Politique: l’Opposition politique va bientôt déposer une plainte en justice contre le Ministre de la sécurité

« Le Cadre de Concertation du Chef de file de l’Opposition politique (CC-CFOP) a tenu une réunion ordinaire le mardi 14 novembre 2017. Présidée par le Chef de file de l’Opposition, M. Zéphirin DIABRE, la réunion avait les points suivants inscrits à l’ordre du jour :
-Vie du cadre de concertation ;

-Situation nationale ;

-Divers.

A l’entame de la rencontre, les participants ont observé une minute de silence en mémoire de Madame Henriette TRAORE née OUEDRAOGO, sœur du Président de l’ADF/RDA, Maître Gilbert Noel OUEDRAOGO, rappelée à Dieu le 10 Novembre 2017. L’Opposition politique présente toutes ses condoléances les plus attristées à la famille de l’illustre défunte.

Au titre de la vie du cadre, le Président de l’UBN, Diemdoda DICKO, et le vice-Président du CDP, Boubacar SAVADOGO, ont fait le point de la participation de l’Opposition aux états généraux de la décentralisation. Il ressort que les échanges ont été fructueux, et que les représentants de l’Opposition ont formulé des propositions pertinentes pour l’acte 3 de la décentralisation. L’assemblée a félicité les participants de l’Opposition et les a encouragés à prendre activement part au reste du processus.

Toujours au sujet de la vie du cadre, le Chef de file de l’Opposition a informé les participants de l’avancement des travaux de la commission mise en place pour réfléchir sur les réformes du Code électoral.

Au titre de la situation nationale, les participants ont évoqué la situation à l’Arrondissement 3 où l’équipe municipale, dirigée par l’Opposition, est visée par une motion de défiance. Les chefs des partis d’Opposition ont décidé de l’envoi d’une délégation pour rencontrer Madame le Maire, Rainatou OUEDRAOGO née SAVADOGO, ce jeudi 16 novembre 2017 à 10h à la mairie de l’Arrondissement. L’Opposition compte ainsi réaffirmer son soutien indéfectible au Maire victime d’un complot ourdi par le pouvoir en place.

L’immixtion du ministre de la Communication dans le traitement de l’information à la RTB a également été discutée. L’Opposition politique salue la mise au point de la rédaction de la RTB au sujet de l’annulation de l’émission avec l’ancien ministre Tahirou BARRY. L’Opposition condamne par ailleurs les agissements du ministre de la communication, qui portent atteinte à la liberté d’expression et à l’indépendance de la presse.

A propos du « scandale Tranquilos », l’Opposition prend acte de la déclaration du député Ladji COULIBALY dans L’Observateur Paalga et Le Pays du mardi 15 novembre 2017. Dans ces deux parutions, le député a certifié que c’est son fils qui a filmé le Ministre d’Etat Simon COMPAORE tenant une arme de guerre et menaçant les opposants.

Cette révélation montre une fois pour toutes que la vidéo est bel et bien authentique. L’Opposition a entamé les démarches devant aboutir très bientôt au dépôt d’ une plainte en justice contre Monsieur COMPAORE qui, par ces actes et paroles, a violé les lois du Burkina Faso en matière de détention et de port d’armes de guerre.

Sur le plan diplomatique, l’Opposition politique déplore la légèreté avec laquelle la question de l’Ambassadrice du Burkina en Ethiopie a été gérée. Malgré le communiqué du Ministère des affaires étrangères, il apparait que cette affaire révèle l’amateurisme qui caractérise la gestion actuelle de notre diplomatie qui du reste, au lieu d’être une diplomatie de développement au service des populations burkinabè, est devenue une diplomatie du business au service d’intérêts privés bien connus.

Débutée à 18 heures, la réunion a pris fin à 20h 30 mn après l’examen de quelques points de divers.

Le service de communication du Chef de file de l’Opposition politique »

Épidémie de Dingue: 7420 cas probables

Le conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 15 novembre 2017 sous la présidence du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Il a examiné des dossiers soumis à son ordre du jour et attendus des communications orales.

• Au titre du ministère de la sécurité, le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou a indiqué que le conseil a adopté un décret portant composition, attribution, organisation et fonctionnement du comité national du système d’information policière pour l’Afrique de l’Ouest. Selon lui, il s’agit d’un système régional qui est relié à Interpol et va permettre au Burkina Faso de participer aux échanges de données de police, de numériser un certain nombre d’éléments afin qu’il y ait une accessibilité et une disponibilité à même de satisfaire le travail de la police.

