L’ancien ministre des Affaires étrangères, le général Djibrill Bassolé, poursuivi par la justice militaire pour son implication présumée dans la tentative de putsch contre les autorités de la Transition en septembre 2015, aurait été l’objet d’une tentative d’assassinat, selon son parti, la Nouvelle alliance du Faso. Outre cela, la NAFA affirme que le juge militaire a décidé de procéder à son transfert à la MACA.
Ceci est la déclaration de la NAFA
Face au refus opposé par ce dernier, nous apprenons ce jour même que le juge militaire a décidé vaille que vaille de procéder à son transfert à la MACA aujourd’hui 22 mars 2017.
Il est à noter aussi que Djibrill Bassolé a été l’objet d’une tentative d’assassinat dans la nuit du samedi 18 mars 2017 par 2 individus armés qui se sont présentés à la clinique où il est hospitalisé.
Ainsi, le refus de son évacuation sanitaire ajouté à son transfert précipité voulu par la justice militaire de la clinique où il est présentement sous soins à la MACA traduit logiquement une volonté d’accélérer la dégradation de son état de santé. Ce comportement adopté par la justice a fini de prouver que Djibrill Bassolé est incarcéré non pas parce qu’il a commis un délit mais parce qu’on veut l’écarter politiquement et de manière définitive.
La NAFA prend à témoins l’opinion nationale et internationale de cette intention inavouée des puissants du moment de procéder à l’exécution physique programmée sans jugement de Djibrill Bassolé par le biais de lui refuser le droit de se soigner.
Face à cette situation où les calculs politiques ont pris le pas sur le droit et le respect de la vie humaine, la NAFA:
• exprime sa totale désapprobation et son opposition farouche au transfert du patient Djibrill Bassolé de la Clinique à la MACA ;
• réitère sa demande d’évacuation, sans délai, du patient et prisonnier politique Djibrill Bassolé pour des soins médicaux appropriés ;
• demande aux autorités coutumières et religieuses, aux organisations de défense des droits de l’Homme, aux Chefs d’Etats de la Sous- Région, à la CEDEAO, à l’Union Africaine, à l’OIF, à l’OACI, aux représentations et missions diplomatiques accréditées au Burkina Faso et à l’ONU de se saisir du cas du patient et prisonnier politique Djibrill BASSOLE avant qu’il ne soit trop tard ;
• tient le pouvoir Roch KABORE et Salif DIALLO responsable de ce qui adviendra de la santé mais surtout de la vie du patient et prisonnier politique Djibrill BASSOLE ;
• appelle le président du Faso à prendre ses responsabilités au vue des prérogatives dont il dispose sur la justice militaire pour préserver la vie de Djibrill Bassolé seule condition pour la tenue de son procès et la restitution de la vérité.
• demande à ses militants et sympathisants de se tenir prêts pour les éventuels mots d’ordre que le parti ne manquera de donner selon l’évolution de la situation.»
Justice- Unité- Travail
Fait à Ouagadougou, le 22 mars 2017
Le Président
Rasmané OUEDRAOGO
Economiste- Planificateur
Chevalier de l’Ordre National