Plus de 150 migrants ont été secourus samedi par des gardes-côtes au large des côtes libyennes alors qu’ils tentaient de traverser la Méditerranée pour atteindre l’Europe, a indiqué dimanche la marine libyenne.
“Une patrouille des gardes-côtes de Tripoli a secouru samedi 152 migrants, dont 19 femmes et trois enfants, qui étaient à bord de deux embarcations pneumatiques”, ont indiqué les gardes-côtes dans un communiqué sur leur page Facebook.
“Une première opération s’est déroulée à environ 20 milles nautiques au nord de Zouara”, une ville côtière proche de la frontière avec la Tunisie et située à 100 kilomètres à l’ouest de Tripoli, selon le texte.
La seconde a eu lieu à environ 200 milles nautiques au large de Garaboulli, à l’est de la capitale. “En attendant l’arrivée de la patrouille des gardes-côtes, le pétrolier libyen Anouar avait déjà commencé le sauvetage car l’embarcation des migrants était en train de couler”, ajoutent les gardes-frontières à propos de la deuxième embarcation. Les gardes-côtes n’ont pas fait état de morts ou de disparus.
Les migrants, originaires de pays africains et arabes, ont été ramenés samedi soir à Tripoli avant d‘être transférés dans un centre de rétention à Tajoura, en banlieue. Aucun détail n’a été fourni sur le point de départ des embarcations mais les passeurs organisent généralement les départs depuis l’ouest de la Libye, à destination de l’Italie située à quelque 300 km.
Pendant des années, les garde-côtes italiens ont coordonné depuis Rome toutes les opérations de secours dans la zone. Désormais, ils transmettent chaque signalement à Tripoli. Ces derniers mois, les gardes-côtes libyens ont ainsi mené un nombre croissant d’opérations de secours, reconduisant ensuite les migrants en Libye, au grand dam des défenseurs des droits de l’Homme.