Terrorisme: Al-Qaïda menace Abidjan, Ouagadougou, Bamako

C’est une menace qui donne froid dans le dos. Le successeur d’Oussama Ben Laden à la tête de l’organisation terroriste Al-Qaïda, le nommé Ayman al-Zawahiri en veut terriblement à la France et à ses intérêts partout dans le monde. Pour cela il a donc décidé de sévir.

Dans une courte vidéo qui crée le séisme dans le milieu politico médiatique occidental, Ayman al-Zawahiri a appelés ses « combattants » à s’en prendre aux intérêts français dans certaines capitales africaines qu’il a pris le soin de nommer.

A savoir « Abidjan (Côte d’Ivoire), Ouagadougou (Burkina Faso) et Tombouctou (Mali)… ». Dans ces villes dans la sous région ouest africaine, le terroriste en chef, leader d’Al-Qaïda a appelés ses « combattants à donner une leçon à la France « . La vidéo dure six minutes, mais suffisantes pour faire trembler les plus durs dans l’hexagone.

Ayman al-Zawahiri a aussi visées d’autres villes africaines. Il s’agit des pays de l’Est du continent. Mais cette fois sa menace va contre les Etats-unis d’Amérique. Dans cette partie du continent, le leader de l’organisation Al-Qaïda accuse les « attaques » des « Croisés », c’est-à-dire les Américains contre les musulmans, en Tanzanie, en Somalie, au Kenya et en Ouganda.

Al-Zawahiri pense que ce sont les Américains qui sont à la base de la lutte qu’il appelle « croisade » contre le terrorisme. L’organisation Al-Qaïda a publiée cette vidéo dans laquelle intervenait son chef, le 16 septembre dernier, soit une semaine après la commémoration du 9 septembre en référence au 9 septembre 2001 jour où les tours jumelles de New-York ont été ciblées par une attaque terroriste revendiquée par Al-Qaïda alors dirigé par son chef historique Oussama Ben Laden.

Les dirigeants des pays africains visés par l’organisation terroriste Al-Qaïda n’ont qu’à bien se tenir. Car, même les capitales européennes qui croient avoir des moyens conséquents pour annihiler toute attaque terroriste continuent de déplorer des morts dans leurs populations.
C’est le lieu de faire comprendre aux autorités ivoiriennes, surtout à Alassane Dramane Ouattara (ADO) qu’il y a des relations embarrassantes dont il faut se séparer quand leur poids fait planer le péril sur toute une nation. On peut aimer la France, mais se préférer est mieux.

APA

Lutte contre le terrorisme : Voici les recommandations du partit de Blaise Compaoré

Les 2e journées parlementaires de l’année 2017 du groupe CDP ont pris fin aujourd’hui 23 septembre 2017 à Ziniaré. À l’issue de leurs travaux, les députés CDP ont fait une dizaine de recommandations au gouvernement pour permettre de lutter contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme violent.

Il s’agit, entre autres, de :

- l’élaboration d’une stratégie nationale de communication contre la stigmatisation et les amalgames quelques fois constatés entre islam et terrorisme ;

- le renforcement du dialogue inter-religieux ;

- le renforcement des capacités de l’agence nationale de renseignements ;

- la nécessité de restructurer la police de proximité avec un traitement adéquat de la question des Koglweogo

- l’acceleration de la mise en œuvre du programme d’urgence du Sahel ;

- la relance de la communication de crise dans le contexte de notre pays ;

- la relance du processus de réconciliation nationale, condition sine qua non pour une lutte conséquente contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme dans notre pays ;

- l’option Vérité-Reconciliation doit être résolument choisie parce que la plus réaliste et possible pour une réconciliation nationale véritable

HCRUN : Le président Benoit Kambou jette l’éponge et démissionne

Benoit Kambou a adressé le 21 juillet dernier, sa lettre de démission au président Roch Kaboré qui l’a acceptée.

Rejeté par ses collaborateurs depuis avril dernier qui lui reprochent un manque de leadership et de résultats, le président du Haut Conseil pour la réconciliation et l’unité nationale a fini par jeter l’éponge.

En mai dernier une pétition de démission du président de l’organisation, Benoît Kambou, avait étée signée par seize membres.

En attendant la nomination de son successeur, c’est le premier vice-président, Younoussa Sanfo qui assure la présidence par intérim.

Source: Kaceto

Nord- Burkina: 4 soldats blessés dans l’explosion d’une mine

Burkina Faso

Plusieurs soldats burkinabè ont été blessés, dont quatre grièvement, après l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule, dans la localité de Ouro Saba, près de Djibo.

L’incident, qui a eu lieu tôt ce samedi, au deuxième poste de Ouro Saba, survient après une attaque ayant visé dans la nuit un poste de sécurité du site de réfugiés maliens à Mental, également non loin de Djibo.

Selon nos informations le véhicule de l’armée a sauté sur un engin explosif improvisé tôt ce samedi en route pour le camp des réfugiés de Mentao, près de Djibo, attaqué la nuit dernière par des individus armés non identifiés,

Jeudi nuit, c’est un homme dont l’identité demeure inconnue qui avait été enlevé et abattu quelques kilomètres plus loin par des individus armés.