• Au titre du ministère en charge de l’Administration territoriale, le conseil a fait le point sur le déroulement du Hadj 2017 au regard des difficultés qu’a connu cette édition. Selon le ministre de la communication, le gouvernement estime qu’il y a nécessité d’avoir une réflexion sur l’organisation du Hadj afin que les pèlerins soient dans des conditions optimales.

Au niveau des communications orales :

Le ministre de la santé, Nicolas Meda s’est exprimé sur les cas de Dingue qui sévissent au Burkina Faso. Selon lui, en 2016, dans la même période, le Burkina a eu 1561 cas probables. Mais en 2017 a-t-il affirmé, il y a déjà 7420 cas probables. « A cette semaine 45 de l’année, l’épidémie est en train de reculer et le gouvernement entend maintenir les efforts de riposte. En outre, la communication, la sensibilisation et la pulvérisation se poursuivent et chaque ménage est invité à faire sa lutte vectorielle en supprimant les gîtes larvaires en plus de se protéger contre les piqûres des moustiques dans la journée », a ajouté le ministre de la santé, Nicolas Meda.

Concernant la lutte contre le Sida, le ministre de la santé a confié que le 1er décembre 2017, le Burkina célèbrera, la journée mondiale de lutte contre le Sida à Boussé, sous le très haut patronage de SEM, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Il y aura une semaine de dépistage, une caravane dans la région du plateau central et des activités de soutien aux personnes victimes ou affectées par le sida, a-t-il précisé.

Au niveau de la Pharmacie, « nous connaissons actuellement une rupture de stock du médicament, appelé SALBUTAMOL, le Sprée que les asthmatiques utilisent en période de crise. Le laboratoire qui fabrique ce médicament, a quitté le Burkina en 2016 et ne veut plus approvisionner notre pays. Le Burkina est à la recherche d’alternatives et celles-ci se sont compliquées avec la recherche des avions capables de transporter ce produit. Mais nous avons trouvé une solution qui va nous permettre de faire venir 5000 doses dès, lundi ou mardi sur les 100 000 doses attendus », a affirmé le Pr Nicolas Meda.

Au niveau du mouvement d’humeur des pharmaciens sur l’organigramme proposé par le ministère de la santé, le ministre a confié que les pharmaciens affirment qu’ils n’y trouvent pas leur place. Selon le Pr Meda, son département a engagé un dialogue avec les pharmaciens et le gouvernement à donner des orientations dans ce sens.

Le porte-parole gouvernement a repris la parole en affirmant que le gouvernement félicite les Etalons pour leur victoire sur le Cap vert même si une qualification pour Russie 2018 n’est plus possible. Selon lui, le gouvernement souhaite plus de succès aux Etalons pour les prochaines batailles sportives.

Gaoua: une attaque au couteau fait 2 morts et 4 blessés

Un homme a poignardé mercredi matin les occupants d’un véhicule de transport, tuant deux femmes et blessant quatre autres personnes selon le récit de nos confrères de l’AIB.

le drame s’est produit vers 8h dans une des artères jouxtant le grand marché de Gaoua ou stationnent les véhicules de transport.

C’est à l’intérieur de l’un des mini cars de transport que l’un des passagers alertent le voisinage à l’aide cris .

Un témoin de l’événement, un gérant de boutique, Yacouba Ouédraogo confie qu’au regard des cris d’appel à l’aide il accouru sur les lieux pour apporter son secours.

« Arrivé, j’ai vu un homme, couteau en main poignardant les autres occupants. C’était sauve qui peut dans le véhicule » a-t-il indiqué.

Il ajoute que quand il a voulu l’arrêté, il a pris la fuite.

Immédiatement après l’attaque, on a constaté que deux femmes ont perdu la vie et quatre autres personnes sont blessées.

L’auteur de l’attaque a été pourchassé par une foule nombreuse qui cherchait en découdre.

Il est allé se refugié dans les locaux du Tribunal de grande instance de Gaoua. D’où il a tenté d’agresser un élément des forces de sécurité qui s’est défendu et tirant dans la partie inférieure de son corps.

Le procureur, près du Tribunal de grande instance de Gaoua, Issouf Sanou a confirmé les récits des témoins du drame.
Le procureur a également indiqué que l’agresseur est arrêté et qu’il est transporté à l’hôpital pour des soins. Par ailleurs il souligné qu’une enquête sera ouverte pour élucider les faits.

