Bobo Dioulasso: un agent de santé détourne plus de 13 millions de médicament

Le service régional de la police judiciaire de Bobo Dioulasso (SRPJ-Bobo) a saisi 13 millions de francs cfa de médicaments au main d’un agent de santé en service à Bobo Bobo-Dioulasso.

Il s'agit de 4360 boites d'Artesun d'une valeur d'environ treize millions (13 000 000) francs CFA, une boite d'insertion Norplan, du matériel chirurgical, un aspirateur, un pèse bébé, une imprimante et bien d'autres produits pharmaceutiques.

Il faut noter que l'Artesun est un produit qui entre dans le cadre de l'effectivité de la gratuité des soins engagée par l'État. Par conséquent, il s'agit d'un produit qui est subventionné au profit de certaines catégories de personnes telles que les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans.

Selon la SRPJ, l’agent fautif a détourné ces médicament pour ensuite les vendre à un autre agent de santé chargé à son tour de les revendre directement aux malades et aux dépôts pharmaceutiques privés.
Selon le commissaire principal de police, Sayibou Galboné, les investigations se poursuivent pour déterminer l'ampleur et le degré d'implication des deux agents de santé interpelés. En attendant des disposition sont prises afin que ces produits et matériels de soin soient restitués à qui de droit.

Hôpital Yalgado: Un escroc mit hors d’état de nuire par sa victime

Un accompagnateur de malade est depuis une semaine à Yalgado. Avant-hier, au petit matin, il a croisé dans un kiosque à café, un de ses cousins, les deux viennent du même village. Ils ont bavardé et le cousin a fait savoir qu'il a également son malade à l’hôpital.

Aujourd’hui , tôt le matin, les deux se croisent au même kiosque. Le monsieur en veste sollicite 3500F à l’accompagnateur pour, dit-il, acheter des médicaments. Les 3500 f lui sont remis, mais au lieu de se diriger vers la pharmacie, il est parti à vive allure à travers les couloirs.

Chose bizarre est que, selon l’accompagnateur, le monsieur en veste noire est fortuné: il serait proprietaire de troupeaux de bêtes au village et même d' une grande maison bien bâtie.

L’accompagnateur prit le soin d’appeler quelqu’un qui lui confirma que c'est un escroc, avant de l'inviter à se méfier de lui. L’accompagnateur a vite compris qu’il est tombé dans un piège.

Maintenant que faire? Il a monté un scenario, en faisant croire à l'escroc qu'il voudrait lui donner 5000 f au lieu de 3500F.

L’escroc a cru un instant à ce scenario avant de se raviser, mais l’accompagnateur était très mobile dans les couloirs, étant à sa recherche . C’est ainsi qu’il l’a aperçu dans un couloir, et pu mettre la main sur lui. Le ton est monté entre les deux, l’accompagnateur a boxé l’escroc et failli le rouler à terre n’eût été l’intervention de la foule.

L’escroc a été pris dans le piege de ses propres déclarations inexactes, car il soutient avoir son malade est dans le service des maladies infectieuses, ce qui est faux. Il a donné le nom d’un médecin qui soignerait son malade. Archi faux également, car le médecin en question est à la retraite depuis décembre dernier.

Moralité : des voix s’élevaient dans la foule pour dire que c’est à cause des escrocs de ce genre que les gens hésitent aujourd’hui à aider autrui.




Affaire agression des agents de l’hopital Yalgado: le Syndicat des médecins se constituera partie civile devant les tribunaux




C’est avec stupeur et indignation que nous apprenons l’agression de certains membres de l’équipe de garde des urgences traumatologique en cette nuit du 04 juin 2017. Cette agression est survenue à la suite du décès d’un patient, quand cinq individus ont porté atteinte à l’intégrité physique de trois membres de l’équipe qui assurait les soins et causé des dégâts matériels dans le service des urgences traumatologiques du CHUYO.

Ces évènements viennent nous rappeler l’insécurité grandissante dans nos hôpitaux
avec la multiplication des actes d’agression physique envers les agents de santé dans l’exercice de leurs fonctions, particulièrement dans les services d’urgence. Quelque temps après l’agression de l’interne de Bobo Dioulasso, nous voici encore dans un nouveau scénario de violences. Trop c’est trop !

