Selon l’Office national de la sécurité routière (ONASER), le mois de juillet 2025 a enregistré 1 877 accidents sur l’ensemble du territoire. Ces sinistres ont causé 1 341 blessés et 69 décès. Bien que ce bilan reste préoccupant, il traduit une baisse de 24 % des décès par rapport à juillet 2024, qui comptabilisait 91 morts. L’ONASER souligne que cette évolution démontre l’impact des actions de prévention, mais appelle à maintenir une vigilance constante face aux comportements dangereux sur les routes.
ONASER : une forte concentration des accidents dans les grandes villes
L’analyse des données de l’ONASER révèle que la région du Kadiogo concentre 60 % des accidents, suivie par le Guiriko et Nando. Ouagadougou et Bobo-Dioulasso représentent à elles seules plus de 60 % des sinistres. La capitale a enregistré 406 cas, contre 192 à Bobo. Toutefois, le taux de sinistralité reste plus élevé à Bobo-Dioulasso, avec 21 accidents pour 100 000 habitants, contre 17 pour Ouagadougou. Ce constat met en lumière l’ampleur des risques dans les grands centres urbains. L’ONASER relève également que certaines zones comme Oubri, Djôrô et Nazinon, bien que moins touchées en volume, présentent une mortalité plus élevée, signe de la gravité des collisions.
ONASER : jeunes et motocyclistes parmi les plus vulnérables
Les statistiques publiées par l’ONASER montrent que les véhicules légers et les deux-roues restent les plus impliqués dans les accidents. Plus inquiétant encore, 90 % des conducteurs de motos blessés ne portaient pas de casque. La tranche d’âge 15-44 ans concentre 80 % des blessés et 58 % des décès, confirmant une vulnérabilité particulière des jeunes adultes. Face à cette situation, l’ONASER a intensifié ses actions en juin et juillet : 24 missions de contrôle de vitesse et du port de la ceinture, 16 patrouilles de sécurité routière et plusieurs séances de sensibilisation ayant touché 16 460 personnes. Ces efforts visent à réduire les comportements à risque et à renforcer la culture de sécurité routière. Toutefois, l’Office rappelle que la responsabilité première repose sur chaque usager, invité à respecter scrupuleusement le code de la route.