Les députés à la MACA: ce que le général Diendéré a dit selon le député Jacob Ouedraogo




L'affaire a fait les choux gras de la presse . Au cours d'une séance plénière consacré à l’adoption d'un projet de loi porté par la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH) de l'assemblée nationale, le député Jacob Ouedraogo a tenu a porté des éclaircissements sur ce qui s'est passé à la MACA. Interpellé justement sur la question sa réponse est sans équivoque.

« Merci pour cette question parce que ça va permettre de situer l’opinion. Beaucoup de choses ont été dites, la presse s’en est saisie, les réseaux sociaux en ont fait leurs choux gras. En réalité qu’est-ce qui s’est passé ? Lorsque nous sommes allés au niveau de la Maison d’arrêt et de correction des armées, comme nous l’avons fait au niveau des autres lieux de détention, naturellement on a été reçus par le régisseur, le maître des lieux. Celui-ci, tout en nous souhaitant la bienvenue nous a fait observer que nous avons la possibilité de visiter les locaux, d’avoir un entretien avec le personnel pénitentiaire.

La seule difficulté qu’il y a, c’est que notre correspondance relative à la visite est parvenue avec un retard au niveau de la justice militaire. Ce qui fait que le juge ou l’autorité compétente n’a pas pu décerner une autorisation formelle de communiquer avec les détenus.

Donc, ils nous permettent de visiter les locaux, d’accomplir notre agenda sauf d’avoir un entretien avec les détenus. Naturellement, c’était gênant. Mais nous y sommes déjà, il fallait le faire, mais il faut aussi respecter cette consigne parce que c’est une œuvre de justice, il faut respecter les consignes et c’est ce que nous avons fait. Tout s’est bien passé sauf au niveau des locaux où était détenu le Général Gilbert Diendéré.

Lorsque nous sommes arrivés au lieu où le Général Diendiéré était présent, il était avec ses codétenus ; le régisseur de la prison nous a introduits en disant au Général et aux autres que nous sommes là pour visiter les locaux, les lieux de détention, avoir un entretien avec le personnel et il a rappelé la consigne qu’il n’était pas possible pour les députés d’avoir un entretien avec les détenus.

Ce sur quoi, le Général Diendéré a pris immédiatement la parole pour dire qu'effectivement c’est bien dommage dans ces conditions. Quand il a appris que les députés allaient leur rendre visite, il était vraiment content, mais lorsqu’on dit de ne pas communiquer, c’est quand même un manque à gagner. Néanmoins, il tient à nous dire ceci : il a suivi une émission au niveau de la télévision et il s’indigne du fait que le ministre de la sécurité aurait traité l’ex-RSP de milice. Ces propos se sont cantonnés à cela. Il a exprimé son indignation, son désaccord par rapport à une telle attitude et pour lui, ça peut décourager les éléments qui sont en train de combattre, etc. Donc, véritablement, ses propos se sont tenus à là, il n’a pas fait d’autres développements.

Nous avons vu dans la presse qu’il s’en est pris à Simon Compaoré ou à Salif Diallo… Véritablement, tous ces commentaires relèvent de l’imagination pure et simple de leurs auteurs. En tout cas, il n’en a pas parlé. Il s’est plaint de cela et il avait en sa possession aussi des documents, il nous a exhibé le décret portant création du RSP et un autre décret qui modifiait le premier décret, donc deux copies de décrets qu’il a tenus à remettre à la délégation. Voilà très succinctement ce qui s’est passé.

C’est peut-être une occasion d’interpeller aussi la presse pour qu’elle soit beaucoup plus professionnelle parce que par la suite, nous avons vu des journaux qui se sont confondus en excuses pour dire que ce n’était pas comme ça, ce n’était pas un tel.

Je pense qu’il faut faire preuve de professionnalisme. Il ne faut pas nous envoyer, pour nos travaux-là, des apprentis journalistes parce que nous ne sommes pas des apprentis députés. Il faut vraiment mettre du sérieux lorsqu’on traite des évènements.

C’est dommage que ça ait pris une telle proportion, mais voilà ce qui s’est passé réellement et évidemment nous avons pris acte et nous nous sommes retirés ».

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