Mairie de Ouagadougou: le balais citoyen dénonce une atteinte aux libertés publiques

Des ressortissants togolais vivant au Burkina Faso et qui souhaitent organiser une marche de soutien à leurs compatriotes en lutte au pays viennent de se voir refuser ce droit par la mairie de Ouagadougou. Sous prétexte que cette manifestation peut « engendrer des troubles à l’ordre public, entre les ressortissants togolais au Burkina Faso et même aux relations entre nos deux républiques », la mairie de Ouagadougou a tout simplement opposé une fin de non-recevoir.

Cette situation est incompréhensible et inacceptable quand on se rappelle des manifestions tous azimuts des burkinabè de l’extérieur et ami(e)s du Burkina pendant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et pendant le putsch du 16 septembre 2015 pour sauver la démocratie au pays des hommes intègres.

Le Balai Citoyen, qui a rencontré les initiateurs de cette marche cette semaine à son siège à Ouagadougou pour une organisation commune, s’insurge contre cette décision de la mairie de Ouagadougou, qui n’est ni plus ni moins qu’une atteinte aux libertés publiques en générale et à la liberté d’expression des ressortissants togolais vivant au Burkina en particulier et qualifie ce refus de soutien voilé à la dictature du régime liberticide et assassin du président Faure Gnassingbé. Cette lutte engagée par le peuple togolais contre la dictature dynastique des Gnassingbé est irréversible.

En tout état de cause, le Balai Citoyen ose espérer que toutes les entraves seront levées rapidement pour l’organisation de cette manifestation.

Fait à Ouagadougou, le 22 septembre 2017

La coordination Nationale

Nord-Burkina: Un camp de réfugiés maliens attaqué à Mentao

Le camp maliens de Mental, localité située à une dizaine de kilomètres de Djibo, a été attaqué par des individus armés.

L’attaque, qui a visé le poste de sécurité du site des réfugiés maliens, a été perpétré vers 22h par des hommes lourdement armés, et dont le nombre n’a pu être déterminé.

on enregistre au moins deux blessés.Le poste a été incendié, des engins brûlés et d’importants autres dégâts matériels

 Ouvert depuis le début de la crise au Nord Mali, le site d’accueil des réfugiés malien enregistrait une dizaine de miiers de réfugiés.

Cependant, depuis l’opération militaires qui a chassé les djihadistes du nord Mali, plusieurs réfugiés sont repartis dans les localités d’origine tandis que d’autres font des va et vient entre le site d’accueil et le Mali.

 

72e Assemblée Générale de l’ONU: voici ce que Roch Kaboré à dit!