Tout en présentant nos condoléances à la famille du défunt, nous condamnons fermement ces actes de violence dignes d’une autre époque. Nous témoignons toute notre compassion et notre soutien aux stagiaires concernés et à l’ensemble du personnel. Il est maintenant plus qu’urgent de trouver des solutions idoines pour ramener la sécurité afin de permettre aux agents de santé de travailler à soigner les burkinabè. C’est pourquoi le SYMEB en appelle une fois de plus au sens élevé de responsabilité des vaillants citoyens du Burkina Faso afin d’éviter ces perturbations intolérables de la quiétude nécessaire pour la prise en charge de tous les patients.

Nous exhortons la direction de l’hôpital Yalgado Ouédraogo à une plus grande
réactivité et une meilleure collaboration avec les agents de santé, les forces de sécurité et les services de la justice. Il faut appeler les responsables des hôpitaux à prendre toutes les dispositions nécessaires pour améliorer la sécurité dans les hôpitaux, notamment :

- L’affirmation et la détermination de tous les acteurs à
poursuivre les auteurs d’actes délictueux à l’hôpital, à travers des messages
clairs et des actions fortes, y compris des plus hautes autorités de la santé ;

- L’arrêt de la stigmatisation des agents de santé qui sont rendus responsables des
failles et des faiblesses du système de santé ;

- Le renforcement des services d’hygiène et sécurité des hôpitaux en les dotant
notamment d’un responsable sécurité des biens et des personnes qui, en lien
direct avec les services de police, veillera à mettre en place une bonne politique
de sécurité au sein de l’hôpital et à faire connaître et respecter le règlement
intérieur de l’hôpital par les visiteurs et les accompagnants ;

- L’ouverture d’une « entrée de visiteurs » distincte de « l’entrée du personnel et
des ambulances » où toutes les entrées pourront être filtrées, en exigeant par
exemple l’enregistrement d’un document d’identité pour l’accès ;

- L’amélioration de la sécurisation de certaines unités qui sont plus exposées,
notamment les services d’urgences, par des mesures d’isolement physique et le
renforcement de l’équipe de sécurité ;

- L’application stricte du principe « un malade un accompagnant » ;

- La mise en place d’une zone de sécurité pour les soins avec accès par une
fenêtre aux accompagnants (cas de la maternité de Yalgado) ;

- Le renforcement des capacités de l’ensemble des agents de santé en
communication hospitalière et accueil des patients ;

- La réalisation d’une campagne massive de sensibilisation des populations sur
l’incivisme ;

- La mise en place de chambres disciplinaires dans l’ensemble des ordres
professionnels de santé comme mesures préventives aux actions en justice ;

- La création d’un service juridique et du contentieux avec l’instauration d’un
numéro vert pour faciliter et enregistrer les plaintes des citoyens à l’hôpital ;

- La création des conditions idoines pour la déclaration des actes de violence
(document simple de déclaration, procédures) afin de permettre et faciliter les démarches liées aux actes d’agression dans les hôpitaux (convention-hôpital-police-justice).

Justice doit donc être faite et le SYMEB se constituera partie civile devant les
tribunaux dans cette affaire et toutes autres affaires qui porterais atteinte aux intérêts
moraux et matériels des médecins.

La multiplication de ces actes vient rappeler au ministre de la Santé et à tout le
gouvernement qu’il est urgent de créer les conditions nécessaires l’amélioration de la
qualité des soins. Des réformes sérieuses doivent être engagées urgemment pour
permettre aux hôpitaux et aux agents de santé de jouer pleinement leur rôle. Attendre,
c’est courir le risque de voir la situation se dégrader et s’empirer.

Il est temps d’agir pour la sécurité des soignants et pour la santé des populations !

Soyons des médecins dignes et intègres !

Vive le SYMEB !

