Réduction des tarifs médicaux : un véritable soulagement pour les patients du CHU Souro Sanou

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Depuis l’adoption en mars 2024 de la réduction des tarifs médicaux au Burkina Faso, les patients du CHU Souro Sanou de Bobo-Dioulasso respirent mieux. Scanner, IRM et dialyse sont désormais accessibles au plus grand nombre. Une mission d’évaluation menée fin avril 2025 par le ministère de la Santé confirme l’impact positif de cette mesure.

Le Dr Gustave Dabiré, Directeur général de l’hôpital, affirme que cette réduction des tarifs médicaux a permis d’améliorer la prise en charge. « Avant, beaucoup de patients ne pouvaient pas faire leurs examens. Aujourd’hui, ces soins sont à leur portée », explique-t-il.

Hausse des examens, pression sur les équipes

Paul Maïga, major du service d’imagerie médicale, observe une nette augmentation des examens. Le nombre de scanners est passé de 2 000 en 2023 à 5 000 en 2024. Même constat pour l’IRM. Cette évolution, due à la réduction des tarifs médicaux, a cependant généré une surcharge de travail.

Autre conséquence : le matériel est mis à rude épreuve. Des pannes fréquentes du scanner ont été signalées. Une modernisation des équipements devient donc urgente pour maintenir la qualité des soins.

La dialyse gratuite : un changement de vie pour les malades

La réduction des tarifs médicaux concerne aussi la dialyse. Le prix d’une séance de dialyse aiguë est passé de 15 000 à 2 500 FCFA. Mieux encore, la dialyse chronique est désormais gratuite. Le Dr Aïcha Kourago, néphrologue, se réjouit : « Avant, les patients devaient payer 500 000 francs. Aujourd’hui, c’est gratuit. »

Cependant, elle souligne la nécessité d’un accompagnement global : médicaments, création de fistule, et équipements. La création de la fistule coûte toujours 250 000 FCFA, un montant encore inaccessible pour de nombreuses familles.

Un appel à l’action pour renforcer les capacités

Adama Ouédraogo, président des dialysés de Bobo-Dioulasso, se félicite de la réduction des tarifs médicaux. Mais il alerte sur la saturation du centre. Faute de place, certains patients restent sur liste d’attente. Il plaide pour une extension du centre, avec plus de générateurs et une salle de traitement d’eau agrandie.

Grâce à la réduction des tarifs médicaux, la santé devient plus accessible. Mais pour garantir la durabilité de cette mesure, des investissements complémentaires sont indispensables.

Source : 𝘿𝘾𝙍𝙋-𝙈𝙎


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