Le Syndicat national autonome des travailleurs des fibres textiles (SYNATFITEX) a organisé une conférence de presse, le samedi 21 juillet 2018, à Bobo-Dioulasso. Face aux journalistes, les conférenciers ont dénoncé le non-respect du protocole d’accord signé avec la Société burkinabè des Fibres Textiles (SOFITEX), le 1er février 2018.
Le Syndicat national autonome des travailleurs des fibres textiles (SYNATFITEX) était face à la presse le samedi 21 juillet 2018, à Bobo-Dioulasso. Cette sortie médiatique a servi de cadre, pour dénoncer le « non-respect »par la Société burkinabè des Fibres Textiles (SOFITEX) des points du protocole d’accord signé en présence de la partie syndicale, de l’inspection du travail, et de la SOFITEX elle-même, le 1er février 2018.
Il s’agit principalement, comme l’a dit le Secrétaire général (SG) à la formation du SYNATFITEX, Stéphane Da, « d’une bonification d’un échelon des récipiendaires de 2016 », « de la mise à disposition des délégués, de la salle de réunion », « d’un règlement de prime d’ancienneté au profit de 14 travailleurs», et « de la titularisation des agents permanents ».
Ces différents points qui devaient être appliqués « au plus tard en fin février 2018 », a regretté Stéphane Da, ne l’ont pas été jusque-là. Au-delà de ces points suscités, relatifs au protocole d’accord, le SYNATFITEX a décrié un projet de « recrutement externe » au sein de la SOFITEX. Pour un besoin de 123 agents techniques coton (ATC) pour ledit recrutement, la maison, aux dires des conférenciers du jour, a retenu 60 agents internes, et compte recruter les 63 autres à l’externe.
Et ce, ont-ils ajouté, malgré que « 130 autres candidats étaient sur la liste d’attente, tous, remplissant les conditions de recrutement ». Sur leur position par rapport à ce recrutent, Stéphane Da s’est voulu on ne peut plus claire. « Le SYNATFITEX n’est aucunement contre un recrutement de personnel, fut-il externe, car c’est le rôle régalien de la direction » a-t-il affirmé, tout en indiquant que le syndicat ne réclame que la justice sociale pour « des agents qui ont beaucoup donné à l’entreprise ».
A la question de savoir si le recrutement de la SOFITEX serait illégale, Stéphane Da et ses camarades ont signifié qu’il est bien inscrit dans les textes de la Maison que « pour tout recrutement, les agents internes (dont les saisonniers et les occasionnels) doivent être privilégiés ». Quel a été l’argument avancé par la SOFITEX pour justifier ce projet de recrutement externe ? A cette dernière question des journalistes, les syndicalistes ont laissé entendre que la direction a dit vouloir renouveler le personnel, qu’elle estime « vieillissant ».
AIB