Mesdames et Messieurs ;
La 72ème session de l’Assemblée générale de notre Organisation se tient à un moment où la marche quotidienne du monde ne cesse de nous lancer d’importants défis.
En effet, la préservation de la paix et de la sécurité internationales, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, l’éradication de la pauvreté, le développement durable et l’instauration d’un ordre international plus juste et plus humain, sont les principales préoccupations de l’heure. Elles nous interpellent sans cesse et nous avons l’impérieux et pressant devoir de leur trouver des réponses urgentes et durables.
Monsieur le Président, ma délégation et moi-même vous adressons nos félicitations pour votre brillante élection à la présidence de la présente session. Je puis vous assurer de notre pleine et entière coopération pour le succès de nos travaux.
A votre prédécesseur, j’exprime ma reconnaissance pour l’efficacité avec laquelle il s’est acquitté de sa mission.
Il me plaît enfin de rendre hommage au Secrétaire général, Monsieur Antonio GUTERRES, qui nous aura donné, depuis seulement quelques mois qu’il est à la tête de l’Organisation, la pleine mesure de son engagement en faveur de la paix et du développement, ainsi que sa ferme volonté de poursuivre l’ambitieuse œuvre de revitalisation de l’ONU.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs
II y a deux ans, nous adoptions ici même, les Objectifs de développement durable, afin d’impulser un nouvel élan planétaire pour plus de paix, de prospérité, de développement, de justice et d’humanisme.
L’entrée en vigueur de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, mérite à cet égard d’être saluée. L’élaboration du cadre mondial d’indicateurs de suivi des Objectifs de Développement Durable, ainsi que la tenue du Forum politique de haut niveau pour le suivi de la mise en œuvre de l’Agenda 2030, constituent également des avancées indéniables.
Nonobstant ces acquis, des obstacles persistent sur la voie de la construction d’un monde de paix et de prospérité.
Aussi, voudrais-je souligner la pertinence du thème de notre session, qui replace l’être humain au cœur de nos politiques de développement et de la gouvernance mondiale.
Comment en effet oublier que, chaque jour, dans mon pays, en Afrique et dans d’autres pays de cette planète, des femmes et des hommes continuent de perdre la vie par manque de soin et de nourriture, des enfants ne peuvent jouir de leur droit fondamental à l’éducation, des jeunes se résignent à défier la furie des mers et des océans à la recherche de lendemains meilleurs, des populations sont condamnées à une errance sans fin, victimes de conflits et de catastrophes, et ce dans un contexte international fortement marqué par le terrorisme et l’extrémisme violent ?
A l’évidence, et plus que jamais, nous devons changer de paradigmes, aussi bien dans la conduite des affaires de nos Etats que sur le plan international, afin de passer de la rhétorique à l’action et à la culture du résultat.
Monsieur le Président
Le succès de la Table ronde des bailleurs de fonds publics et privés de notre Plan National de Développement Economique et Social (PNDES), suite à l’appel que j’avais lancé à cette même tribune le 22 septembre 2016, atteste de la confiance placée en mon pays par nos partenaires. Je voudrais saisir cette occasion pour leur exprimer notre profonde gratitude.
Le Burkina Faso est engagé dans un processus de relance économique à travers d’importantes réformes structurelles, dont l’un des objectifs est d’attirer, de faciliter et de sécuriser les investissements.
Afin de renforcer la démocratie participative, en mettant les citoyens au cœur du fonctionnement de l’Etat, le Burkina Faso a adhéré, en 2016, au « Partenariat pour un Gouvernement Ouvert ». Dans ce cadre, le premier plan d’action national est en cours d’élaboration, qui renforcera la lutte contre la corruption et pour une gouvernance de qualité, dans un esprit de collaboration avec les acteurs non étatiques, les organisations de la société civile et les médias.
Concomitamment, le vaste chantier des réformes pour l’approfondissement de la démocratie et pour un fonctionnement optimal des institutions avance de manière satisfaisante. Dans ce sens, un avant-projet de constitution a été élaboré par l’ensemble des composantes de notre Peuple; l’institution judiciaire pour sa part est à pied d’œuvre, en toute indépendance, pour vider les contentieux et crimes politiques et économiques qui obèrent depuis des décennies nos efforts de réconciliation nationale.
Monsieur le Président
Distingués délégués
Cible depuis quelques temps des forces terroristes et obscurantistes, mon pays a pris la pleine mesure de leur volonté clairement affichée de le déstabiliser, ainsi que l’ensemble des pays de la région.
La lutte contre le terrorisme est donc désormais une priorité nationale qui n’aura de succès que si elle s’inscrit, non seulement dans une approche sous-régionale, mais également et surtout dans une dynamique de développement économique des zones les plus vulnérables.
Pour cette raison, nous accordons une attention particulière au Nord de notre pays. Nous y avons certes enregistré des succès sur le plan opérationnel, mais ceux-ci méritent d’être renforcés par un programme d’urgence d’investissement, que nous avons récemment adopté, afin de réduire la vulnérabilité des populations, surtout les jeunes et les femmes.
Cependant, et on ne le dira jamais assez, le terrorisme est aussi et surtout un fléau global. Parce qu’il frappe sans discrimination, il appelle une condamnation claire et ferme de tous, et une réponse collective efficace, faite de solidarité et de mutualisation de nos efforts et de nos moyens.
C’est la raison d’être du G5-Sahel, dont nous nous attelons à accélérer l’opérationnalisation, comme en témoigne l’inauguration, le 10 septembre dernier, du Centre de commandement de la Force du G5-Sahel à Sévaré, au Mali.
Je me félicite également de l’adoption de la résolution 2359 par le Conseil de sécurité, le 21 juin 2017. Au regard cependant de la gravité de la situation dans la zone, nous devons saisir l’occasion que nous offre l’examen du prochain rapport de suivi du Secrétaire général pour renforcer le mandat de la Force multinationale conjointe, en la dotant des moyens nécessaires pour réussir sa mission.
