
Education: déclaration de la F-SYNTER, du SYNAPAGER, du SYNATEB et du SYNTAS sur le plan de reprise des cours.
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• l’interruption de l’année académique et scolaire juste avant le bouclage du deuxième trimestre ;
Enfin, le plan de reprise définissant des axes de reprise des cours et adopté en conseil de Ministres ne concerne que seulement le Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales. Il ne dit rien du MESRSI. Il traduit donc une absence d’approche globale du gouvernement sur le secteur de l’éducation et de la recherche dans la gestion de la pandémie. Cela constitue une insuffisance de réponse grave à l’éducation et à la recherche.
– la non prévoyance de mesure de prise de température des élèves et étudiants avant leur accès à l’enceinte de leur établissement ou université n’est envisagée comme cela l’est dans les pays européens où la reprise est à l’ordre du jour ;
Ces graves insuffisances, traduisant le manque de responsabilité des autorités en charge de l’éducation et la recherche dans leur prise de décision concernant la gestion de cette pandémie, reflètent la légèreté du plan adopté par le gouvernement. En conséquence ; il expose fortement la communauté éducative à une éventuelle contagion au coronavirus.
De plus, d’autres nombreuses questions d’ordre général en lien avec une bonne gestion de la pandémie restent sans réponses qui pourtant, sont nécessaires pour une reprise sereine des cours. La première porte sur l’évaluation de la situation épidémique d’ensemble après 7 semaines d’application des différentes mesures de protection contre le Covid 19, où en sommes-nous ? Quel est l’état de la contamination des contacts des 672 cas formellement confirmés à la date du 03 mai 2020 ? La diminution du nombre de cas constatée ces derniers temps est-elle liée à ces mesures ou à la spécificité de l’évolution de l’épidémie dans les pays africains ?
Au niveau particulièrement des universités, on note qu’au moment où toutes les universités sont fermées, les Vice-président chargé des enseignements et des innovations pédagogiques ont décidé de demander aux enseignants, à travers des mails laconiques, de leur envoyer les ressources numériques des cours pour les poster sur la plate-forme de l’Université Virtuelle. Les ressources demandées sont les « polycopies » (en PDF ou Word) ou les PowerPoint. Le plan d’action montre l’impréparation des autorités de telle sorte que les contradictions sont flagrantes d’une université à une autre. Pendant que l’Université Joseph Ki-Zerbo parle de création de conditions pour le présentiel, un guide est conçu à l’Université Norbert Zongo pour recevoir les polycops à transmettre aux étudiants et l’Université Nazi Boni a basculé totalement pour les cours à distance. C’est le signe d’une navigation à vue. Le recours aux technologies de l’information ne prend pas en compte la problématique de l’impréparation des différents acteurs des universités (étudiants et enseignants notamment). Les enseignants n’ont jamais été formés aux outils de l’enseignement à distance tandis que la majorité des étudiants termine le cycle de la licence sans maitriser l’outil informatique.
En outre, le plan proposé par le gouvernement l’est dans un contexte de répression de nombreux travailleurs de l’éducation à travers notamment des suspensions de salaires à la fin des mois de mars et d’avril 2020. Nos organisations syndicales ont posé le règlement de cette question comme préalable à toute reprise normale des activités pédagogiques dans un document adressé aux autorités.
Pour la F-SYNTER
Pour le SYNATEB
Pour le SYNAPAGER
Juste Koumara LOGOBANA
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