Les violences au Nigeria continuent de frapper les populations civiles. Dans la nuit du 13 au 14 juin 2025, le village de Yelewata, situé dans l’État de Benue, a été la cible d’une attaque meurtrière menée par des hommes armés. Selon l’agence nationale nigériane des secours (Nema), cette offensive a fait plusieurs dizaines de morts et provoqué la fuite de plus de 6 000 habitants.
Violences au Nigeria : les déplacés accueillis à Makurdi dans des conditions précaires
À la suite des violences au Nigeria, des milliers de familles ont été contraintes d’abandonner leurs biens pour se réfugier à Makurdi, capitale de l’État. La Nema, la Croix-Rouge et le HCR ont mis en place un camp d’urgence pour accueillir les déplacés. Selon un communiqué officiel publié le 16 juin 2025, plus de 6 500 personnes sont enregistrées, soit environ 1 069 ménages.
Parmi elles, on compte de nombreuses femmes et enfants en situation de grande vulnérabilité. Ils ont un besoin urgent de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux. Dimanche, des centaines de jeunes ont manifesté à Makurdi pour protester contre ce cycle de violences persistantes. Cette mobilisation témoigne d’un profond désarroi face à l’inaction des autorités.
Violences au Nigeria : une gouvernance locale faible pointée du doigt par les experts
Pour Joseph Ochogwu, expert en résolution de conflits, les violences au Nigeria résultent de plusieurs causes. Il évoque la désertification, la mauvaise répartition des terres, la prolifération des armes et surtout l’absence de gouvernance locale efficace. Selon lui, les collectivités locales devraient jouer un rôle clé dans la prévention des conflits.
Il affirme que sans services de base tels que l’éducation ou la santé, les populations se sentent abandonnées. Ce vide crée un terrain propice à l’instabilité. Il insiste donc sur l’importance de réformer la gouvernance locale pour atténuer les violences au Nigeria. L’armée, seule, ne peut sécuriser toutes les régions.