De même, il convient de saluer la mise en place de l’Alliance pour le Sahel, dont la première réunion de haut niveau est prévue en octobre prochain à Washington.
L’un des défis majeurs à relever à cet égard demeure la mobilisation des ressources. Nous l’avons encore souligné lors de la réunion de haut niveau que nous avons tenue ce 18 septembre ici même à New York sous les auspices du Secrétaire général de l’ONU, sur la situation au Sahel. Nous espérons que la Conférence internationale de planification prévue par la résolution 2359, et qui aura lieu en décembre prochain à Bruxelles, remplira toutes ses promesses.
Monsieur le Président
La recherche de la paix doit rester au cœur de notre action commune, notamment celle de notre Organisation.
En Afrique, de nombreux foyers de tension persistent.
Tout en saluant les avancées politiques récemment enregistrées au Mali, il convient de noter que la situation sécuritaire au Nord de ce pays demeure des plus précaires. Je formule le vœu que la mise en place par le Conseil de sécurité, le 5 septembre dernier, d’un régime de sanction à la demande du Gouvernement malien, soit un levier supplémentaire efficace pour la mise en œuvre de l’Accord de Paix.
Nous invitons toutes les Forces en présence au Mali, en l’occurrence les Forces Armées Nationales, la MINUSMA, Barkhane et la Force du G5- Sahel, à travailler en bonne intelligence et en parfaite coordination, afin d’accélérer le retour définitif de la paix et de la sécurité dans la région.
Nous devons rester mobilisés pour faire aboutir les processus de règlement des conflits ou de sortie de crise en Libye, en République Démocratique du Congo, en République Centrafricaine, en Somalie, au Soudan du Sud et au Burundi. Nous lançons un appel aux différents protagonistes, afin qu’ils privilégient le dialogue et la réconciliation, en se persuadant qu’ils seront les premiers responsables et les seuls architectes de la paix dans leurs pays.
Concernant la question du Sahara occidental, le Burkina Faso réitère son appel au dialogue et à la négociation, dans un esprit de compromis, en vue d’un règlement politique et réaliste de ce différend.
Monsieur le Président
La question palestinienne continue d’être une préoccupation majeure. Je voudrais saluer l’organisation, en janvier 2017, de la conférence de Paris, qui a réitéré la solution à deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues. Pour mettre fin à ce conflit, l’engagement des deux parties constitue le seul terreau fertile pour les graines d’un règlement pacifique et définitif.
Les efforts de la Communauté internationale en Irak, en Syrie et au Yémen doivent être intensifiés, au risque de voir cette partie du monde sombrer définitivement dans le chaos.
Le Burkina Faso est également préoccupé par la situation qui prévaut au sein de la Conférence de Coopération du Golfe. Il exhorte les protagonistes à privilégier le dialogue et la négociation pour mettre fin à cette crise.
Le Burkina Faso condamne les essais nucléaires conduits par la Corée du Nord, qui sont une menace à la paix et à la sécurité de la péninsule coréenne et du monde. En exhortant ce pays au respect des résolutions du Conseil de sécurité, nous espérons que la logique du dialogue et de la négociation l’emportera sur celle de l’escalade et de la confrontation.
C’est le lieu pour moi de réaffirmer l’engagement de mon pays en faveur du désarmement général et complet, et son soutien aux efforts des Nations Unies dans ce domaine, concernant aussi bien les armes de destruction massive que les armes classiques.
Dans ce sens, j’exhorte tous les pays, en particulier ceux dont la ratification est nécessaire à cette fin, à faire de l’entrée en vigueur rapide du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires une priorité. Dans ce contexte, l’adoption le 07 juillet 2017, du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, devrait renforcer cette dynamique.
Quant à la prolifération des armes légères et de petit calibre, elle constitue l’une des principales menaces à la paix et à la sécurité internationales. Mon pays, qui a activement participé à son élaboration, est convaincu que le Traité sur le commerce des armes contribuera à l’éradication de ce fléau, véritable obstacle au développement de nos Etats.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs
Le multilatéralisme est l’outil par excellence du dialogue et de la solidarité entre les peuples.
A cet égard, la communauté internationale bénéficierait certainement d’une participation effective et élargie de la République de Chine (Taiwan) aux agences spécialisées et aux mécanismes du Système des Nations unies.
Au nom de ce même dialogue et de cette même solidarité que commandent des relations apaisées entre les acteurs de la scène internationale, le Burkina Faso milite en faveur de la levée totale de l’embargo contre Cuba, afin que la Havane et Washington puissent entretenir des relations de partenariat mutuellement bénéfiques.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation
Monsieur le Secrétaire général
Mesdames et Messieurs
La réforme des Nations Unies demeure une question centrale de la gouvernance mondiale. Nous devons l’aborder avec le courage et la sérénité qu’exigent d’une part, le devoir de justice vis-à-vis de l’Afrique, notamment en ce qui concerne sa représentation au Conseil de sécurité, conformément à la position commune africaine, d’autre part la nécessaire adaptation de notre Organisation aux mutations du monde.
En ces graves moments d’incertitudes et de turbulences que nous vivons, nous avons l’obligation, ayant accepté les responsabilités qui sont les nôtres, d’offrir à nos concitoyens des raisons de croire en des lendemains meilleurs, et de léguer aux générations futures un monde plus sûr.
L’ONU en est notre meilleur instrument. Prenons alors ici et ensemble, l’engagement de construire une Organisation des Nations unies plus moderne, plus forte et plus efficace.
Nous savons à cet égard compter sur l’engagement et la détermination du Secrétaire général, qui fera aboutir également, j’en suis convaincu, sa part de réformes audacieuses, pour une véritable ONU des peuples

