Au Mali, l’ancien chef putschiste, Amadou Haya Sanogo, détenu depuis plusieurs années dans le cadre de l’assassinat de certains de ses frères d’armes a décidé de se faire entendre coûte que coûte.
Et pour cause l’avocat de celui qui fut brièvement chef d’État affirme que le délai légal de sa détention préventive (ainsi que celles des autres militaires arrêtés dans le même cadre) est expiré. C’est donc pour faire pression sur les autorités que le général Sanogo et ses codétenus ont décidé d’entamer une grève de la faim pour exiger leur libération.
Leur procès ouvert en novembre 2016 avait été suspendu pour les besoins de l’enquête. Jusque-là l’on ne sait toujours pas quand il reprendra. Une situation inadmissible pour les avocats des accusés.
Pour rappel, Sanogo était le chef d’une junte qui a dirigé le Mali après un putsch contre le président Amadou Toumani Touré. Il avait ensuite minimisé le danger des islamistes qui vont ainsi réussir à occuper une bonne partie du nord du pays avant d’être stoppés par l’armée française dans leur progression vers Bamako.