, d’ONG, d’administrations publiques et du secteur privé. Tous ont salué la pertinence de l’initiative, qui permet de croiser les expériences et d’identifier des pistes d’action.
Le secrétaire exécutif de GRAAD Burkina, Gountiéni Damien Lankoandé, a appelé à une plus grande implication politique. Il a souligné la nécessité d’intégrer les résultats de la recherche dans les politiques publiques pour une gouvernance de l’eau et de l’assainissement plus efficace et inclusive.