Le géant Nestlé est sous le feu des critiques pour le sucre ajouté dans les produits Cerelac vendus en Afrique. Selon une enquête de l’ONG suisse Public Eye, les céréales pour bébés africaines contiennent du sucre, contrairement aux versions européennes qui n’en contiennent pas. Cette situation soulève un problème d’équité et de sécurité alimentaire pour les enfants du continent africain. Les groupes de la société civile dénoncent un double standard et demandent que les aliments riches en sucre soient retirés du marché africain immédiatement.
Nestlé a rejeté les accusations, qualifiant le rapport de trompeur et infondé. L’entreprise assure appliquer les mêmes standards nutritionnels dans tous les pays, déclarant : « Nous traitons tous les enfants de manière égale, quel que soit l’endroit où ils se trouvent ». Selon la société, des versions « sans sucre ajouté » existent déjà en Afrique et en Europe et seront disponibles à 100 % d’ici la fin 2025. Nestlé affirme que l’entreprise agit pour le bien-être des enfants et précise que l’offre de céréales permet aux parents de choisir des produits adaptés à la santé de leurs enfants.
L’obésité infantile progresse en Afrique, touchant environ 5,1 % des enfants de moins de cinq ans, selon l’OMS. Public Eye a analysé près de 100 produits Cerelac dans 20 pays africains et a constaté que 90 % contenaient du sucre ajouté. Chaque portion apportait en moyenne six grammes de sucre, avec un maximum de 7,5 grammes pour un produit vendu au Kenya. Le Nigeria, le Sénégal, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie ont également présenté des taux élevés de sucre. Les experts alertent sur les risques à long terme, notamment l’obésité infantile, les maladies métaboliques et la création de préférences alimentaires pour les produits sucrés.
















