La situation financière de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) «n’est pas tenable», à telle enseigne qu’elle compte présentement sur les crédits bancaires pour assurer ses importations, s’est alarmé lundi, son Directeur général (DG), Hilaire Kaboré.
«La situation de la trésorerie de la SONABHY n’est pas tenable, dans la mesure où les écarts entre les prix et les subventions, connus pour le gaz (domestique) et la SONABEL (nationale de l’électricité), font un stock important si bien que nous avons recours aux banques pour le financement de nos importations», a déclaré Hilaire Kaboré.
«Mais la confiance que les institutions bancaires nous ont accordée a certainement ses limites. Ce qu’il faut éviter, c’est le blocage», a ajouté le Directeur général de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY).
D’après lui, «les besoins de trésorerie» sont dus à la hausse continue du prix du baril de pétrole (43 dollars en 2016 contre 80 dollars de nos jours) et aux subventions non remboursées à bonne échéance par l’Etat.
«Quand les prix montent sur le marché international et que ce n’est pas accompagné d’une augmentation des prix à l’intérieur, la SONABHY doit trouver le moyen de gérer le gap en attendant que l’Etat soit en mesure d’exécuter le remboursement des subventions accordées», a-t-il expliqué.
Hilaire Kaboré a précisé qu’au Burkina Faso, le prix des produits pétroliers sont arrêtés chaque mois par un Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures (CIDPH).
Il a aussi regretté le fait que la hausse des prix des produits pétroliers soit généralement suivie d’une flambée dans les autres circuits commerciaux, alors que le contraire n’est pas courant.
Agence d’information du Burkina