L’Opposition politique a appris la mort de douze présumés terroristes détenus dans les locaux de la gendarmerie de Tanwalbougou, dans la province du Gourma. Avant tout propos, l’Opposition présente ses sincères condoléances aux familles éplorées.
La mort des douze personnes a créé la polémique. Le Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés a déclaré en effet qu’il s’agit d’exécutions sommaires. Cette association a demandé la démission du ministre de la défense. Une enquête est aussi ouverte par le Procureur du Faso pour déterminer la cause exacte de ces décès.
Notre position a toujours été le soutien ferme à nos vaillantes Forces de défense et de sécurité. Toutefois, nous rejetons les exécutions sommaires d’où qu’elles viennent.
Les exécutions sommaires ont toujours eu cette conséquence qu'en exécutant des présumés terroristes qui devraient être jugées, nous prenons inévitablement le risque de tuer des innocents. Des gens pourraient en profiter pour accuser et faire éliminer leurs ennemis, leurs rivaux, leurs adversaires politiques, etc.
Si nous tuons des innocents, nous créons de nouvelles vagues d’ennemis internes assoiffés de vengeance qui travailleront contre l’Etat, donc en faveur des ennemis. Les exemples à travers le Nigéria, la Somalie et l’Afghanistan, montrent à suffisance que les exécutions sommaires ne sont pas une solution.
En jugeant les présumés terroristes, on dévoile aussi des informations qui peuvent être utiles au grand public.
Les exécutions sommaires font courir d’énormes risques à nos vaillantes FDS. En effet, l’Armée et les institutions sécuritaires regroupant les enfants de toutes les communautés et de toutes les régions, elles peuvent connaitre des divisions internes si certaines de leurs composantes se sentent victimes d’exécutions sommaires.
En outre, nous gagnerons à coup sûr cette guerre. Mais il ne faudrait pas que dans leur repos bien mérité, nos héros soient harcelés par des procès pour crimes de guerre ou pour crimes contre l’humanité.
De ce qui précède, l’Opposition politique, tout en renouvelant son soutien aux Forces de défense et de sécurité, les encourage à plus d’efforts dans la protection des droits humains.
L’Opposition exige que toute la lumière soit faite sur la mort des douze personnes à Tanwalbougou, et que les éventuels coupables soient punis conformément à la Loi.
Extrait de la conférence de presse de l'opposition.
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