Ayachi Zammel, candidat à la présidentielle en Tunisie, a été condamné à 12 ans de prison. Cette peine s'ajoute à deux autres récentes condamnations. Malgré cela, selon son avocat, Zammel "reste en lice" pour l'élection de dimanche.
Un Verdict qui Sème le Trouble
Le tribunal de Tunis 2 a jugé Ayachi Zammel coupable de violations liées aux parrainages. Il a écopé de trois ans de prison pour chaque dossier, soit 12 ans au total. De plus, il est interdit de voter. Ces condamnations surviennent seulement cinq jours avant le scrutin, où Kais Saied, président sortant, cherche un second mandat. Ce dernier est accusé de dérive autoritaire depuis 2021.
Zammel, déjà condamné à six mois de prison la semaine dernière pour falsification de documents, cumule désormais plusieurs peines. Au total, 37 poursuites judiciaires sont en cours contre lui dans divers gouvernorats de Tunisie. La justice lui reproche des infractions aux règles strictes sur les parrainages.
Tunisie : Campagne Entravée mais Active
Zammel, industriel et ancien député, a été arrêté le 2 septembre. Ce jour-là, l’Isie avait confirmé sa candidature. À 47 ans, il est l’un des trois candidats retenus, aux côtés de Kais Saied et de Zouhair Maghzaoui.
Même en détention, son équipe continue de diffuser des vidéos sur Facebook, enregistrées avant son arrestation. Certains opposants, dont des membres de la gauche et du parti islamo-conservateur Ennahdha, appellent à voter pour lui afin de "tourner la page" de l'ère Saied.
Plusieurs ONG, dont Human Rights Watch, dénoncent un processus électoral biaisé. Huit candidats ont été empêchés de se présenter à cause de poursuites judiciaires. Des manifestations récentes protestent contre ce retour à "la répression" en Tunisie.
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