Le Burkina Faso a marqué un pas important dans la réflexion sur l’intelligence artificielle et la souveraineté numérique. Le mardi 27 octobre 2025, à Ouagadougou, s’est tenue la Conférence inaugurale sur l’intelligence artificielle, organisée par le ministère de la Transition Digitale, des Postes et des Communications Électroniques. Cette rencontre a réuni des experts des TIC, des chercheurs, des journalistes, et des acteurs de la société civile autour d’un enjeu crucial : la maîtrise technologique au service de la souveraineté des États.
Placée sous le thème « L’intelligence artificielle, un enjeu de souveraineté : regards croisés sur la maîtrise de l’information et de la communication stratégique à l’ère de l’IA », cette conférence a permis d’explorer les défis et opportunités liés à l’émergence de cette technologie.
Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, parrain de l’événement, a souligné l’importance pour le Burkina Faso de renforcer sa souveraineté numérique. Selon lui, à l’ère de l’intelligence artificielle, la souveraineté ne se limite plus aux frontières physiques. Elle repose désormais sur la capacité à protéger les données, à former des experts locaux et à créer un récit national autonome.
Il a insisté sur la nécessité de développer des technologies adaptées aux réalités africaines, afin de préserver la souveraineté narrative et culturelle du continent face à cette révolution numérique mondiale.
Intelligence Artificielle : former, comprendre et maîtriser les technologies émergentes
Lancée dans le cadre d’une vaste campagne d’information et de formation, cette Conférence inaugurale sur l’intelligence artificielle constitue une étape majeure pour le ministère de la Transition Digitale. Elle vise à sensibiliser les acteurs nationaux sur les enjeux éthiques, économiques et sociaux de cette technologie.
En outre, l’intelligence artificielle représente une opportunité unique pour le Burkina Faso d’accélérer son développement technologique et de renforcer son indépendance numérique. Toutefois, pour que cette ambition se concrétise, il est essentiel de bâtir un écosystème national favorisant la recherche, l’innovation et la production locale de solutions basées sur l’IA.
Cette conférence a permis d’ouvrir un débat stratégique sur la place du continent africain dans la gouvernance mondiale de l’intelligence artificielle. En unissant leurs efforts, les États africains peuvent construire une souveraineté numérique collective et durable.
Pour le ministre Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, le défi est clair : maîtriser ces technologies pour ne pas en être dépendants. Le Burkina Faso s’engage ainsi résolument sur la voie d’une appropriation responsable et souveraine de l’intelligence artificielle.
