Le 8 mars 2025, la région de Gourma a célébré la 168e Journée Internationale de la Femme en organisant un forum régional intitulé « Féminin CRACK Fada 2025 », dans le but de fortifier la résilience des filles et des femmes. Cet événement, organisé par le Centre pour le Genre, la Gouvernance et le Développement, a rassemblé de nombreuses participantes à Fada N’Gourma, dans l’Est du Burkina Faso.
Forum féminin à Fada N’Gourma : Renforcer la résilience des femmes face aux défis actuels
Le forum visait à aborder les préoccupations majeures des femmes, notamment celles liées à la scolarisation, à la santé, à l’agriculture et à la nutrition, des défis particulièrement accrus dans le contexte actuel de la crise sécuritaire au Burkina Faso, et plus spécifiquement dans la région de l’Est. Selon Alassane Lompo, président du comité d’organisation, cet événement était une occasion de « fortifier la résilience de la jeune fille et de la femme », soulignant que la force des femmes est primordiale pour renforcer celle des familles et des communautés. En effet, comme l’a souligné Lompo, une nation est forte lorsque ses communautés le sont, et ces communautés sont renforcées par des femmes résilientes.
Pour Lompo, renforcer cette résilience passe par des actions concrètes telles que l’accompagnement des structures associatives, le soutien à l’éducation, l’amélioration des équipements médico-sanitaires et la promotion du changement des comportements.
Des messages inspirants pour les femmes face à la crise
Le parrain de la journée, Amidou Lompo, directeur des affaires financières de l’Université Joseph Ki-Zerbo, a salué la pertinence du thème du forum. Pour lui, la crise multidimensionnelle que traverse le Burkina Faso nécessite une attention particulière à la situation des femmes, qui, malgré les difficultés, continuent de jouer leur rôle clé au sein de la famille et de la société. « Investir dans une femme, c’est investir dans un foyer », a-t-il insisté.
Lompo a également encouragé les femmes de la région de l’Est à faire preuve de plus de résilience, notamment en apportant un soutien moral et économique à leurs maris, qui sont au front pour la défense du pays. Cette solidarité féminine est essentielle dans un contexte de guerre, où les hommes trouvent un réconfort crucial en sachant que leurs épouses s’occupent des enfants et du foyer.
Des initiatives sportives pour l’unité et la solidarité des femmes déplacées
Avant le début du forum, une course cycliste a été organisée avec la participation de plus de 100 femmes déplacées internes. Cette activité sportive a permis de renforcer la cohésion parmi les participantes et de souligner l’importance du soutien mutuel. Les 15 premières femmes de la course ont reçu des prix en reconnaissance de leur performance, ajoutant ainsi une dimension festive à la journée.
Cet événement a démontré l’engagement continu des femmes burkinabè envers leur propre développement et leur résilience face à la crise. La Journée Internationale de la Femme a ainsi été l’occasion de rappeler que, même en temps de guerre et d’adversité, les femmes restent au cœur de la reconstruction de la société.