Justice: le procès Safiatou Lopez/Idrissa Nogo reporté à une date ultérieur

Le procès contre Safiatou Lopez et Idrissa Nogo à peine ouverte ce matin, l’audience a été renvoyée à une date ultérieur.

Cette fois-ci, c’est l’affaire des écoutes téléphoniques et de la publication des conversations entre elle et Idrissa Nogo, qui est sur la table des juges.

Ali Badra Ouédraogo président du RPR, Michel Rabo coordonnateur du Réseau dignité et Maoussourou Guiro, membre du Mouvement plus rien ne sera comme avant, assigne dame Lopez et Idrissa Nogo en justice pour diffamation et injures .

A peine ouverte l’audience a été renvoyée à une date ultérieur à la demande des avocats de la défense.

Safiatou Lopez nie les faits qui lui sont reprochés. Elle dit ne pas être la personne qui a porté l’enregistrement sur la toile et fait allusion à une machination contre sa personne. «C’est une cabale et je suis prête pour l’affronter» lance-t-elle. Pour elle, c’est la justice qui décide. «Je n’ai pas peur d’être en prison même si je suis en prison je jouerais mon rôle de veille en donnant mon point de vue et mon avis sur la gouvernance», ajoute-t-elle.

Mais selon Idrissa Nogo, c’est Safiatou Lopez et un certain Philippe Ouédraogo qui auraient assurés l’enregistrement et la publication du fichier audio sur internet. Pour lui, les rôles sont clairs et les responsabilités sont précises «Moi monsieur Nogo je suis suffisamment et extrêmement à l’aise. Celui qui l’a enregistré, celui qui l’a diffusé, c’est celui-là ou celle -là qui est à même de dire c’est quel jour, quand, pourquoi et pour quelle fin. En ce moment, on sera dégagé le jour de l’audience prochaine, pour rentrer dans le contenu d’injure et diffamation», a soutenu le co-accusé Idrissa Nogo

Pour Ali Badra «Nogo aurait dit dans ses enregistrements en échangeant avec Safiatou Lopez que j’aurais dit que Sarah Sérémé serait dans une logique de détruire Safiatou Lopez».

Le procès est donc reporté a une date ultérieur.

Justice: la coalition Bori Bana dénonce «une cabale judiciaire» contre Safiatou Lopez

Safiatou Lopez/Zongo, présidente d’honneur du Cadre de concertation national des organisations de la société civile (CCNOSC), comparaitra ce jeudi 21 septembre devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Elle est accusée pour des faits d’injures et de diffamation en relation avec la mise en circulation sur les réseaux sociaux d’un enregistrement téléphonique de sa conversation privée avec le sieur Idrissa Nogo dans le courant du mois de juillet 2017. Dans cette déclaration, la coordination Bori bana qualifie ce procès de «cabale judiciaire et des règlements de comptes politiques».
«Le jeudi 21 septembre 2017, la militante et membre fondateur de la Coalition Bori Bana, Safiatou Lopez, qui a reçu une citation directe doit comparaitre par devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour des faits supposés d’injures et de diffamation en relation avec la mise en circulation sur les réseaux sociaux d’un enregistrement téléphonique de sa conversation privée avec le sieur NOGO dans le courant du mois de juillet 2017.
Ledit document sonore qui fonde l’accusation contre la personne de dame Lopez pose cependant d’énormes questions troublantes comme entre autres : qui a enregistré cette conversation et dans quel intérêt ? Et, qui est l’auteur de sa diffusion sur les réseaux sociaux ?
En tout état de cause, la justice aurait pu aider à rétablir la vérité des faits dans ce contexte national marqué par des affaires d’écoutes téléphoniques sauvages devant les juridictions.
Malheureusement, il convient d’affirmer que les poursuites engagées contre le membre de notre coalition cachent mal une cabale judiciaire et des règlements de comptes politiques orchestrés pour abattre une personne dont le combat citoyen et le ton non conciliant dérangent les gouvernants actuels.
Le procès qui s’annonce est un procès politique, de haine et de désir de liquidation orchestré par des commanditaires dont certains sont connus en tant que des membres d’OSC rivales et d’autres tapis dans l’ombre font office de bras séculiers.
Des aveux de certaines parties prenantes dans l’affaire permettent de crier haut et fort qu’il s’agit ni plus ni moins que d’un complot ourdi et instigué depuis des salons par une puissante dame politique alliée du pouvoir en complicité avec des proches parents au sommet de l’institution judiciaire. Des arrangements auraient donc été faits à dessein afin d’instrumentaliser la justice et les juges à charges de connaitre le dossier.
Bori Bana tient à rappeler que depuis sa création et sa sortie à la maison du peuple marquant son positionnement critique contre le pouvoir, ses membres ont été la cible de menaces, d’intimidations et de répressions diverses visant leur déstabilisation sociale et professionnelle.
C’est constatant l’échec de toutes les manœuvres d’acharnement contre Bori Bana et particulièrement Safiatou Lopez que l’on a choisi d’utiliser la justice burkinabè pour atteindre certaines fins machiavéliques.
Au regard de tout ce qui précède, Bori Bana :
– Apporte son soutien indéfectible à Safiatou Lopez contre l’arbitraire d’où qu’il vient,
– Prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les graves dérives en matière des droits de l’Homme ainsi que la répression des leaders d’opinion et de la société civile au Burkina ;
– Invite les acteurs de notre justice à faire leur travail de manière indépendante ;
– Appelle les autorités à faire cesser les atteintes à la liberté d’expression et les tentatives d’utilisation de la justice à des fins de règlement de comptes politiques ;
– Tiendra les autorités et tous ceux qui ourdissent une telle cabale pour responsables des graves conséquences qu’une conspiration judiciaire contre notre militante Safiatou Lopez viendrait à engendrer.»
Fait à Ouagadougou, le 19 septembre 2017
La coordination nationale