Éducation: des enseignants en grêve de 96 Heures à compter du 27 Novembre

Ceci est une lettre circulaire de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation. Dans ce document, les syndicats invitent leurs militants à un arrêt de travail du 27 au 30 novembre 2017.

LETTRE CIRCULAIRE DIRECTIVE N° 3

A l’appel de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation, les travailleurs de l’éducation et de la recherche, ont massivement répondu au mot d’ordre de grève d’avertissement de 48 heures sur toute l’étendue du territoire national. Cette mobilisation exceptionnelle et historique témoigne de la justesse de la plateforme revendicative, de l’adhésion des travailleurs au cadre unitaire mis en place par quinze (15) syndicats et de la détermination des travailleuses et travailleurs du secteur de l’éducation et de la recherche. Au bilan, la mobilisation a été évaluée à plusieurs dizaines de milliers de travailleurs ayant observé le mot d’ordre de grève et qui sont descendus dans les rues des localités du pays. C’est encore une fois l’occasion pour la Coordination de féliciter les structures, les militants des différents syndicats qui la composent ainsi que toutes les organisations ayant œuvré à ce succès historique.

Devant les tergiversations du gouvernement pour prendre toute la mesure de la détermination des travailleurs en lutte, tergiversations manifestées par les propos et attitudes provocateurs du MENA et par la réaction tardive (du 27 Octobre au 9 Novembre) du Premier Ministre à la récusation du MENA comme interlocuteur par la Coordination, celle-ci, prenant en compte les aspirations des travailleurs à la base, a décidé d’assumer ses responsabilités. Pour ce faire, elle a pris d’importantes décisions pour la poursuite de la lutte, tant au plan des actions que de l’organisation du mouvement.

Des actions de lutte.

Conformément au contenu du préavis de grève déposé le 10 Novembre 2017, pour protester contre ces manœuvres dilatoires et d’intimidation, et pour exiger la satisfaction totale de sa plateforme minimale, la Coordination invite l’ensemble des travailleurs de l’éducation et de la recherche à :

Un arrêt de travail de quatre-vingt-seize (96) heures pour compter du lundi 27 Novembre à zéro (00) heure au jeudi 30 Novembre à vingt-quatre (24) heures ;

La suspension de la transmission des rapports trimestriels et des données statistiques au sein de l’administration,

La suspension des évaluations au post-primaire et au secondaire, des évaluations et des compositions trimestrielles au primaire et au préscolaire.

Les deux dernières actions entrent en exécution pour compter du vendredi 09 Novembre 2017, date de dépôt du préavis. Il y a lieu de préciser que les suspensions d’évaluation concernent toutes celles certificatives et sommatives. En clair, il ne doit être délivré aucune note entrant dans le cadre de l’évaluation des apprenants dans tous les niveaux d’enseignement sus visés (devoirs, examens et concours) au cours et à la fin du présent trimestre.

En sus de ces mots d’ordre, il est retenu des sit in hebdomadaires, chaque jeudi de 7 H à 10 heures.

Toutes ces actions de lutte concernent aussi bien les établissements publics que privés. Toute personne les ayant observées au public et ne les respectant pas au privé sera considérée comme non gréviste.

De l’organisation du mouvement.

Pour assurer l’efficacité et la cohésion du mouvement de lutte collective que nous avons engagé, les mesures suivantes doivent être observées par toutes les structures et les militants :

Il est mis en place un comité national de grève composé de deux représentants par syndicat membre de la Coordination et qui a la responsabilité de coordonner et diriger l’ensemble des activités entrant dans le cadre de la présente lutte. Son bureau est celui de la Coordination ;

Les Coordinations locales (région ; province ; département) non encore mises en place doivent l’être sans délai, dès réception de la présente circulaire ;

Les commissions suivantes, placées sous l’autorité du comité national de grève, sont créées :

La commission presse : elle est chargée d’appuyer le Comité National de Grève dans la production des documents nécessaires aux activités de communication et dans le cadre des correspondances.

La commission enseignement privé : afin d’assurer le respect des différents mots d’ordre dans ce secteur de plus en plus important dans le système éducatif national, cette commission proposera les actions nécessaires.

