Longtemps resté silencieux sur l'affaire Dabo Boukary depuis la découverte de la supposée tombe de l'étudiant, le président de l'assemblée nationale plusieurs fois pointé du doigt , a réagit à la faveur d'une interview accordé à nos confrères de l'observateur pallga. Morceau choisit:
Ces derniers temps, on a enregistré une avancée notable dans l’affaire Dabo Boukari. Entre nous, vous qui étiez l’un des plus proches collaborateurs de Blaise Compaoré, que savez-vous de ce dossier ?
Je me réjouis personnellement, je dis bien personnellement, pour les avancées réalisées par la justice dans ce dossier. Et, j’ai toujours milité depuis 91-92 pour que ce dossier connaisse un dénouement judiciaire. D’abord, pour la famille de la victime qui doit connaître la vérité. Ensuite, personnellement j’ai été accusé par certains milieux politiques d’être impliqué dans la mort de cet étudiant. Ce qui constitue une dénonciation calomnieuse. C’est pourquoi, il faut que la justice fasse la lumière sur ce dossier. Comme dit le proverbe, le mensonge a beau courir cent ans, un seul jour suffit à la vérité pour l’éclipser.
Personnellement, je suis intéressé à ce que la vérité soit rétablie. Pour ce qui est de l’événement malheureux lui-même, je me suis rendu spontanément à la justice et j’ai donné ma version des faits. La justice m’a convoqué à nouveau et je suis reparti donner d’autres informations complémentaires. C’est à la justice de trancher. Je suis un citoyen justiciable comme les autres citoyens de ce pays. Mais, je dis et je redis que je ne suis pas impliqué dans la mort de Dabo Boukari.
Bien au contraire, en son temps, j’ai essayé, de par ma position à la présidence, de sauver plusieurs des étudiants qui avaient été arrêtés. Vraiment, les accusations politiciennes, les dénonciations calomnieuses par un groupuscule politique que je connais bien, ne peuvent pas m’intimider. Attendons donc que la justice, en toute indépendance, juge cette affaire et donne des éléments d’informations au peuple burkinabè.