Après cinq mois d’attente, le nouveau gouvernement du Togo a enfin été dévoilé. L’annonce, faite dans la soirée du 8 octobre 2025 par le secrétaire général du gouvernement, Stanislas Baba, met fin à plusieurs semaines de spéculations. La nouvelle équipe compte une trentaine de ministres, dont la majorité ont été reconduits . Confirmant la ligne de continuité voulue par le président du Conseil, Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.
Parmi les figures majeures maintenues figurent Gilbert Bawara, qui quitte la Réforme du service public pour le ministère des Relations avec le Parlement . Et Robert Dussey, chef de la diplomatie togolaise, connu pour ses positions panafricanistes. Calixte Batossie Madjoulba conserve quant à lui le portefeuille de la Sécurité.
Cette composition illustre la volonté de stabilité et de contrôle de l’exécutif. Le nouveau gouvernement du Togo s’inscrit ainsi dans la continuité politique voulue par le chef de l’État . Malgré les critiques de l’opposition et de la société civile.
Un contexte politique tendu Togo
Cette recomposition intervient dans un climat de tensions politiques persistantes. En juin et juillet 2025, la capitale Lomé a été le théâtre de plusieurs manifestations contre la réforme constitutionnelle de 2024. Ce texte, très contesté, a transformé le régime en un système parlementaire où le président du Conseil — désormais Faure Gnassingbé — détient l’essentiel du pouvoir exécutif.
La présidence de la République, devenue honorifique, ne dispose plus que de fonctions symboliques. Plusieurs observateurs estiment que cette réforme renforce davantage le contrôle du dirigeant togolais sur l’appareil d’État.
Les rassemblements de l’opposition, violemment réprimés, ont causé la mort de sept personnes selon des organisations de la société civile. Depuis lors, la rue s’est calmée, mais la méfiance demeure. En septembre, l’arrestation de Marguerite Gnakadè, ancienne ministre des Armées et belle-sœur du président, pour “atteinte à la sécurité intérieure de l’État”, a ravivé les débats sur la cohésion interne du pouvoir.Le nouveau gouvernement du Togo doit donc composer avec un climat social fragile et une opposition encore divisée, mais toujours vigilante.
Le nouveau gouvernement du Togo : une mainmise renforcée
Avec cette nouvelle équipe, Faure Gnassingbé consolide encore son autorité. À 59 ans, le dirigeant togolais, déjà en poste depuis deux décennies, cumule désormais les fonctions de président du Conseil et chef du parti au pouvoir.
Ce nouveau gouvernement du Togo apparaît comme un outil au service de la stabilité institutionnelle voulue par le régime . Mais également comme un moyen de verrouiller les espaces de contestation. Pour plusieurs analystes politiques, cette continuité gouvernementale traduit une volonté claire . Maintenir un équilibre interne solide avant les prochaines échéances électorales.Toutefois, le défi reste immense pour le nouveau gouvernement du Togo . Qui doit répondre aux attentes d’une population confrontée à la vie chère, au chômage et à un climat politique crispé.
