Naomi Gambo

Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio, a appelé à une réforme significative du Conseil de sécurité de l’ONU, demandant plus de sièges pour l’Afrique. Lors d’une réunion présidée par son pays, il a affirmé que le continent ne peut plus attendre pour obtenir une voix plus forte dans cet organe décisionnel crucial. Une Demande de Longue Date Le président Bio a mis l’accent sur la nécessité pour l’Afrique d’obtenir deux sièges permanents au Conseil, éventuellement accompagnés d’un droit de veto. Il a déclaré que l’Afrique est une « victime incontestable » d’une structure du Conseil de sécurité déséquilibrée, obsolète et non représentative. Une Structure Héritée du Passé Créé en 1945, le Conseil de sécurité reflète une époque où la plupart des pays africains étaient encore sous contrôle colonial. Actuellement, seuls les États-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et la France détiennent des sièges permanents avec un droit de veto. L’Afrique, malgré sa population croissante et ses contributions aux opérations de maintien de la paix, n’a que trois sièges non permanents sans droit de veto. L’Afrique et le Conseil de Sécurité : Une Représentation Inégale Avec 54 pays représentant 28 % des membres de l’ONU, l’Afrique est sous-représentée au Conseil de sécurité. En dépit de sa taille et de son importance croissante, le continent ne dispose pas d’une influence proportionnelle dans cet organe clé. C’est pourquoi l’Union africaine demande deux sièges permanents et deux sièges élus supplémentaires. ONU: L’Importance d’une Réforme Urgente Le ministre namibien des Affaires étrangères, Peya Mushelenga, a souligné l’urgence de régler la question des sièges permanents. Toute modification de la composition du Conseil nécessiterait une action de l’Assemblée générale des Nations Unies. Celle-ci débat de cette question depuis des années. Le président de l’Assemblée, Dennis Francis, a également déclaré que l’Afrique est « manifestement sous-représentée ». Il a ajouté que le statu quo est « tout simplement erroné ». ONU: Perspectives d’Élargissement du Conseil de Sécurité Les discussions sur l’élargissement du Conseil sont souvent enlisées en raison des divergences sur l’ampleur et les modalités de cette expansion. Les États-Unis soutiennent l’ajout de sièges permanents non seulement pour l’Afrique, mais aussi pour l’Amérique latine et les Caraïbes. Toutefois, toute initiative en ce sens nécessitera des compromis et une volonté politique de la part des membres actuels. L’Afrique, une Priorité Incontournable En conclusion, le président Bio a exhorté le Conseil de sécurité à donner la priorité à l’Afrique dans toute réforme future. « L’Afrique ne peut plus attendre », a-t-il insisté, appelant à une justice et une équité tant attendues pour le continent. Le plaidoyer de la Sierra Leone au Conseil de sécurité met en lumière les inégalités historiques dans la représentation mondiale. L’ONU se prépare pour un « Sommet de l’avenir » et une réunion de l’Assemblée générale. La question de l’élargissement du Conseil de sécurité pourrait y prendre une nouvelle dimension. L’Afrique, avec ses 1,3 milliard d’habitants, espère obtenir une voix à la hauteur de son importance sur la scène internationale. SuivezOuaga24surFacebook,Linkedin?TwitteretInstagrampour ne rien rater de l’actu

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a effectué une visite diplomatique au Mali, marquant ainsi sa première visite officielle dans ce pays depuis la victoire de son parti à la présidentielle de mars 2024. Cette démarche vise à renforcer les relations entre les deux nations et à convaincre le Mali de réintégrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), après son retrait suite à un coup d’État militaire. Un Appel à l’Unité Régionale Lors de sa rencontre avec le président intérimaire malien, le Colonel Assimi Goïta, Ousmane Sonko a mis l’accent sur l’importance de surmonter les divergences politiques et de travailler ensemble pour l’unité régionale. Il a déclaré : « Nous devons mettre les émotions de côté et travailler sur la base de préoccupations concrètes. Si nous sommes panafricanistes, chaque panafricaniste doit avoir pour seul objectif l’unité des Africains au-delà de nos différences. » Contexte des Relations Détériorées Depuis le retrait du Mali, ainsi que du Niger et du Burkina Faso, de la CEDEAO, les relations entre ces nations et leurs voisins ouest-africains se sont considérablement détériorées. Les tensions régionales ont mis à l’épreuve la solidarité et la coopération au sein de l’organisation. Cependant, Sonko a insisté sur la nécessité de restaurer ces liens historiques, rappelant l’importance de l’unité pour faire face aux défis communs. Revivre l’Héritage de l’Empire Malien Ousmane Sonko a également évoqué l’histoire partagée de la région, en soulignant l’importance de recréer un lien fort entre les nations ouest-africaines. « Quelles que soient nos différences, essayons, comme nos aînés l’ont fait, de recréer l’empire malien qui s’étendait d’ici au Sénégal, au Ghana et partout ailleurs », a-t-il ajouté, en référence à l’ancien empire malien qui unissait plusieurs régions d’Afrique de l’Ouest sous une seule bannière. Une Mission Diplomatique Cruciale Cette visite d’Ousmane Sonko au Mali s’inscrit dans un contexte de diplomatie régionale complexe, où le Sénégal joue un rôle clé en tant que médiateur pour rétablir la cohésion au sein de la CEDEAO. Le succès de cette mission pourrait avoir des implications significatives pour l’avenir des relations ouest-africaines, ainsi que pour la stabilité de la région. L’initiative d’Ousmane Sonko montre l’engagement du Sénégal à promouvoir la paix et l’unité en Afrique de l’Ouest, tout en naviguant dans un paysage diplomatique délicat. La réintégration du Mali dans la CEDEAO pourrait être un pas décisif vers la consolidation de l’unité ouest-africaine. SuivezOuaga24surFacebook,Linkedin?TwitteretInstagrampour ne rien rater de l’actu

Le bilan de l’éboulement survenu vendredi à la décharge de Kiteezi , à Kampala en Ouganda, s’alourdit. Les autorités ougandaises confirment maintenant 21 morts. Ouganda: Les Conditions de l’Éboulement L’éboulement, provoqué par des pluies torrentielles, a dévasté la décharge. Ce site se trouve sur une pente raide et gère les déchets de la capitale. Les équipes de secours continuent de travailler, et le nombre de victimes pourrait encore augmenter. Réactions et Mesures des Autorités Patrick Onyango, porte-parole de la police métropolitaine de Kampala, a confirmé que les secouristes ont transporté les corps des victimes à la morgue. Les médecins légistes réaliseront des autopsies avant de remettre les corps aux familles pour des funérailles dignes. Évacuations et Enquête Présidentielle L’ampleur de la catastrophe a forcé les autorités à évacuer les familles vivant à proximité, de peur de nouveaux éboulements. Le président ougandais Yoweri Museveni a ordonné une enquête pour déterminer les causes de cette tragédie. Il veut aussi comprendre pourquoi des habitations se trouvaient près d’un site potentiellement dangereux. Un Risque Ignoré Depuis des Années Les autorités locales parlent de fermer la décharge de Kiteezi depuis des années. Pourtant, aucune action concrète n’a été prise, malgré les risques évidents pour les habitants. SuivezOuaga24surFacebook,Linkedin?TwitteretInstagrampour ne rien rater de l’actu