La commission-suivi du mouvement : pour assurer une évaluation correcte de la grève passée, un petit noyau a été mis en place. Ce noyau sera renforcé pour collecter et traiter les informations sur l’observation des différents mots d’ordre.

Dans la précédente circulaire, il avait été demandé de procéder à l’évaluation de la grève. Une précision supplémentaire est à prendre en considération : faire les évaluations du suivi du mouvement par secteur éducatif (préscolaire ; primaire ; post-primaire, secondaire, supérieur et recherche ensemble, Personnel au Bureau) avant de les faire remonter aux coordinations provinciale et régionales).

Toutes les organisations syndicales signataires du préavis et des différents documents doivent prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre rigoureuse des termes de la présente circulaire.

Pour la Coordination, Coordonnateur Windyam ZONGO

Zimbabwe: un coud d’état en cour?

La confusion règne, mercredi 15 novembre au Zimbabwe après une nuit agitée : des officiers ont démenti toute tentative de putsch alors que des coups de feu ont été entendus dans les rues de la capitale, investies également par des blindés.

Des officiers de l’armée du Zimbabwe ont annoncé être intervenus dans la nuit de mardi à mercredi pour éliminer des « criminels » proches du président Robert Mugabe mais ont démenti toute tentative de coup d’Etat contre le maître absolu du pays depuis 1980.
L’entrée en scène de l’armée intervient en pleine crise ouverte entre M. Mugabe et le chef de l’armée après le limogeage la semaine dernière du vice-président du pays Emmerson Mnangagwa, longtemps présenté comme son dauphin.

« Peu après 2 heures du matin, nous avons entendu environ 30 à 40 coups de feu tirés pendant trois à quatre minutes en provenance de la maison » de Robert Mugabe, a déclaré sous couvert de l’anonymat à l’Agence France-Presse (AFP) un résident du quartier de Borrowdale.

Cette fusillade est intervenue au moment où un convoi de blindés était observé en mouvement près de la capitale du pays, nourrissant les rumeurs d’un coup d’Etat militaire en préparation contre le président,

Nord – Burkina: 04 individus armés attaquent l’école de Gountouré Kiri ce 14 novembre 2017

Dans la soirée de ce mardi 14 novembre 2017 aux environs de 19h30, quatre (O4) hommes armés non encore identifiés ont attaqué l’école primaire de Gountouré Kiri. Une localité située dans la province de l’Oudalan, à 45 km de Déou.

Les assaillants ont mis le feu aux motos (03) ainsi qu’aux ustensiles de cuisines utilisés par le corps enseignant. L’école a aussi été incendiée. Ces derniers ont eu la vie sauve grâce à l’instinct de survie qui les a amené à se cacher à l’arrivée des individus armés.

« nous sommes venus vous rassurer que le gouvernement veille sur vous. Ce dont vous avez besoin, c’est la sécurité. Je puis vous assurer que sur instructions des plus hautes autorités du pays, des efforts sont en train d’être faits pour garantir la sécurité des personnes et de leurs biens. Nous allons monter en puissance »a déclarer le ministre d’Etat Simon Compaoré en compagnie de son collègue de l’éducation nationale lors rencontrent à la mairie de Djibo cette semaine

Les présidents des Hautes Cours exposent les difficultés de fonctionnement de leurs institutions au Président du Faso

Une délégation de trois présidents de Hautes Cours (Cour de Cassation, Cour des Comptes et Conseil d’Etat) a été reçue en audience par le Président du Faso, le lundi 13 novembre 2017.

Conduite par Madame TRAORE/SANOU Thérèse, premier président de la Cour de Cassation, la délégation est venue exposer les difficultés rencontrées dans le fonctionnement quotidien de leurs institutions. Le Président Roch Marc Christian KABORE leur a prêté une oreille attentive.

Cette audience se situe dans le cadre des relations qu’entretiennent les institutions étatiques, a confié Madame TRAORE/SANOU Thérèse. La délégation a saisi l’occasion pour exposer au chef de l’Etat les difficultés qui entravent le bon fonctionnement de ces institutions dans l’espoir d’y trouver des solutions.

Il s’agit selon le premier président de la Cour de Cassation, de la vétusté et de l’exiguïté des locaux. « Il y a des fonctionnaires qui sont affectés qui n’ont pas de bureau », a déclaré Madame TRAORE/SANOU Thérèse.

A cela, s’ajoutent des problèmes de logistiques.
Selon la porte-parole de la délégation, le chef de l’Etat a prêté une oreille attentive à ces préoccupations.