Affaire agression des agents de l’hôpital Yalgado: la version des parents du défunt




Dans le bras de fer qui oppose la sous-section SYNTSHA de Yalgado et les parents de l'accidentés mort dans la nuit du dimanche au lundi l'affaire se complique d'avantage.  En effet des éléments de la sous-section SYNTSHA de Yalgado refusent également de remettre le corps à la famille tant que les agresseurs ne sont pas arrêtés.

Voici la version des parents de la victime qui expliquent qu’ils sont arrivés à l’hôpital aux environs de 22h et que le blessé est décédés fautes de suivi et de soins.

« Ils ont dit 2 heures du matin, ce n’est pas le cas. C’est à 21 heures, nous nous sommes quittés au CMA du 30, il y avait un délestage là-bas. Suite à ce délestage on nous a transférés à l’hôpital Yalgado. Ses amis sont venus au CMA et les sapeurs-pompiers ont demandé si ce sont ses amis tout ce monde et j’ai dit oui.

En même temps j’ai demandé à ses amis de rentrer et revenir le lendemain pour visiter le malade. Nous avons démarré pour l’hôpital et nous sommes arrivés à 21h52 et voici mon journal d’appel témoignant notre heure d’arrivée.

Nous avons oublié de prendre le document de transfert au CMA. Les médecins ont demandé le document de transfert pour enregistrement et on avait quelqu’un qui était toujours au CMA et nous lui avons dit de récupérer en même temps le papier pour nous. Il l’a ramené et les médecins ont enregistré.

Aucun médecin ne s’occupait de notre malade. C’est en ce moment que le grand frère du malade à commencer à se plaindre. Je lui ait dit de se clamer parce qu’ici ce n’est pas les Etats-Unis, puisse qu’il vient des Etats-Unis.

Je lui demande de se clamer car les médecins vont nous donner des ordonnances dont les produits coûtent très chers et nous sommes retournés nous asseoir.

Effectivement, ils nous ont prescrits deux ordonnances, nous avons payé le produit et ce n’était pas ça. Nous avons négocié avec le médecin. Et selon lui si un autre patient en a besoin, on va vendre le produit et lui remettre l’argent.

Quand j’ai quitté ici (l’hôpital, ndlr), il était déjà 1h du matin. En ce moment, les amis de l’accidenté étaient encore là. Ils valaient une soixantaine. Il y avait un El hadji, je me suis retourné lui dire ‘tu vois on a dit aux enfants de ne pas venir ici et ils ne m’ont pas écouté est-ce que cela est bien ?’

je suis rentré (à la maison, ndlr) en même temps avec El hadji. C’est ce matin (lundi, ndlr) que j’ai eu les nouvelles. Mais quand je quittais l’hôpital, on n’avait pas soigné notre malade. Six personnes essayaient de le stabiliser et son sang gisait. C’est en ce moment que j’ai dit à son frère que si on savait, on allait le transférer à l’hôpital Blaise Compaoré. Selon les informations, là-bas ça vaut mieux qu’ici.

J’ai encouragé ses sœurs en leur disant que les médecins vont juste coudre les blessures et on pourra rentrer avec notre malade. Je suis parti, à ma grande surprise, j’ai entendu qu’il y a eu dispute entre les amis du malade et les médecins.

Maintenant, nous ne savons pas qui est l’auteur de la dispute. Le reste, la police fera des enquêtes pour retrouver les coupables. Nous ne sommes pas contre ce que les médecins veulent. Actuellement notre préoccupation c’est de récupérer le corps. Le père de l’enfant veut se porter garant pour que nous l’ayons. Il y a la famille qui est toujours en larmes à la maison. Pour le moment, nous sommes entrés en négociation, et nous demandons pardons afin d’obtenir le corps pour inhumation ».

Crédit photos Fasozine




Hôpital Yalgado: grêve des agents, on en sait un peu plus




C'est suite à l’agression de trois agents de santé par les accompagnant d’un malade décédé dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 juin que le personnel médical du CHU-YO a observé un arrêt de travail de 24 heures, ce lundi 5 juin 2017. 

La version de Modeste K. Méda, SG adjoint de la sous-section SYNTSHA du CHU-YO, soulignant que le mouvement sera reconduit au cas où les agresseurs ne seraient pas identifiés.

