Mûtinerie en Côte d’Ivoire: 6 journalistes détenus depuis hier

L’arrestation des six journalistes de la presse papier pour diffusion de fausses informations sur un sujet ayant trait à la sécurité (détails sur l'accord pour fin de mutinerie d'Adiaké, ndlr) est sujette à toute sorte de réactions.
Le ministre de la communication recevant les organisations professionnelles de la presse, porteuses d’une déclaration relative à leur détention à la gendarmerie, s’est dit peiné par cette situation.

« En tant que Ministre de la Communication, je suis le premier peiné de voir des journalistes dans les liens de la détention », a indiqué Bruno Nabagné Koné avant d’annoncer qu’il travaillera à faire en sorte qu’une  solution soit trouvée à la situation des six journalistes interpellés.

Les confrères Bamba Franck Mamadou (Notre Voie), Yacouba Gbané Ferdinand Bailly (Le Temps), Vamara Coulibaly (Soir Info) ainsi que le Correspondant de Soir Info dans la région d’Aboisso et Hamadou Ziao (Inter), ont été arrêtés depuis dimanche et sont détenus à la brigade de recherche pour diffusion de fausses informations en rapport avec la mutinerie d'Adiaké, qui viseraient selon le Procureur de la République à inciter à la révolte.

Nous apprenons que nos confrères pourraient être ce jour présentés devant le procureur qui décidera de la suite ou non de cette affaire.

En Côte d'Ivoire, si l'Etat n'intervient pas d'ordinaire dans les affaires de presse, laissant la tache au CNP, habilité pour le faire, il intervient via le procureur de la République si le contenu diffusé est susceptible d'avoir des répercutions sur la sécurité nationale.

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