Ateliers sankaristes 

Ateliers sankaristes : jeunes et acteurs de la société civile discutent à Koudougou.

La « cité du cavalier rouge » a abrité le samedi 24 février 2024, le premier des Ateliers sankaristes. Il a rassemblé les acteurs de la société civile, les journalistes, la jeunesse composée en majorité des étudiants de l’Université Norbert ZONGO de Koudougou.


Le discours d’ouverture de l’étape 1 des Ateliers Sankaristes a été prononcé par Issoufou Bandaogo, Coordonnateur local. « Nous sommes heureux de vous recevoir ce soir dans le cadre de ce premier atelier qui se déroule dans la belle ville de Koudougou. Ensemble, nous allons faire lever le flambeau du Burkina Faso haut partout dans le monde », s’est-il exprimé.

La souveraineté des ressources naturelles au cœur des Ateliers sankaristes 


En effet, cette activité inaugurale des Ateliers Sankaristes a fait un focus sur la situation actuelle du Burkina Faso. « Nous avons porté notre choix sur les enjeux de la promotion et de la protection de la souveraineté des ressources naturelles, comme thème général », a-t-il précisé. Ce thème général a été abordé sous deux angles par d’éminents panélistes : Teel Loé Konaté et Lianhoué Bayala.


« Depuis plus de 8 ans maintenant, le Burkina est dans une situation assez difficile liée à la propension des groupe terroristes. Ce qui empêche l’Etat d’assurer la sécurité complète de son territoire. De l’autre côté, le Burkina Faso est un pays qui dispose d’énormes ressources naturelles et minières. On peut citer, notamment le Zinc, le Manganèse, l’Or et bien d’autres choses », a exposé M. Konaté, Consultant et Acteur de la société civile.

La géopolitique s'invite dans les Ateliers sankaristes 

Cependant, il s’est interrogé sur ce qu’on fait réellement de ces ressources naturelles. « Si on sortait une boule de Manganèse dans cette salle, est-ce que vous pourrez le reconnaitre ? Nous sommes dans un contexte mondial où la géopolitique est l’élément central qui définit le cadre de croissance, de décroissance, de prospérité ou de crises dans le monde.

Le Burkina Faso, notre pays a le devoir de comprendre le minimum des enjeux politiques de son époque, tout en mettant en avant sa géopolitique et ses ressources naturelles. C’est donc un pôle de force géopolitique incontournable. Ainsi, le contrôle de ces ressources devrait lui conférer une force dans les négociations avec les puissances étrangères, de tout genre », a-t-il indiqué.


A la question de savoir si les ressources naturelles constituent-elles une arme d’expression de la souveraineté du Burkina Faso ? Le Coordonnateur national de Deux heures pour nous, Deux pour Kamita (2HK), Lianhoué Bayala, n’a pas manqué de fonder sa première analyse sur les ressources humaines constituées des jeunes, une arme géostratégique, qui doivent contribuer à valoriser les ressources naturelles. « L’école que nous avons, ne nous a pas préparés à mettre en valeur nos ressources minières. D’abord, on n’en est pas suffisamment conscients.

On n’a pas une éducation à la maitrise et à la connaissance de nos propres ressources. Donc, il faut quitter la littérature des ressources naturelles à une pratiques de celles-ci. En effet il faut faire en sorte que dans la chaine de transformation, qu’il ait une appropriation totale. Que de l’ouvrier jusqu’au dernier cadre de la transformation des ressources qu’on ait des Burkinabè ».

Des formations en adéquations avec nos réalités.


La découverte des ressources naturelles des pays africains, tout comme le Burkina Faso, ont été faites par les colons. « On doit quitter le carnet géologique des colons pour notre propre exploration et découverte de nos ressources naturelles. Parce qu’aucun étranger ne nous dira quelle est la taille de nos ressources », a-t-il insisté. Il a par ailleurs inviter l’Etat à s’investir davantage « dans cette logique de souveraineté politique pour traduire cela par des actes en envoyant de façon massive, la masse critique des élèves et étudiants en désespoir d’emploi vers des pôles et des pays où on apprend les formes de technologiques adaptées à nos besoins.

Ceci en correspondance à la lignée de Thomas Sankara qui avait envoyé des élèves et étudiants à Cuba et dans d’autres pays du monde pour capter et capturer la technologie en vue d’accélérer le destin de bonheur qui nous a promis ».

Cette première étape des Ateliers Sankaristes a, selon le Commissaire Général, connu une parfaite réussite. Cela se justifie à la mobilisation impressionnante des participants. « L’engouement que cette activité a suscité nous démontre, ô combien, la jeunesse de Koudougou a envie de débattre des sujets d’intérêt national. Nous avons été plus que satisfaits », s’est réjoui Hassane BATIONO. La prochaine étape, rappelons-le, sera le samedi 02 mars prochain à Ouagadougou. En effet le public sera entretenu sur la place de la culture médiatique et numérique dans les enjeux sécuritaires du Faso.

Ajouter un commentaire