Le taux de séroprévalence du Sida a connu une baisse au Burkina Faso, passant de 0,9% à 0,8% entre 2014 et 2016, a indiqué vendredi le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré lors de la seizième session ordinaire du Conseil National de Lutte Contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles (CNLS-IST).
« Les dernières statistiques indiquent une baisse de la prévalence de 0,9% à 0,8% entre 2014 et 2016. On note néanmoins que cette prévalence reste élevée dans nombre de régions et au sein de certains groupes de populations », a déclaré le président Kaboré qui dit noter « avec satisfaction que les difficultés rencontrées n’ont pas empêché d’engranger des acquis perceptibles dans les domaines de la prévention, de la prise en charge, de la coordination et de la gestion de l’information stratégique ».
Selon le président du Faso, le nombre de PVVIH qui devrait être traité chaque année par les ARV n'est pas couvert du fait de la faible décentralisation du traitement, ajoutant qu’«en plus des efforts pour la mise sous traitement, il faudrait renforcer le suivi biologique, car moins de 60% des PVVIH sous traitement ARV en 2015 ont été suivies dans les laboratoires, ce qui peut hypothéquer la survie des malades ».
En matière de lutte contre la stigmatisation et la discrimination, un nombre important de Personnes vivant avec le VIH et de groupes spécifiques sont toujours l’objet d’exclusion, a regretté le président Kaboré.
Pour y remédier, un plan d’urgence a été élaboré pour « l’accélération de la réponse nationale qui prend en compte l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant d’ici 2018 et l’initiative « All-In » qui cible les adolescents et les jeunes dans le contexte du VIH en intégrant la promotion de la santé sexuelle et reproductive, la lutte contre la consommation des substances psychotropes et la capacitation/habilitation des jeunes ».