Les manifestants poursuivis pour rébellion et destruction volontaire de biens mobiliers et immobiliers au campement de Nadiagou, sont désormais situés sur leur sort depuis ce mercredi 28 juin 2017.
Ils ont été condamnés de 12 à 36 mois de prison ferme et à payer plus de 340 millions de FCFA au propriétaire du campement du buffle rouge et à l’Etat burkinabè.
Après plusieurs jours d’auditions, de plaidoiries et de réquisitions, les mis en cause dans les incidents des 17 et 18 avril 2017, ont connu leur sentence au cours du délibéré du tribunal de grande instance de Fada-N’Gourma, statuant publiquement et contradictoirement en matière correctionnelle en son audience du mercredi 28 juin 2017.
Les principaux acteurs des violences suite à la mort par balles dans la réserve faunique d’un présumé braconnier, en occurrence Irissa Kaboré, Sayouba Yougbaré, Combary Mambaré et Kafando Mahamoudou ont écopé de 36 mois de prison ferme pour leurs rôles de meneurs.
Au regard de la gravité des faits et l’intention de nuire des présumés, le procureur avait demandé dans ses réquisitions, 5 ans pour ces fauteurs de trouble.
Le sieur Finfou Ouango et 12 autres s’en tirent avec 12 mois de prison ferme.
Sawadogo Mahamadi et 6 autres ont été purement et simplement relaxés par le tribunal au bénéfice du doute.
Le tribunal a aussi déclaré recevable la constitution de partie civile du vieux Lazare Tapsoba partiellement fondée et celle de l’Etat burkinabè, totalement fondée.
En conséquence, les prévenus reconnus coupables sont condamnés solidairement à payer la somme de 329 millions 431 mille 701 FCFA à titre de dommages et intérêts au propriétaire du campement du buffle rouge, Lazard Tapsoba.
Les coupables doivent aussi payer au trésor public burkinabè, 5 millions 35 mille FCFA à titre de dommages et intérêts, 1 million 300 mille FCFA aux agents des Eaux et Forêts pour les préjudices subis et 10 millions de FCFA à M. Talara François Lankoandé, propriétaire du local qui abritait le poste forestier de Nadiagou.
Au verdict, la partie civile s’est montrée satisfaite même si le combat pour recouvrer leur dû, reste l’autre défi et l’avocat a déjà donné le ton.
"Visiblement, ces prévenus ne peuvent pas payer les sommes requises par le tribunal. Nous pensons que le principal responsable, c’est l’Etat burkinabè qui n’a pas fait ce qu’il fallait pour protéger les infrastructures saccagées et incendiées", a-t-il indiqué.
"L’ Etat est responsable de tout ça…", relève le conseil (avocat) du vieux Lazard Tapsoba, Me Alexandre Daboné.
Agence d'Information du Burkina