Des élèves du CEG de Nagaré , village situé à une dizaine de km de Logobou, soit à une centaine de Km de Diapaga (450 km de Ouagadougou) ont saccagé et mis à feu le jeudi 14 avril 2016, des logements et des biens appartenant à leurs professeurs et surtout kle drapeau national. Ils voulaient ainsi exprimer leur colère en soutien à leur camarade qui s’est vu expulser des cours de mathématiques.
Tout serait parti de la suspension d’un élève de la classe de 3e qui se trouve être le chef de classe et délégué adjoint du bureau des élèves de l’établissement. Ce dernier aurait eu un problème avec son professeur.
selon le directeur du CEG, Babou Bama, qui l’explique au micro de la RTB Télé :
« Le professeur de mathématiques est entré trouver que le tableau était à moitié effacé. Il a demandé aux élèves pourquoi ils n’ont pas effacé le tableau. Ils ont dit qu’ils n’avaient pas fini de recopier leur leçon de français.
Le chef de classe, qui est en même temps le délégué adjoint du comité des élèves, a écrit sur un bout de papier adressé au carillonneur qui est dans la même classe : (…) « Je vois que le professeur a refusé qu’on utilise ses heures. A la pause, ne laisse pas une minute perdre. S’il est l’heure, tu sonnes ». Il (le prof de maths, ndlr) demande à l’élève de sortir. L’élève a résisté.
Je suis rentré également dans la même classe demander à l’élève en question d’aller appeler ses parents. Voici la réponse de l’élève (disant) que je suis trop petit pour le faire sortir et (aussi) pour aller appeler son papa qui est plus vieux que moi ».
Mais le mis en cause Timothée Lompo la version est tout autre
« Le jeudi matin, quand le professeur est venu me faire sortir, on est sorti ensemble parce qu’à cause de cela, (les élèves ont dit qu’) ils ne peuvent pas laisser le chef sortir et eux ils vont rester. C’est à cause de ça quand le prof de maths est sorti, il est allé taper dans la main du prof de français en disant que c’est très-bien, qu’ils ont eu ce qu’ils voulaient. C’est ça qui a énervé les élèves et ils se sont dit que si c’est à cause de ça, ils ne sont pas d’accord qu’on renvoie des camarades pour ce petit problème ».
s'en suivra alors une course pousuite et une hasse à l"homme selon le Directeur du CEG. Le directeur du CEG raconte que pendant que lui et les siens étaient cloitrés dans sa maison, les élèves s’attaquaient à ses biens dans la cour, dont certains seront brûlés. Il a fallu l’intervention de la population, avec en tête le chef du village, pour ramener le calme et peut-être éviter le pire. La police, venue de Tambaga, a alors pu évacuer les enseignants et leurs familles du village.