Alors qu'un remaniement ministriel est imminent, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé son départ du gouvernement en affirmant qu'il venait de participer à son dernier Conseil des ministres.
Comme on lui demandait s'il s'agissait de son dernier Conseil des ministres, Laurent Fabius, pressenti pour présider le Conseil constitutionnel, a répondu"Oui" avant de s'engouffrer dans sa voiture et de quitter l'Elysée.
François Hollande, selon la formule consacrée, a donc « envisagé de nommer » Laurent Fabius à la présidence du Conseil constitutionnel. Sans grande surprise, l’hypothèse, qui circulait depuis des mois, a bel et bien pris corps ce mercredi 10 février. L’annonce, faite par le chef de l’Etat pendant le conseil des ministres, met fin à un vrai-faux suspense politique, Laurent Fabius ayant savamment préservé jusqu’au bout le mystère, et ayant lui-même confirmé son départ du Quai d’Orsay, mercredi matin, avant le conseil des ministres.
Laurent Fabius a cependant confirmé son intention de continuer "à présider la COP21". "C'est une position bénévole qui n'a pas d'incidence ou de contradiction avec le gouvernement", a-t-il expliqué. "Je ne représente pas la France." Son action à la Conférence environnementale de Paris a permis en décembre dernier d'aboutir à un accord sur la limitation du réchauffement climatique et a été unanimement saluée. La France conserve la présidence de la COP21 jusqu'au passage du flambeau fin 2016 au Maroc pour la COP22. François Hollande devrait proposer la nomination de Laurent Fabius, 69 ans, pour la présidence du Conseil constitutionnel. Si sa nomination est confirmée à l'issue de la procédure, le ministre des Affaires étrangères succédera à Jean-Louis Debré, nommé à ce poste en 2007 et dont le mandat arrive à échéance.
Avec le Figaro
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