La délégation était composée de Madame TRAORE/SANOU Thérèse, premier président de la Cour de Cassation, de Monsieur Souleymane COULIBALY, premier président du Conseil d’Etat et de Monsieur Jean Emile SOMDA, premier président de la Cour des Comptes.

Burkina: les chercheurs dénoncent une injustice à leurs égards

Dans cette lettre ouverte adressée au Premier ministre Paul Kaba Thieba, la Coordination Recherche de la Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-Synter) dénonce les injustices dont sont victimes le corps des chercheurs

« Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Les chercheurs (Ingénieurs, Attachés, Chargés, Maitres et Directeurs de recherche) du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST), organisés au sein de la F-SYNTER, se sont réunis en Assemblée Générale (AG) le mardi 26 septembre 2017 pour apprécier le point des échanges que le bureau du syndicat a eu avec la délégation du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI), le jeudi 21 septembre autour de leur plateforme revendicative minimale. Au regard des réponses qui ont été apportées à nos justes et légitimes revendications et surtout de ce qui apparaît comme une volonté affichée de remettre en cause nos acquis, l’AG a instruit le bureau du syndicat de vous adresser la lettre ouverte suivante afin de vous interpeller sur la situation d’injustice et de brimades que vivent les travailleurs de la Recherche.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Nos revendications (voir plateforme jointe en annexe) portent essentiellement sur la mise en œuvre des accords conclus entre les syndicats de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et le gouvernement ou entre notre syndicat et notre ministère de tutelle.

Ainsi, il est incompréhensible et inacceptable que 10 mois après l’entrée en vigueur des mesures de revalorisation salariale et indemnitaire, environ 400 chercheurs (392 selon le décompte du CNRST à la date du 21 septembre) dont les salaires ne sont pas domiciliés à la solde du CNRST n’aient pas encore bénéficié de ces mesures. C’est d’autant plus inacceptable que l’incidence financière de ces mesures avait déjà été évaluée en 2016. En outre, selon les explications du MESRSI et au rythme auquel les dossiers sont traités, il faudrait attendre encore six mois au moins avant de voir tous les chercheurs bénéficier seulement des revalorisations indemnitaires. Pour ce qui est de la revalorisation du salaire indiciaire, nul ne saurait dire quand cela serait effectif.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Cette cacophonie avec laquelle l’administration (MESRSI, Fonction Publique, Solde, etc.) traite la mise en œuvre des mesures de revalorisation salariale et indemnitaire n’est pas un fait isolé. Elle s’inscrit dans le cadre global d’un ensemble de mesures et de comportements hostiles de l’administration vis à vis du monde de la recherche. À titre d’exemple, depuis avril 2016, sous des prétextes fallacieux, le MESRSI, à travers la Direction des Ressources Humaines (DRH) du MESRSI, en complicité avec la DCMEF du CNRST, a fait suspendre toutes les nominations aux postes d’Ingénieurs et d’Attachés de Recherche au sein du CNRST. Elle justifiait alors cela par le fait que la loi 025-2010/AN du 18 mai 2010 portant régime juridique applicable aux emplois des enseignants-chercheurs, des enseignants hospitalo-universitaires et chercheurs au Burkina Faso était en cours de relecture. Mais, depuis que le nouveau décret (décret 2016-1288) a été adopté le 30 décembre 2016, elle prétend maintenant que ce dernier ne précise pas les conditions de nominations. Mais on peut se demander si avant l’adoption de ce décret il n’existait pas des conditions de nominations ? De notre point vue, la réponse est négative étant entendu que le décret 2011-033 organisant les emplois des enseignants chercheurs et des chercheurs en son article 64 précise clairement les conditions de nomination des agents de la Fonction Publique. De même, pour les contractuels permanents du CNRST, l’arrêté conjoint 2014-082 portant sur les textes organisant les emplois spécifiques (TOES) du CNRST dans ses articles 251 à 258 mentionnent aisément les conditions de nomination des agents. Du reste, les nominations se sont poursuivies dans les Universités alors que la DRH les bloquait au CNRST. Pourtant les deux structures relèvent du même ministère, ont le même statut et sont régies par les mêmes textes. Ceci n’est malheureusement pas le seul « deux poids, deux mesures » que l’administration fait subir aux travailleurs de la recherche. Pendant que le MESRSI refuse désormais toute mise à disposition de médecins et pharmaciens de la Fonction Publique au profit de l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS), elle a signé courant mars 2017, une autorisation de mise à disposition de médecins et de pharmaciens au profit des Universités.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

