La 5è conférence de presse du gouvernement s’est tenue ce jeudi 2 août 2018 à Ouagadougou. Quatre ministres ont animés cette rencontre, Rémis Fulgance Dandjinou, de la communication et des relations avec le parlement, Siméon Sawadogo, de l’administration territoriale et de la décentralisation, alkassoum Maïga, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation et Stanislas Ouaro, de l’éducation nationale et de l’alphabétisation. Au menu, les préparatifs du hadj 2018, le code électoral et le vote des Burkinabè de l’extérieur, les examens scolaires universitaires et les questions liées à l’actualité.
Le porte-parole du gouvernement s’est exprimé sur la polémique qui enfle depuis quelques heures concernant le changement de nom de l’hôpital Blaise Compaoré. Selon lui, il y a d’abord un problème de confusion de décrets. « L’hôpital n’est pas un don mais un prêt de 60 millions de dollars contractés par l’Etat burkinabè auprès de la banque import-export Bank of china. En 2011, il y a un décret qui a créé cette structure hospitalière où il était écrit hôpital national Blaise Compaoré, en 2015, l’hôpital a été érigé en centre hospitalier universitaire avec la mention situé sur le site de Tengandogo et ensuite il y a eu les statuts où l’on ne parle plus de hôpital Blaise Compaoré mais plutôt de centre hospitalier universitaire de Tengandogo », a révélé Rémis Dandjinou. C’est partant de cette confusion que le gouvernement a voulu normaliser la situation de ce centre hospitalier en suivant la politique mise en place par le ministère de la santé, qui stipule que les hôpitaux de district doivent porter désormais le nom des localités où ils sont implantés.
Pour le ministre de la communication et des relations avec le parlement, l’essentiel, n’est pas le changement de nom mais c’est de continuer de faire de l’hôpital, une référence où il y a une gestion saine et des soins de qualité qui sont administrés.
Concernant les inondations constatées à Ouagadougou à chaque pluie, Rémis Dandjinou a affirmé que les mesures sont prises pour faire face à ces inondations en collaboration avec la mairie même s’il reconnait qu’il y a des problèmes d’assainissement auxquels il faut s’atteler à résoudre. « L’autre aspect, c’est la question de notre responsabilité collective car il ne faut pas à tout moment rejeter la faute sur l’autorité car la mairie fait un grand effort notamment dans le curage des caniveaux mais il faut aussi reconnaitre que les populations ne font pas assez d’effort à leur niveau concernant l’assainissement. Nous devons tous faire l’effort afin que notre ville soit dans des conditions acceptables qui permettent de vivre dans la quiétude », a martelé le porte-parole du gouvernement.
« Le souci du gouvernement, c’est l’équité et la transparence pour que les résultats du scrutin de 2020 soit accepté de tous »
Prenant à son tour la parole, le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo est revenu sur la polémique concernant le nouveau code électoral. Il a rappelé l’engagement pris par le Président du Faso, pour rendre effective le vote des burkinabè de l’extérieur et la nouvelle constitution. Et d’ajouter que la naissance de ce nouveau code s’est fait à travers un travail de consensus avec tous les partis politiques même s’il y a des points de divergences notamment sur les documents et le lieu de votation. Qu’à cela ne tienne, il a indiqué que le souci du gouvernement, c’est l’équité et la transparence pour que les résultats du scrutin de 2020 soit accepté de tous. Le ministre Siméon Sawadogo dit ne pas comprendre la polémique concernant les documents de votation (la CNIB et le passeport) car pour lui, la carte consulaire détenus par les compatriotes en côte d’ivoire et au Gabon n’est pas fiable or il faut que ce soit des burkinabè qui élisent le président du Faso.
Sur le Hadj 2018, Siméon Sawadogo a précisé que ce sont 8143 burkinabè qui seront cette année en terre sainte pour effectuer le pèlerinage en accord avec les autorités saoudiennes. Deux transporteurs ont été sélectionnés, Air Burkina et une autre compagnie aérienne. Avant d’ajouter que des vols sont prévus à Ouagadougou comme à Bobo-Dioulasso.
Un taux de succès de 40, 93% au BAC 2018
A sa suite, le ministre l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation Alkassoum Maïga s’est exprimé sur les examens universitaires notamment le baccalauréat 2018. Selon lui, la session normale a enregistré 96 774 candidats avec un taux de succès de 40, 93%. « Au regard du contexte socioéconomique du pays, nous pouvons dire que dans l’ensemble, la session normale procure quelques motifs de satisfaction », a-t-il affirmé. Il a en outre précisé que des dispositions sont prises pour permettre aux candidats de la province du Soum de composer en septembre. Alkassoum Maïga a rappelé qu’enfin de soulager les grandes universités notamment de Ouagadougou en termes d’effectifs, le gouvernement sous la houlette du président du Faso a entrepris d’ouvrir dans diverses régions du Burkina, des universités. Il est également prévu la création d’une école polytechnique à Ouagadougou avec 12 instituts (textiles, énergie solaires etc.).
Un taux de succès de 67,77% au CEP et 42, 91% au BEPC
Le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation Stanislas Ouaro est revenu sur le processus général d’organisation des examens de la session 2018, qui selon lui, s’est déroulé de façon satisfaisante sur l’ensemble du territoire à l’exception du nord et du sahel pour des raisons sécuritaires. Le ministre Ouaro a indiqué que 369 789 élevés ont pris part au CEP 2018 avec 239 504 admis soit 67,77 %. Il a souligné que 972 écoles ont enregistrés un taux de réussite de 100%. Pour le BEPC, ils étaient 303 807 candidats pour 130 372 admis soit 42, 91% de taux de réussite. Un résultat en nette progression par rapport à 2017. 31 établissements ont réalisé 100% de réussite au BECPC. Les examens de l’enseignement et la formation professionnelle (BEP et CAP) ont enregistré10618 candidats pour un taux de réussite de 49,52% (BEP=57,66% et CAP=39,70%).
Stanislas Ouaro a conclu en affirmant que les examens de la session 2018 se sont tenus dans un climat apaisé et que les concours d’entre en 6è, en seconde et en 1ere année des BEP sont en cours de traitement.
DCPM/MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT