Expulsion du Directeur général de La Poste Burkina: l’Opposition politique ne peut cautionner un acte

A travers vos colonnes et vos antennes, nous avons appris que le Directeur général de La Poste Burkina, Monsieur Nabi Issa COULIBALY a été expulsé le 08 mai dernier de ses bureaux par des employés de la société.

Ces derniers l’accusent de mal-gouvernance, notamment de la mauvaise gestion du dossier relatif au projet de nouveau statut du personnel. Il lui trouve en plus un comportement arrogant vis-à-vis des travailleurs.
De prime abord, sans rentrer dans la polémique sur les explications des différentes parties, l’Opposition politique ne peut cautionner un acte, quel qu’il soit, qui procède de l’incivisme ou de la violence.

Notre pays est régi par des lois, et ces lois indiquent les voies et procédures pour résoudre les conflits nés des relations de travail. Ces lois garantissent aussi la sécurité des uns et des autres sur les lieux de travail. Il est important que ces lois soient scrupuleusement respectées.

Partant de cela, l’opposition politique condamne toute attitude qui aurait pour conséquence d’empêcher un citoyen d’accéder à son lieu de travail. De tels comportements, quelles que puissent être les justifications, sont aux antipodes des valeurs qui doivent régir le vivre et le travailler ensemble dans notre pays.

Cela dit, l’opposition tient à faire remarquer que ce n’est pas la première fois que l’Autorité a été bafouée sous le régime du Président KABORE : A l’Office national d’identification (ONI), au Conseil Supérieur de la communication, des faits semblables ont été relevés.

Le premier coupable de ce cercle de violence, c’est le Gouvernement. C’est le Gouvernement qui doit faire preuve de fermeté et, surtout, d’exemplarité. Le Gouvernement est lui-même à l’origine de ces situations, parce qu’il a politisé à outrance les postes de direction. Le pouvoir du MPP cultive l’amicalisme et le népotisme, et excelle dans le parachutage de « copains » et de « parents » qui n’ont pas toujours le profil professionnel requis, à la tête des institutions et des sociétés d’Etat jugées « juteuses ». C’est cette manière de gouverner qui alimente parfois les frustrations et les révoltes.

Extrait de la déclaration du CFOP

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