A ces préoccupations s’ajoute une interprétation inqualifiable et hallucinante dont le MESRSI fait de l’article 153 de la loi 036-2016 du 24 novembre 2016 afin de justifier le refus d’intégrer dans la Fonction Publique, les chercheurs permanents du CNRST promus au Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche (CAMES). Pourtant, sur cette question, votre gouvernement s’était fermement engagé auprès des partenaires sociaux à le résoudre définitivement. C’est d’ailleurs en collaboration avec les services techniques compétents des différents ministères concernés que cet article 153 avait été rédigé pour éviter toute ambiguïté.

Outre cela, il faut noter le cas des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du CNRST qui se sont vus jusqu’aujourd’hui refuser le bénéfice des deux échelons de bonification accordés, à l’intégration, à l’instar de leurs collègues du ministère de la Santé ou encore se voient aujourd’hui refuser leur reversement en catégorie P comme le stipule la loi 081.

En ce qui concerne la formation des jeunes chercheurs, rien n’est entrepris pour favoriser leur prise en charge. Ce qui semble préoccuper l’Administration, se résume à la question de leur mise en position de stage afin de procéder aux coupures des indemnités sans aucune compensation financière.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Un véritable sentiment de colère anime aujourd’hui les chercheurs face à ce qui apparaît au mieux comme du mépris de l’administration vis-à-vis de leurs conditions de travail et de leurs carrières. Cette situation n’est guère propice au développement d’une recherche de qualité, incontournable au développement de notre pays et est aux antipodes de la promotion des ressources humaines tant vantée par votre gouvernement. C’est pourquoi, nous venons par la présente, vous interpeller sur la situation difficile en vue de prise de dispositions appropriées pour une correction juste et diligente de toutes ces injustices infligées au monde de la recherche. Tout en réaffirmant notre disposition à trouver des solutions à nos préoccupations dans un dialogue franc, nous vous assurons de notre ferme engagement à nous dresser contre toutes les injustices et toute remise en cause des acquis des travailleurs.

Veuillez croire, Excellence Monsieur le Premier Ministre, à l’expression de notre haute considération.

Ouagadougou, le 07 novembre 2017.

Pour la Coordination de la Recherche

Seni KOUANDA

Secrétaire général »

Plateforme Revendicative Minimale 2017

1. Application immédiate des mesures relatives à la revalorisation salariale et indemnitaire des chercheurs dont les salaires ne sont pas domiciliés à la solde du CNRST.

2. Reprise dans les meilleurs délais des nominations des agents (Fonctionnaires comme permanents CNRST aux fonctions d’Attaché et d’Ingénieur de Recherche).

3. Résolution effective de la question des formations doctorales par l’octroi de bourses d’études et plan de formation des ingénieurs de recherche.

4. Application des dispositions pour l’intégration à la fonction publique et la reconstitution de la carrière des chercheurs permanents du CNRST promus au CAMES conformément au décret n°2016-1169/PRES promulguant la loi 036-2016/AN du 24 novembre 2016 portant modification de la loi n°025-2010/AN du 18 mai 2010.

5. Mise en œuvre effective des engagements pris lors des négociations entre le MESRSI et la coordination F-SYNTER.

5.1. Gestion de la prime de recherche

5.2. Gestion des voyages d’études

5.3. Vie démocratique au sein du CNRST

Burkina Faso : Le rapport sur l’avant-projet de Constitution remis au Président Roch Kaboré

Une délégation de la Commission constitutionnelle conduite par son président Me Halidou OUEDRAOGO, a remis au Président du Faso dans la matinée du 14 novembre 2017 à Ouagadougou, son rapport sur l’avant-projet de la Constitution pour le passage à la 5e République. Un rapport obtenu de façon consensuelle et qui contient 200 articles.

A l’issue de la remise du rapport, le président de la Commission constitutionnelle, Me Halidou OUEDRAOGO a indiqué que cette Commission a achevé ses travaux le 29 août dernier et il s’est agi de remettre ce travail au Président du Faso. « Le souhait de la Commission, dira Me OUEDRAOGO, c’est de voir cet avant-projet de la Constitution adoptée pour le passage à une 5ème République pour que le pays puisse approfondir sa démocratie, amorcer son développement et aller vers le progrès social ».

