Un incendie à Bukavu a ravagé dans la nuit du 26 au 27 octobre le quartier Mosala . Dans la commune de Kadutu, faisant 14 morts, dont 12 enfants. Selon les autorités locales, le feu aurait pris naissance dans une maison en planches avant de se propager rapidement aux habitations voisines.
« Le feu est parti d’une maison, et tout s’est embrasé avant même l’arrivée de l’aide », témoigne un habitant. Les victimes appartiennent à deux familles décimées : l’une de neuf personnes et l’autre de cinq . Alors des témoins évoquent des scènes d’horreur, avec des cris et des maisons réduites en cendres.
Les pompiers n’ont pas pu intervenir à temps, faute d’équipement . Ainsi plusieurs maisons ont été détruites volontairement par les riverains pour empêcher la propagation des flammes.

Une ville meurtrie et sans moyens face aux incendies

Cet incendie à Bukavu rappelle la fragilité de cette ville de l’est de la République démocratique du Congo, densément peuplée et construite à flanc de colline. Depuis février 2025, Bukavu est sous le contrôle du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa . Ainsi les conditions de vie y sont précaires : électricité illégale, constructions anarchiques et absence d’infrastructures. « Bukavu ne dispose même pas d’un seul camion anti-incendie », regrette Adolphe Bandeke, ancien responsable de la protection civile . En effet chaque année, des drames similaires surviennent dans la région du Sud-Kivu . Ainsi souvent dus à des courts-circuits ou à des incendies domestiques incontrôlés. La population, livrée à elle-même, tente de se défendre avec des seaux d’eau et des moyens rudimentaires.

Un nouvel incendie à Bukavu souligne l’abandon de l’est congolais

Pour les survivants, cet incendie à Bukavu est un drame de plus dans une ville marquée par des décennies de conflit et d’abandon.
Jean-Buhendwa Musole, un rescapé, raconte : « Nous avons tout perdu. Nos maisons, nos vêtements, nos papiers… Nous ne savons pas où aller. »
Les autorités provinciales rattachées à Kinshasa ont confirmé le bilan de 14 morts, tandis que la municipalité sous contrôle du M23 a reconnu les faits sans fournir de précisions. L’origine du feu reste inconnue.
Ce nouveau drame illustre la détresse des habitants de l’est congolais, coincés entre la guerre, la pauvreté et la négligence administrative. Dans une région où l’État peine à exercer son autorité . Ainsi chaque incendie à Bukavu devient le symbole d’un effondrement social et humanitaire.