L'affaire fait grand bruit en ce moment au Burkina Faso. L'affaire dite ''Inoussa Kanazoé'' est l'objet de tous les fantasmes depuis quelques semaine. Le procureur du Faso a donné une conférence de presse dans l'après midi du lundi à Ouagadougou pour donner plus d'information .
L'information majeure sortie de cette conférence de presse est que Kanazoé Inoussa et de certains de ses collaborateurs ont été mis aux arrêts et gardés à vue le mercredi 19 avril 2017 après l’exploitation d’un rapport d’expertise de gestion de la société Cimenterie du Faso (CIMFASO) contenant des informations sur des faits infractionnels.
La Compagnie de gendarmerie du Kadiogo a été saisie aux fins de procéder à une enquête sur « la base des infractions de faux et usages de faux, d’abus de confiance aggravé, de tromperie du consommateur, de fraude fiscale et toutes autres infractions que l’enquête viendra à révéler ».
« Les fraudes remontent à plusieurs milliards de Francs CFA. Par exemple, pour la construction de l’usine CIMFASO, un contrat a été passé avec une société fictive (CGE) qui appartiendrait à M. Kanazoé. Cette société n’a pas eu à construire l’usine.
M. Kanazoé est passé par d’autres moyens pour construire l’usine, alors qu’il y a eu des factures, des montants qui ont été payés à cette société fictive créée par M. Kanazoé.
Ces montants n’ont pas fait l’objet d’impositions ou de taxes. Si l’Etat devait recevoir des taxes, ça remonterait à plusieurs milliards, selon le rapport produit. L’Etat a perdu des milliards par ce seul acte ».
En outre il ressort de cette conférence de presse que du ciment avarié a été mis sur le marché, ou que du ciment n’ayant pas été produit par CIMFASO, a été vendu sur le marché, dans des sacs conditionnés CIMFASO. A propos de la fraude fiscale, les enquêtes ont révélé une comptabilité et un bilan financier inexacts.