Affaire émission ratée à la RTB: « Le Ministre de la Communication M.Dandjinou doit se ressaisir « Ismael Ouedraogo

Depuis les États-Unis où il se trouve, le journaliste Ismael Ouedraogo, actuel directeur de la télévision privée Burkina Info se prononce sur l’affaire qualifiée d’immixion à la Télévision nationale du Burkina.

‘’ Bonjour chers tous!
Etre un défenseur de la liberté de Presse , de la liberté d’expression tout court nous oblige à opiner sur ce que nos confrères de la Télévision nationale ont subi suite à la non réalisation de l’émission d’entretien avec l’ex Ministre de la Culture M.Tayirou Barry.

Cet acte quelle que soit l’explication qui en résulte est condamnable à tout point de vue surtout quand il est l’œuvre d’un ouvrier de la plume qui s’est battu pour cette cause.

Empêcher la tenue de l’émission a été une décision qui n’en valait pas la peine du moment où M.Tayirou Barry quel que soit ce qu’il aurait pu dire n’allait pas véritablement créer un séisme parce qu’il demeure comptable de la gouvernance actuelle du pays.

La liberté de Presse est l’une des batailles les plus nobles gagnées de haute lutte au prix du sang par le peuple et qui mérite d’être conservée.

L’assassinat lâche du journaliste d’investigation Norbert Zongo et ses compagnons en 1998 au Burkina Faso est toujours vivace dans les mémoires. L’attitude de l’actuel Ministre de la Communication si véritablement tel était le cas me surprendrait.

Cela fait pratiquement 2 ans qu’il m’a fait appel pour diriger la Télévision Burkina Info dont il est le promoteur sans aucune immixtion dans ma gouvernance.

A aucun moment, je n’ai reçu de pression quelconque venant de sa part dans le cadre de mon travail donc je ne peux qu’être étonné de ce qui s’est produit avec les confrères de la Télévision nationale s’il en est Responsable.

Cette situation qui est une atteinte à la liberté de Presse ne doit plus se reproduire et nous soutenons nos confrères dans leur combat noble.

Le Ministre de la Communication M.Dandjinou doit se ressaisir et travailler à renforcer la liberté de presse dont il est l’un des artisans .

Pour ma part, ma conviction demeure que tous les Burkinabè ont droit à la parole car c’est de la diversité des opinions que jaillit la vérité nécessaire au changement dont nous rêvons tous pour notre pays.
Un journalisme indépendant est et sera toujours un combat permanent.’’