Situation de Nagaré: les syndicats accusent le gouvernement

«Nous condamnons toute réaction de violence» mais «les vrais coupables dorment au palais», a réagi mardi Bassolma Bazié, à propos des brutalités exercées jeudi par des élèves sur des éducateurs à l’extrême Est du Burkina rapporte l'AIB

«Nous condamnons toute réaction de répression, de violence d’où qu’elle vienne. Mais ce n’est pas une question dont l’Unité d’action syndicale doit se prononcer de façon superficielle (…) Parce que nous n’allons pas nous précipiter et caresser les conséquences alors que les vrais coupables dorment au palais », a affirmé mardi Bassolma Bazié, lors d’un point de presse.

Le secrétaire général de la Confédération générale du travail faisait allusion aux violences exercées jeudi par des élèves sur les professeurs et enseignants de Nagaré (Est). Ces élèves ont également incendié des biens et déchiré le drapeau national selon l'AIB

«C’est l’Etat lui-même qui a pris des décisions pour permettre aux enfants de savoir qu’on peut déchirer un drapeau car ce sont ces mêmes dirigeants, qui en 2000, ont pris une note (…) pour dire que désormais, les élèves qui réussiront à obtenir une moyenne de 10/20 même si c’est dans une seule matière, peuvent passer en classe supérieure », a-t-il soutenu.

«Si des élèves arrivent à pourchasser des enseignants jusqu’à les frapper, nous estimons qu’il faut aller dans le fond et tirer ensemble les conclusions », a insisté M. Bazié, ajoutant que les syndicats ont attiré l’attention du gouvernement sur ces éventuels incidents depuis belle lurette.

Lundi, le gouvernement burkinabè a condamné avec la «dernière énergie, l’atteinte portée aux symboles et les violences perpétrées par les élèves».

Il a également décidé de la fermeture jusqu’à nouvel ordre des deux établissements concernés et a fait cas d’investigations en cours pour situer les responsabilités.




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