le procès de 19 personnes jugées pour assassinat et complicité d'assassinat du général Robert Guéï, ancien chef de la junte été tué en 2002, s’est ouvert, ce lundi 25 janvier, à Abidjan .
Pendant près de trois heures, l’adjudant Kouadio Kouadio, accusé de complicité d’assassinat , explique au président du tribunal militaire comment, sur ordre du colonel Dogbo Blé, le 19 septembre 2002, il s’est lancé à la recherche du général Guéï que le pouvoir de l’époque soupçonnait d’être l’instigateur du coup d’Etat manqué.
« Le 19 septembre 2002, nous avions pour consigne de retrouver le général Guéï présenté comme complice des assaillants (les auteurs du coup raté) . À la tête d’une équipe de trois personnes, je l’ai (le général Guéï) retrouvé camouflé dans des cartons au sous-sol de la cathédrale Saint Paul du Plateau (qui domine le centre-ville d’Abidjan) », a-t-il poursuivi. L’adjudant Kouadio assure qu’une fois arrêté, il a ensuite remis le général Guéï « au colonel (il était lieutenant-colonel en 2002) Dogbo qui s’est entretenu avec lui ». « Après nous l’avons vu monter dans un Véhicule de l’Avant Blindé (VAB) de la gendarmerie à bord duquel était le capitaine Anselme Séka Yapo », a raconté l’accusé. « Je ne l’ai plus revu (le général Guéï), ce n’est que plus tard au journal télévisé de 13h que j’ai appris sa mort », a poursuivi l’adjudant.
Interrompu l'audience reprend ce mardi matin au tribunal militaire d'Abidjan.
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