La réduction des coûts médicaux décidée par le gouvernement burkinabè continue de produire des effets palpables. Dans le cadre d’une caravane de presse organisée par le Ministère de la Santé, des journalistes ont visité le CHU Yalgado Ouédraogo le mercredi 23 juillet 2025. L’objectif était de constater l’impact réel de la réforme, entrée en vigueur depuis mars 2024, visant à rendre les soins plus accessibles à tous.
Cette visite s’est concentrée sur les services d’imagerie médicale et de néphrologie. Les constats sont clairs : la baisse des tarifs a entraîné une hausse significative de la fréquentation des services hospitaliers. Une situation à la fois encourageante, mais qui soulève aussi de nouveaux défis.
Réduction des coûts médicaux : un bond de 38 % en imagerie
La professeure Nina-Astrid Ouédraogo, cheffe du service d’imagerie médicale, note une augmentation de 38 % du nombre de scanners réalisés depuis l’application de la réduction des coûts médicaux. Selon elle, cette hausse reflète une forte demande jusque-là freinée par les prix élevés. Toutefois, le service atteint rapidement ses limites : « Environ 75 % des patients repartent sans rendez-vous faute de créneaux disponibles », a-t-elle alerté.
Actuellement, un seul scanner est disponible pour tous les patients. Pr Ouédraogo plaide donc pour un renforcement des équipements, notamment l’acquisition d’un second scanner, afin d’améliorer la prise en charge, notamment en cas d’urgence.
Une avancée majeure pour les patients en dialyse
Le Dr Hassan Traoré, médecin néphrologue, a également salué les effets positifs de la réduction des coûts médicaux sur les patients souffrant d’insuffisance rénale. Grâce à cette réforme, plusieurs personnes ont pu recommencer ou entamer un traitement de dialyse auparavant inaccessible.
Une patiente dialysée témoigne : « Avant, je ne pouvais pas suivre mes séances à cause du coût. Aujourd’hui, ma santé s’est améliorée. » Ce témoignage illustre la portée sociale de la mesure, au-delà des chiffres.
La visite du CHU Yalgado Ouédraogo confirme ainsi que la réduction des coûts médicaux améliore l’accès aux soins, mais appelle également à un appui structurel plus fort pour une réponse durable à la demande croissante.