Il n'est pas en France, contrairement aux rumeurs, le président Ouattara est bel et bien en Côte d'Ivoire.
Selon nos informations, le chef des armées serait en sa résidence avec son premier cercle pour tabler sur la situation qui prévaut depuis vendredi et qui a pris une tournure plus inquiétante lundi comme largement rapporté par KOACI.
Outre ce fait rassurant, le reste l'est moins. En effet, la mutinerie s'est clairement étendue dans de nombreuses villes du pays qui abritent des casernes.
Les soldats issus de l’ex-rébellion costauds et aguerris, qui tiennent les poudrières et et qui représentent une frange importante de l'armée, défient l'autorité de l'Etat en refusant de rentrer en caserne.
Balayant d'un revers les menaces de l'Etat major exprimées la veille, ils campent sur leur principale exigence, le solde du restant dû d'une prime de 12 millions de Fcfa (7 millions de Fcfa, ndlr).
Une situation qui a replongé le pays dans ses cauchemars. Banques et commerces fermés, habitants terrés chez eux, rues vides, psychose du pire aussi anxiogène que résultat et enseignement des soubresauts de l'histoire.
Tel un symbole, le Plateau, centre d'Abidjan et place névralgique, désert comme durant la crise post-electorale.
Approchés, des policiers croisés et comme pressés de rentrer dans leur commissariat, se refuseront de commenter la situation. Seul un conseil de méfiance face à la menace de pilleurs venus des quartiers précaires, nous sera confié.Approchés, des policiers croisés et comme pressés de rentrer dans leur commissariat, se refuseront de commenter la situation. Seul un conseil de méfiance face à la menace de pilleurs venus des quartiers précaires, nous sera confié.
Nous tenterons en vain d'approcher le camp Gallieni. Les militaires conseillant de loin par signe, de ne pas l'approcher. A Adjamé non loin, des soldats patrouilles en tirant en l'air depuis des véhicules civils.
Aux abords du palais présidentiel, situé dans cette commune centrale, on observe des éléments du GSPR postés à ses entrées.