L’Alliance nationale pour la fortification des aliments (ANF) a tenu sa troisième session annuelle du 6 au 8 août 2025 à Bobo-Dioulasso, dans la région du Guiriko. Cet évènement d’une grande importance a permis d’évaluer les avancées cruciales dans la lutte contre la malnutrition. La réunion a été présidée par Dissan Boureima Gnoumou, représentant le Directeur général de la Santé publique. Elle s’inscrit dans le cadre du suivi et de la coordination des interventions de fortification des aliments, une initiative essentielle pour la santé des populations.
L’Alliance nationale pour la fortification des aliments a présenté son bilan pour le premier semestre 2025, une occasion de faire le point sur les réalisations et de dessiner les stratégies pour l’avenir.
Les avancées significatives de l’Alliance nationale pour la fortification des aliments
Le bilan des activités à mi-parcours 2025 est encourageant. Une des réalisations majeures est la mise en place de la plateforme digitale « Forti Burkina », un outil révolutionnaire pour la collecte de données sur la fortification. Les acteurs de la production et du contrôle des aliments ont été équipés de tablettes pour faciliter cette collecte d’informations. Cette initiative permet de disposer de données fiables pour prendre des décisions éclairées. En outre, l’Alliance nationale pour la fortification des aliments a redynamisé les cadres d’échange entre les différents acteurs, afin de garantir une meilleure qualité des aliments mis sur le marché. C’est une démarche comparable à la plateforme SIGSND, qui a récemment digitalisé le recrutement pour le SND, montrant l’importance de la modernisation des processus pour une meilleure efficacité.
Défis et perspectives pour l’Alliance nationale pour la fortification des aliments
Malgré ces progrès, des défis persistent. L’un des principaux obstacles évoqués est la disponibilité et l’accessibilité des matières premières essentielles, comme les graines de coton et le prémix. De plus, des ruptures de certains réactifs de contrôle représentent une contrainte réelle pour assurer la qualité des produits. Pour les prochains mois, les perspectives sont claires. L’Alliance nationale pour la fortification des aliments entend garantir la disponibilité d’aliments fortifiés de qualité, renforcer les mécanismes de suivi et de supervision, et s’appuyer sur des données concrètes pour orienter les décisions stratégiques. Le président des travaux a d’ailleurs insisté sur le rôle crucial de l’ANF, un cadre de concertation permettant de prendre des décisions majeures pour l’avancement de la fortification. Cette initiative, soutenue par la coopération allemande GIZ, est une réponse directe aux carences nutritionnelles qui affectent une partie de la population burkinabè.