Hôpitaux publics: plongée dans un univers déconcertant

Coronavirus au Burkina
Le droit à la santé est reconnu pour tous les Burkinabè et il est de la responsabilité de l’Etat de le promouvoir, nous dit la Constitution en son article 26. Malgré tout, se soigner convenablement reste une équation à plusieurs inconnus pour bon nombre de citoyens burkinabè.
Ouagadougou, la capitale dispose du plus grand plateau technique du pays, avec des hôpitaux de référence comme les Centres hospitaliers universitaires Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) et Pédiatrique Charles De Gaulle, ainsi que le Centre Hospitalier National Blaise Compaoré (CHN-BC). A ceux-ci, il faut ajouter désormais le nouvel hôpital du district sanitaire de Bogodogo, et les Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) (Pissy, Kossodo, Paul VI). Cependant, ces centres de santé publics rencontrent d’énormes difficultés dans l’accomplissement de leur mission publique d’offre de soins. Capacités d’accueils insuffisantes, pannes récurrentes des appareils biomédicaux et ruptures de réactifs sont, entre autres, les difficultés qu’ils rencontrent. Qu’en est-il exactement ? Constat sur le terrain
Dimanche 17 juillet 2017, selon le récit d’un citoyen sur sa page Facebook, une patiente avec une éviscération aurait été refoulée au niveau des urgences de l’hôpital national Blaise Compaoré. Selon ses explications «la patiente a été amenée d’abord au CMA Paul VI le dimanche aux alentours de 23h d’où, elle a été évacuée à l’hôpital Yalgado. Mais le bloc viscéral n’étant pas fonctionnel, l’ambulance a continué au nouvel hôpital de Bogodogo où il a été dit que le bloc n’est pas non plus fonctionnel. L’ambulance a fait un détour au CMA de l’ex secteur 30 où il a été signifié que toutes les interventions sont suspendues jusqu’à nouvel ordre sauf les césariennes. L’ambulance a dû donc aller à l’hôpital blaise Compaoré, et il était 1h30. Là-bas, on a refusé de recevoir la patiente, soit disant qu’ils sont débordés et qu’il n’y a plus de place malgré le fait qu’ils ont été mis au courant que les autres blocs ne fonctionnent pas».
La patiente finalement sera hospitalisée dans une clinique privée de la place. A l’hôpital Blaise Compaoré, les responsables disent ne pas savoir exactement ce qui s’est passé ce jour. Les services ont fait état d’un patient de sexe masculin refoulé mais n’ont pas eu connaissance du malade de sexe féminin. Néanmoins, le directeur général, Alexandre Sanfo, a indiqué que les faits relatés coïncidaient avec la période où seul son hôpital disposait d’un bloc opérationnel sur le plan de la chirurgie viscérale. Et à l’en croire, les urgences étaient submergées de patients.
«La chirurgie viscérale était pleine et nous avons même négocié des lits au niveau de la traumatologie pour caser les autres malades. Ce qui a fait que les traumatologues avaient arrêté d’opérer parce qu’on ne peut pas  mélanger les deux types de malades (…). La chirurgie traumatologique est une chirurgie propre alors que celle viscérale est sale. Si nous mélangeons les deux types de malades, il y a un risque d’infection (…) Pour donc éviter ce risque d’infection, nous avons suggéré de réorienter les gens ailleurs jusqu’à ce qu’on libère des lits», dixit Alexandre Sanfo.
Pour ce dernier, compte tenu de l’affluence, les services concernés ont même réduit le temps de convalescence de 5 à 2 jours de sorte à libérer progressivement des lits afin de prendre en charge les autres patients dans l’attente. Hors mis le cas de la patiente concernée et d’un autre qui aurait été refoulés au niveau du portail, l’hôpital assure qu’aucun autre n’a été éconduit.
Cette situation réelle d’absence de bloc opératoire en matière viscérale au niveau des centres de santé publics démontre la réelle difficulté que rencontrent les patients dans leur quête de soins de qualité. L’absence quasi généralisée des différents blocs en ce qui concerne la chirurgie viscérale serait due à la non-disponibilité de l’éphédrine, un précurseur anesthésique, sur toute l’étendue du territoire national. L’absence de ce produit a été causé par les problèmes managériales qu’a connu la  Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels Génériques et des Consommables médicaux (CAMEG) au cours de fin 2016 et premier semestre de 2017.
Ledit produit est devenu disponible à partir du 26 juillet dernier. Indisponibilité des appareils biomédicaux, ruptures récurrentes de stocks de réactifs et  pannes de matériels de diagnostique sont entre autres les difficultés que rencontrent l’essentiel des hôpitaux publics.
IRM hors service à Blaise Compaoré
Tout hôpital de référence dispose d’un équipement biotechnologique destiné à aider le diagnostic et le traitement de problèmes médicaux. Ces appareils  sont utilisés dans le domaine du diagnostic (imagerie médicale, laboratoire), du thérapeutique (pompes à perfusions et lasers médicaux), de l’urgence  (ventilateur médical).