Selon Me Halidou OUEDRAOGO, il y a de nombreuses innovations dans ce rapport. Il s’agit du renforcement des libertés, des devoirs, des droits sociaux, de l’accès à l’eau potable, de l’éducation, de la santé, de l’autosuffisance alimentaire. Dans la même dynamique, les institutions seront également renforcées. A ce titre, au niveau de l’exécutif, il a été opté pour un régime semi-présidentiel avec un mandat présidentiel de 5 ans renouvelable une fois.

Au sujet du Parlement, celui-ci sera libre dans ses initiatives et dans son mode de gestion. Au niveau de la justice, la Commission a veillé à approfondir l’indépendance de l’autorité judiciaire. La Commission a également reconduit la position adoptée sous la transition et renforcée par le chef de l’Etat, à savoir que la présidence du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) sera assurée par le président de la Cour de Cassation et son adjoint sera un haut magistrat désigné à travers une loi organique.

Les autres innovations majeures concernent l’introduction d’une Cour constitutionnelle en lieu et place du Conseil constitutionnel, la constitutionnalisation de certaines institutions, la réaffirmation de la souveraineté de l’Etat, la suppression de la Haute cour de justice qui sera remplacée par une Chambre criminelle au niveau de la Cour d’appel.

La Commission constitutionnelle est composée de 92 compétences diverses et est arrivée à produire 200 articles « de façon consensuelle à travers des discussions parfois houleuses mais très conviviales », a indiqué son président. C’est le résultat de toutes les opinions, aussi bien des Burkinabè de l’intérieur que de l’extérieur, recueillies à travers le pays et auprès de la diaspora.

Selon son Me Halidou OUEDRAOGO, la Commission a reçu les félicitations « chaleureuses » du chef de l’Etat.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Société: Une femme accuse les services de l’action sociale de lui avoir enlevé son bébé de 3 mois

Dans cette lettre ouverte , une jeune dame accuse les services de l’action sociale de lui avoir enlevée sa fillette de 3 mois depuis le mois d’Octobre. Elle demande l’aide de la ministre de la femme afin de revoir sa fillette. 

C’est avec un cœur meurtri que je vous écris cette lettre faute de pouvoir  vous rencontrer. En effet c’est une mère meurtrie qui vous écrit car vos services m’ont arraché mon bébé de 3 mois que je tenais dans mes bras.

Ministre de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille , Je me nome Sanou Celine

L’histoire remonte à 12 mois lorsque je suis tombée enceinte de Monsieur Bationo Kevin. Faute de m’aider à entretenir la grossesse, Monsieur Bationo m’a abandonné seule avec ma grossesse. J’ai dû nourrir ma grossesse toute seule jusqu’à l’accouchement. Pire il a voulu que j’avorte, chose que j’ai refusé car être une mère est un don de Dieu.

Madame la ministre, est-ce un crime de donner naissance à la petite grace Imrane ? Un bout de choux qui m’a fait oublier mes 9 mois de souffrance.

Malheureusement pour ma fille et moi commencerons nos déboires car le père de ma fille utilisera vos services pour m’enlever ma fille alors qu’elle n’as que 3 mois.

En effet pour nous personne pauvre n’avons que les services de l’action pour nous aider. C’est forte de cette conviction que j’ai donc saisit vos services afin de permettre à ma fille d’avoir un extrait d’acte de naissance. Car j’ai été humiliée et chassée comme une malpropre lorsque je me suis rendu dans la famille Bationo.

En lieu et place d’une conciliation entre les parents de la petite Grace l’action sociale s’est muée en justice et a décidé unilatéralement que je ne jouissait pas de mes facultés et aussi a décidé que j’utilisais l’enfant à des fins personnelles c’est-à-dire la reconquête du père de mon enfant.

Madame la ministre je sais que en tant que femme, vous ne cautionnerez pas qu’on puisse enlever à sa mère une fillette de 3 mois. Les textes au Burkina Faso sont clairs, seul le juge peut donner une ordonnance pour le retrait d’un enfant à sa mère.

Madame la ministre c’est les larmes aux yeux et le cœur d’une mère meurtrie que je vous dis que depuis le 4 Octobre 2017 je suis sans nouvelle de ma petite Grâce. Psychologique je ne souhaiterais à aucune femme au monde de vivre cela.

Madame je m’en remets à vous.

Sanou Celine 73 91 55 57