Le chef d'Etat-major de l'Armée nigériane, le Lieutenant général Tukur Buratai, et 15 autres personnes sont assignés en justice au District de Columbia aux Etats Unis (USA) pour complicité dans l’affaire de torture et de meurtre extrajudiciaire de militants pro-Biafra.
La plainte a été déposée par dix Biafrais pour des faits qui remontent à l’année dernière. Les évènements sont survenus lors d'une manifestation pro-Biafra.
En vertu de la Loi sur la protection des victimes de la torture, les demandeurs réclament des millions de dollars en dommages-intérêts pour compenser les pertes et les souffrances endurées. Ils exigent par ailleurs des dommages compensatoires et punitifs pour garantir la justice aux Igbo, leur donner de l'espoir pour l'avenir, dissuader un génocide contre eux et avoir la garantie de ne pas être décimés dans l’avenir par des terroristes radicaux dans le Nord du pays.
Dans la droite ligne de cette affaire, deux avocats des plaignants ont récemment séjourné au Nigeria du 19 au 24 août 2017. Durant leur séjour, les deux avocats ont enquêté sur le prétendu meurtre et la torture de manifestants pro-Biafra non-armés, en particulier 10 d'entre eux qui auraient été tués ou torturés par des forces de sécurité nigériane lors de manifestations à Aba, Abia, Onitsha et Nkpor à Anambra en 2016.
Soulignons que les défendeurs qui sont représentés par un cabinet d'avocats nigérian en Californie n'ont pas encore répondu aux accusations portées contre eux. Le cabinet d'avocats qui représente les défendeurs a déclaré avoir été contacté par le gouvernement du Nigéria et non par les différents défendeurs.