Le bilan du séisme s'est alourdi mardi à 1 941 morts et plus de 9 900 blessés, selon les services de protection civile du pays.
Onze ans après le séisme qui a ravagé l’île, le chaos frappe de nouveau Haïti. Un puissant tremblement de terre de magnitude 7,2 s’est produit ce samedi vers 8h30 heure locale (13h30, TU) à 12 km de la ville de Saint-Louis-du-Sud, à quelque 160 km au sud-ouest de la capitale Port-au-Prince, selon les données de l’Institut américain de géophysique (USGS).
Des habitants trempés, épuisés, sans autre choix que d’uriner et déféquer dans des rues menacées d’inondations : le sud-ouest d’Haïti plonge d’heure en heure dans le chaos, les sinistrés de son récent séisme sont, mardi 17 août, démunis face aux violentes intempéries d’une nouvelle tempête tropicale.
Cela s'est déjà produit en 1887, 1842, 1770 et 1751.
Mais pourquoi tant de tremblements de terre se produisent-ils en Haïti ?
L'une des réponses se trouve peut-être dans l'après-midi du 12 janvier 2010, lorsque les experts se sont immédiatement rendu compte que la secousse qui a frappé l'île et dont les journaux télévisés ont fait état serait l'une des pires catastrophes naturelles récentes.
Outre le fait qu'il s'est produit dans l'un des pays les plus pauvres d'Occident - et l'un des moins bien préparés à de tels événements - le tremblement de terre a frappé dans une zone où se trouve un réseau complexe de plaques tectoniques et de failles géologiques.
Haïti est situé au milieu d'un vaste système de failles géologiques résultant du mouvement de la plaque caraïbe et de la plaque nord-américaine massive.
Comme dans d'autres régions où les plaques tectoniques se rejoignent, il y a une importante activité sismique le long de la frontière de la plaque des Caraïbes en raison de ces failles.
Et c'est le glissement soudain de l'une d'entre elles, la faille Enriquillo, qui a conduit à la catastrophe.