Ces différents appareils aident le praticien dans son diagnostic ou dans les soins du patient. Au niveau des hôpitaux publics, la disponibilité de ces appareils fait souvent défaut obligeant le personnel soignant à orienter les patients vers des structures sanitaires privées.
A notre passage à l’hôpital National Blaise Compaoré, le lundi 31 juillet 2017, la plupart des examens médicaux au niveau de l’imagerie médicale étaient fait à l’exception de l’IRM (l’imagerie par résonance magnétique). L’IRM est non fonctionnelle à cause du volume insuffisant de l’hélium, gaz indispensable à la mise en route dudit appareil. Selon les explications de la direction, ce gaz doit être ajouté pour que l’appareil puisse fonctionner. Et c’est dans le but d’ajouter l’hélium que l’IRM a été stoppée. Pendant ce temps, les patients sont réorientés principalement vers l’hôpital confessionnel de Saint Camille. Par ailleurs, l’hôpital dit disposer de contrat de maintenance pour la majeure partie des appareils. A ce niveau la difficulté essentielle se trouve au niveau du temps d’acheminement des pièces en cas de panne et des délais de mise en route.
Selon le responsable, pour les appareils dont la maintenance peut se faire localement, les délais de mise en route vont de un à dix jours. En ce qui concerne les deux appareils de l’imagerie médicale, le scanner et l’IRM, leurs pièces doivent venir des Pays-Bas. Par conséquent en cas de panne, il faut attendre que les pièces quittent l’Europe pour venir, ce qui rallonge naturellement le temps de mise en route des équipements.
Selon une source de l’hôpital, les lenteurs administratives sont légions surtout dans la transmission des pièces. Comme exemple, le CHN-BC a mis une fois huit mois pour obtenir l’autorisation d’acquérir de l’hélium pour l’IRM, alors que comme précédemment indiqué, sans ce gaz, l’IRM ne saurait fonctionnée.
Pour le principal syndicat dudit hôpital, le   Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (Syntsha), les pannes récurrentes des appareils, l’insuffisance du personnel sanitaire et la rupture en consommables et en réactifs constituent les principales difficultés qui empêchent le CHN-BC d’accomplir convenablement sa mission publique d’offre de soins.
«Yalgado est dépassé…»
La situation est plus préoccupante au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), le plus grand centre hospitalier du pays. L’on se rappelle que lors de la visite du Premier ministre Paul Kaba Thiéba, le 6 juin dernier, le scanner était en panne et il fallait la somme de plus de 188 millions de F CFA pour le réparer. Et ce jour, le directeur général Robert Sangaré s’est voulu on ne peut plus clair: «nous fonctionnons avec certains vieux équipements qui nécessitent des interventions fréquentes de maintenance. Et les maintenances sont aussi protégées et soumis à des contrats avec les fournisseurs. Par exemple, la maintenance du scanner se fait par la Sogemab  (la Société de gestion de l’Equipement et de la Maintenance Biomédicale, Ndlr). Maintenant, la Sogemab dit qu’elle n’a pas eu les moyens que l’Etat devrait mettre à sa disposition pour nous accompagner. Cela nous l’avons posé à qui de droit. La réparation du scanner nécessite 188 millions de F CFA, somme que nous n’avons pas. Il faut que le ministère de la Santé et l’Etat interviennent exceptionnellement pour nous permettre de réparer le scanner ».
Après ce cri de cœur, le scanner avait été réparé mais malgré tout d’autres appareils continuent d’être hors services. Selon une de nos sources au sein de l’hôpital, Yalgado est tout simplement dépassé. «Les équipements sont vétustes si non inexistants. Les consommables et les réactifs sont le plus souvent en rupture. Actuellement (l’interview a été réalisé le 7 aout 2017, Ndlr) la bactériologie ne fonctionne pas depuis plusieurs semaines parce qu’il n’y a pas de réactifs. Pour un CHU, c’est vraiment impensable» tel est le triste constat dressé par Hamadi Konfé, le responsable de la sous-section du Syntsha à Yalgado Ouédraogo.
Pour ce dernier, le tableau est sombre à tel enseigne qu’il manque même de tensiomètres dans certains services de l’hôpital. Ce qui lui fait dire que tous les services du CHU-YO marchent au ralenti. Pour corroborer ses propos, une autre source interne à l’hôpital nous a indiqué que le bloc viscéral est fréquemment inopérant et il ne fonctionne que grâce à «des caracollages».
Problème de toilettes et de scialytique (système d’éclairage utilisé dans les salles opératoires), insuffisance de moniteurs de surveillance générale, insuffisances de masques et lunettes à oxygène et panne récurrente des aspirateurs médicaux qui sont utilisés pour dégager les voies aériennes en cas d’encombrements ou d’obstruction … tel est le triste constat au sein du «plus grand hôpital » du pays.