«Les agents ont pu arrêter l’hémorragie. Il restait donc à prendre les autres dispositions, c’est-à-dire faire le scanner. Les agents ont remis l’examen du scanner aux parents. Malheureusement, le scanner est en panne depuis trois semaines. Ils n’ont donc pas pu le faire. Il y a aussi qu’à un moment donné, la victime avait un problème respiratoire. Et dans la salle de réanimation, il se trouvait qu’il y avait deux malades qui étaient déjà sous oxygène et un malade couché à même le sol qui attendait. Malheureusement, on n’a pas pu oxygéner le malade et il est décédé. C’est pourquoi les accompagnants ont agressés nos camarades», a déploré M. Méda.

Les agents de l’hôpital disent être écœurés. «Cela fait plusieurs fois que nos agents ont été victimes d’agression. On a même eu à faire des mouvements de dénonciation le 9 février dernier, et les autorités ont pris des engagements comme quoi ces agressions ne se reproduiront plus. Quelques mois plus tard, les mêmes choses se sont produites. Les deux agents ont été blessés et l’autre a été tabassé, sans blessure. On est dépassé par la situation, raison pour laquelle nous avons décrété un mot d’ordre de grève de 24heures», a expliqué le secrétaire général adjoint du Syntsha. Il a aussi précisé que «nous ne pouvons pas dire que le malade a rendu l’âme par manque de matériel. Mais il faut noter aussi la gravité de la blessure. Si vous êtes un traumatisme crânien ouvert, tout dépendra des choses: si l’état est grave, quelle que soit la prise en charge, à un moment donné, on peut perdre le malade.»




Bobo Dioulasso: l’hôpital Sourou SANOU paralysé




C’est avec indignation que le SYMEB a appris l’agression lâche d’un stagiaire interné des urgences chirurgicales du Centre hospitalier Universitaire Sourou SANOU (CHUSS) de Bobo Dioulasso pendant que celui-ci assurait sa garde dans la soirée du 22 mai 2017.


Le SYMEB condamne avec la plus grande fermeté cet acte digne d’un autre âge et tient à témoigner sa compassion au stagiaire interné concerné et à l’ensemble des stagiaires internés du CHUSS.
Il rappelle que dans la situation d’insécurité généralisée dans notre pays, l’agression des agents de santé dans l’exercice de leur fonction par les populations est devenu un fait banal. Ceci parce que les autorités sanitaires du pays et les premiers responsables des structures de santé n’ont jamais pris des mesures énergiques à l’encontre de ces soit disant « justiciers » afin d’en faire des exemples pour contrer d’éventuelles velléités. Cette attitude est encore manifeste aujourd’hui avec les premiers responsables du CHUSS qui tentent vainement par des propos tendancieux et des comportements à même de nier des faits évidents.
C’est dans cette logique que le SYMEB déplore le mépris légendaire de l’administration à l’égard de ses travailleurs dans de pareilles circonstances. En effet, l’administration, après avoir été informée de l’incident, ne s’est guère préoccupée de l’état de santé du stagiaire interné ni de sa sécurité.
Pour le présent cas, solidaires des actions déjà entreprises par l’ensemble des stagiaires internés et le reste du personnel du CHUSS, le SYMEB exhorte les premiers responsables du CHUSS et l’administration générale à ce que :
• Le coupable désigné soit arrêté et puni selon la rigueur de la loi,
• La sécurité de l’ensemble des agents de santé soit assurée dans l’exercice de leur fonction au CHUSS,
• Particulièrement pour les urgences (médicales et chirurgicales), la présence 24h/24 et 7 jours/7, des forces de sécurité devant ces services afin de prévenir et/ou enrayer toute velléité d’atteinte à la sécurité des agents de santé comme recommandée lors des réunions qui ont précédé l’ouverture des urgences chirurgicales.
En attendant, le SYMEB se tient aux côtés des médecins mobilisés pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie.
Soyons des médecins dignes et intègres.
Fait à Bobo-Dioulasso, le 23 mai 2017
Délégué Régionale SYMEB

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