Liberté provisoire de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé : les voyants sont au vert

Jeudi 13 décembre, pendant trois heures d’une audience à huis clos partiel devant la 1ère chambre de la CPI, le procureur, l’avocate des parties civiles et ceux de la défense ont tenté de trancher sur la demande de liberté provisoire émise par Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Une audience qui a finalement été suspendue jusqu’au lendemain.

Durant les débats, le procureur Eric MacDonald s’est, une nouvelle fois, opposé à la mise en liberté provisoire des prévenus, notamment du fait de « leur grande capacité de mobilisation ». Il a informé la Cour de son intention de faire appel si la décision des juges était contraire à ses recommandations.

De l’avis des confrères sur place à La Haye qui ont suivi cette audience, tous les voyants sont au vert pour une libération provisoire de Laurent Gbagbo sous conditions. « Cependant la décision revient à la Chambre qui est souveraine au-delà des analyses. Pendant ce temps, il règne une atmosphère de veille de finale chez les pro-Gbagbo pour qui la libération de l'ex-président serait Noël avant l'heure », écrit le journaliste Abraham Kouassi sur sa page Facebook.

Sur sa page facebook, l’avocat de Simone Gbagbo a posté un commentaire plein d’espoir pour tous les nombreux sympathisants de l’ancien président Laurent Gbagbo. « La libération provisoire du président Laurent Gbagbo et de son fils Ble Goudé est aujourd’hui devenue quasi-acquise, sauf revirement exceptionnel de dernière minute », a-t-il écrit jeudi. Poursuivant, il assure que « nos deux célèbres leaders peuvent désormais commencer à ranger leurs affaires et s’apprêter à dire au revoir à leurs codétenus ».

Toutefois, en tant qu’homme de droit, l’avocat reste prudent quant à la possibilité pour Gbagbo et Blé Goudé de ne pas pouvoir rentrer chez eux en Côte d’Ivoire s’ils étaient libérés provisoirement. « Il est certes vrai que cette liberté provisoire si elle est prononcée, comportera des conditions et restrictions (notamment la possibilité de ne pas revenir en Côte d’Ivoire pour l’instant) mais comme le disait la première dame Simone Ehivet Gbagbo : « On est toujours heureux de recouvrer sa liberté »», a souligné celui qui, depuis dix ans, défend les caciques de l’ancien régime ivoirien.

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