A en croire le syndicaliste, Hamadi Konfé, tout le fonctionnement du CHU laisse donc à désirer : «ces différentes pannes freinent le fonctionnement de l’hôpital et compliquent la prise en charge des malades. Les CMA et les CHR évacuent leurs malades chez nous. Donc en venant ici, c’est pour avoir une prise en charge correcte. Quand on vient ici et on n’est obligé de se balader, ce n’est pas agréable», regrette M. Konfé.
Pour le directeur général de l’hôpital, Robert Sangaré, la résolution des problèmes de Yalgado devrait venir de son redéploiement sur deux pôles. Cependant a-t-il précisé, cette option a été abandonnée au profit de la mise en place du nouvel hôpital du district sanitaire de Bogodogo : «la solution qui consistait au redéploiement de l’hôpital sur deux pôles, nous y avons travaillé mais il y a eu une autre option qui a été prise par les autorités. Ce qui a rendu intact les problèmes qui existaient puisque le redéploiement sur deux pôles avait pour mission de résoudre les problèmes d’infrastructures et d’équipements de Yalgado. Nous ne sommes plus responsables de la remise en question de cette option qui avait été acceptée et travaillée depuis quatre ans.  (…) Maintenant la conséquence de cette option, il faut que le gouvernement assume cette conséquence en donnant les moyens à l’hôpital Yalgado sur son site actuel pour se rééquiper et réhabiliter ses infrastructures ».
De l’avis de la section Syntsha de Yalgado Ouédraogo, la création de ce nouvel hôpital n’est pas mal en soi, mais il revient plutôt à l’Etat de mettre tout en œuvre pour équiper conséquemment les hôpitaux publics tout en ne délaissant pas l’un au profit de l’autre.
Pas de scanner à Charles de Gaule
A la pédiatrie Charles De Gaule, l’absence de scanner constitue entre autres le principal handicap selon l’une de nos sources sur place. Manque qui complique la prise en charge des enfants hospitalisés. Ce qui déplait aux responsables syndicaux de la structure sanitaire.
«Nous n’avons pas de scanner alors que c’était quelque chose qui était prévu et budgétisé. Finalement par manque de locaux, l’appareil n’a pas été acquis et l’argent a été utilisé pour autre chose. Alors que s’il faut trimbaler les enfants  pour aller faire les examens ailleurs, ce n’est vraiment pas bien » nous a révélé Emmanuel Zongo, responsable syndical à la pédiatrie Charles de Gaule.
Une planification impérative
Les Hôpitaux publics en général rencontrent à peu près les mêmes difficultés comme les pannes récurrentes des appareils biomédicaux et la rupture régulière de réactifs. Tous les acteurs rencontrés conviennent qu’il faut injecter plus de moyens financiers au niveau desdits hôpitaux tout en assainissant leur gestion.
Pour le directeur général du CHN-BC, Alexandre Sanfo, en dépit des moyens financiers, la mutualisation des services de différentes structures sanitaires s’avèrent nécessaires.
«Ce n’est pas exceptionnel. Même en Europe, les hôpitaux mutualisent. Tous les hôpitaux n’ont pas tous les équipements. La stratégie est de dire que quand on n’a pas tous les équipements, on développe le transport. C’est-à-dire pour un examen donné qu’un hôpital n’arrive pas à faire, on transporte le malade dans l’ambulance pour aller faire l’examen en question. Cela est très simple pour le patient», explique-t-il.
Mais pour les syndicalistes, pour éradiquer la question épineuse des pannes récurrentes, il faut plutôt de la planification : de la commande des équipements jusqu’à la livraison et en n’omettant surtout pas le suivi.  «Il faut prévoir dès le début un plan de maintenance pour les appareils qui doivent être commandés. Ensuite, il faut former les maintenanciers locaux à la maintenance préventive, ce qui n’est pas toujours évident. Une fois l’appareil livré, il faut aussi former les utilisateurs car les pannes sont souvent causées par une mauvaise utilisation des appareils » estime pour sa part, Salif Yaogo, représentant du Syntsha à l’hôpital Blaise Compaoré.
Au vu de ce constat, il urge de trouver des solutions idoines afin de rendre disponible et de manière continue les services de soins pour les patients. Et pour ce faire, les budgets alloués au secteur de la santé doivent être revus à la hausse. A ce sujet, les parlementaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), de la Mauritanie et du Tchad qui étaient réunis à Ouagadougou du 20 au 22 juillet dernier, avaient pris l’engagement de faire les arbitrages nécessaires au niveau des projets de budgets étatiques de sorte à obtenir des accroissements annuels d’au moins 2% des budgets alloués à la santé avec en perspective l’atteinte de 15% d’ici 2030.
Il est également temps qu’un regard citoyen bien veillant suive la gestion de nos centres hospitaliers pour s’assurer de l’utilisation rationnelle des ressources et le respect du droit à la santé.
Par Paul Yaméogo (avec l’appui du Réseau Accès aux Médicaments Essentiels -RAME-)