Le Conseil de gestion de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso (UNPCB) a tenu une assemblée extraordinaire avec les 28 chefs provinciaux des producteurs pour donner les informations concernant l’arrestation de leur président Karim Traoré et demander sa libération immédiate. C’était ce lundi 2 novembre 2015 à Bobo-Dioulasso.
Réunis en assemblée extraordinaire ce lundi 2 novembre 2015, les producteurs de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina Faso (UNPCB) ont donné leur version des faits sur l’arrestation du Président Karim Traoré, le 30 octobre dernier, afin d’informer l’opinion publique et demander sa libération immédiate.
L’assemblée a été dirigée par le Conseil de gestion de la faitière avec à sa tête, le 1er vice-président, Yacouba Koura, le 2e vice-Président, Tahirou Fofana, le SG Célestin Dola et la coordinatrice de l’UNPCB, Delphine Zoungrana. Pour eux, cette rencontre n’est pas une manière de remettre en cause le rôle ou l’indépendance de la justice, mais une réalité du terrain.
« Nous appelons toutes les forces, ceux qui pourraient être des sujets de déstabilisation de l’UNPCB, de la personne de Karim à se ressaisir. Sinon en tant que paysans nous userons de tous les moyens à notre disposition pour laver l’affront à notre encontre », ont-ils lancé.
Les faits sur l’arrestation de Karim Traoré. Pour le Président de l’assemblée extraordinaire, Yacouba Koura, le Président a été arrêté suite à une plainte déposée par 3 producteurs à son encontre, au motif de détournement de fonds.
Ainsi, le président a été convoqué pour être entendu le vendredi 30 octobre 2015. « Cette audition a malheureusement pris une autre tournure par son arrestation et déféré à la MACB. Il parait que le juge aurait émis un mandat d’amené suite à une convocation à la laquelle le Président ne a serait pas présenté », a dit M. Koura.
Il a avancé que Karim Traoré avait fait savoir au juge son indisponibilité à cette date et qu’il se fera représenter par son avocat. Mais celui-ci étant en déplacement, il n’a pas pu se présenter.
A son retour, affirme Koura, il se serait excusé auprès du juge. C’est alors qu’il a reçu la deuxième convocation au cours de laquelle il a été arrêté, accusé d’un détournement de 84 millions de F CFA et d’abus de confiance.
Les participants à l’assemblée expliquent que les accusations de malversations portées à l’encontre du Président Karim Traoré avaient été expliquées à l’assemblée, « seul organe suprême de la structure, qui à plusieurs reprises a réaffirmé son soutien au Président ».
Aussi les producteurs dénoncent et déplorent cette situation. Il demande la libération de leur président et que la justice soit rendue de manière impartiale, ce qui permettra à la vérité de triompher. Ils exhortent toutes les parties et leurs soutiens au respect des décisions gouvernementales dans le processus de la crise.
Burkina24