Grosses turbulences au sein de la Fédération ghanéenne de football dont le président et plusieurs officiels sont cités dans un vaste scandale de corruption. Incriminée, la fédération réagit.
La Fédération ghanéenne de football est sorti de son mutisme après les révélations explosives dont son président fait l’objet. Jeudi, elle est dit prête à “prendre des mesures immédiates” pour lutter contre la corruption.
“Nous prenons les allégations circulant dans les médias très au sérieux et souhaiterions prendre des mesures immédiates pour y remédier”, a réagi la fédération.
“La FA tient à faire savoir qu’il n’y aura aucune tentative de dissimuler ou de protéger les membres qui seraient impliqués dans des actes de corruption”, a-t-elle ajouté. “En tant qu’institution, la fédération ne tolère aucune forme de corruption.”
Un vœux pieu qui survient après la diffusion d’un documentaire à charge contre le patron de l’institution, Kwesi Nyantakyi, ainsi que de nombreux dirigeants et arbitres, diffusée mercredi soir en avant-première à Accra en présence de nombreux diplomates, membres du gouvernement et parlementaires.
Intitulé “Number 12”, l‘œuvre jette un éclairage inédit sur des manigances du président de la fédération afin d’obtenir de juteux pots de vin. Devant la caméra, il fait miroiter de gros contrats à de supposés investisseurs financiers (en fait des journalistes).
Il leur propose notamment de leur faciliter l’accès à des personnalités clé du gouvernement ghanéen, dans l’espoir d’obtenir d’importants contrats dans les domaines de l’agriculture, de la construction et du pétrole, en échange de plusieurs millions de dollars. Il suggère également la création d’une société-écran qu’il gérerait en coulisses contre de grosses commissions, chargée des sponsors de la première ligue.
En raison de ces images, le président de la fédération ghanéenne a été arrêté fin mai par la police, sur ordre du chef de l’Etat Nana Akufo-Addo. Il a par la suite été libéré sous caution en attendant la suite de l’enquête.