Administration Publique: voici la liste des agents révoqués. - Ouaga24
Une Clause prioritaire de servir l’État/ Administration Publique

Administration Publique: voici la liste des agents révoqués.

Le gouvernement burkinabè a annoncé la révocation de vingt agents publics issus de neuf départements ministériels pour usage de faux diplômes. Cette mesure, rendue publique à l’issue d’un Conseil, illustre une volonté politique claire de restaurer l’intégrité au sein de l’administration publique. Ces sanctions s’accompagnent également du retrait des décorations obtenues par les concernés pour faits de service, jugés désormais non conformes.

Ces révocations découlent directement des contrôles réalisés par la Commission de régulation des dysfonctionnements (CRD) en collaboration avec le Ministère de la Fonction publique. L’enquête, centrée sur l’authenticité des diplômes et titres utilisés pour le recrutement ou la promotion, a mis en lumière des irrégularités graves. Ainsi, plusieurs documents fournis se sont révélés non authentiques, entraînant des mesures disciplinaires exemplaires.

Révocation agents publics pour faux diplômes : une lutte contre l’impunité administrative

L’affaire met en exergue une problématique récurrente au Burkina Faso : l’usage frauduleux de diplômes pour accéder à des postes dans l’ Administration Publique. Dans les années passées, plusieurs scandales similaires avaient déjà secoué l’administration, entraînant des enquêtes internes. Le gouvernement veut désormais envoyer un signal fort pour décourager les pratiques de fraude qui ternissent la crédibilité de l’État.

Ces sanctions visent non seulement à corriger les irrégularités constatées, mais aussi à réaffirmer la nécessité de transparence dans le processus de recrutement. En s’attaquant frontalement à la falsification de documents académiques, les autorités cherchent à préserver l’égalité des chances entre les candidats. Ce rappel à l’ordre s’inscrit également dans la continuité des réformes en cours pour renforcer la discipline dans la gestion des ressources humaines publiques.

Administration Publique : un précédent pour les futures réformes

La décision de retirer décorations et postes à ces agents établit un précédent important dans la gouvernance burkinabè. Les mesures prises pourraient inspirer d’autres administrations africaines confrontées aux mêmes défis de faux diplômes. Dans des pays voisins comme le Niger et le Bénin, des opérations similaires avaient conduit à l’assainissement progressif de la fonction publique.

En renforçant les contrôles, le gouvernement montre sa détermination à bâtir une administration compétente et méritocratique. Cette action pourrait également redonner confiance aux citoyens qui exigent une gestion rigoureuse des deniers publics et des institutions. En érigeant la révocation des agents publics pour faux diplômes en exemple, l’État entend consolider l’éthique et la justice sociale au cœur du service public.

Ainsi, les agents publics dont les noms suivent sont révoqués de la fonction publique :    

Au titre du ministère de l’Administration territoriale et de la mobilité :

  • Madame Binta IDOGO/DAYAMBA,Mle 326 709 Y, Agent de bureau.

Au titre du ministère de l’Agriculture et des ressources animales et halieutiques :

  • Monsieur Ebenser EDASHOLA,Mle 259 050 K, Chauffeur ;
  • Monsieur Mahamadi OUEDRAOGOMle 118 815 V, Chauffeur ;
  • Madame Safiatou KARAMBIRIMle 256 997 P, Technicien supérieur d’élevage.       

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :

  • Monsieur Saïdou Etienne SEBGOMle 216 399 F, Agent spécialisé en Gestion des ressources humaines. 

Au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme :

  • Monsieur Hamidou LYMle 76 269 S, Agent de bureau.

Au titre du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions :

  • Monsieur Roger GOUBA, Mle 92 540 E, Greffier.        

Au titre du ministère de la Santé :

  • Monsieur Yacouba FAYAMAMle 58 021 Y, Ingénieur en sciences infirmières ;
  • Madame Wendkouni Eveline KINDAMle 264 750 W, Infirmière brevetée ;   
  • Madame Aminata SAWADOGOMle 250 581 J, Sage-femme ;
  • Monsieur Adama KOMIMle 290 274 M, Ingénieur des sciences infirmières et obstétricales ;
  • Monsieur Tinga Charles OUEDRAOGOMle 103 711 K, Comptable ;
  • Monsieur Lebiri SAWADOGO, Mle 251 195 Z, Chauffeur ;
  • Monsieur Boureima BOROMle 103 794 F, Technicien de maintenance.

Au titre du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques :

  • Madame Orokiatou TRAOREMle 87 532 N, Agent de bureau.

Au titre du ministère de l’Enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique :

  • Madame Irène BATIONO, Mle 119 146 B, Adjoint administratif ;
  • Monsieur Jean Claude BELEMMle 86 156 Y, Professeur certifié des lycées et collèges ;   
  • Monsieur Youssouf DIALLOMle 55 549 U, Professeur certifié des lycées et collèges ;
  • Monsieur Moussa CONSIMBO, Mle 216 095 V, Chauffeur.

Au titre du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation :

  • Monsieur Alexis KAFANDOMle 54 109 S,Technicien supérieur de laboratoire médical.   

FIN DE FONCTION

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE

Il est mis fin aux fonctions de Monsieur Siéniban YAKOUE, Mle 211 751 N, Officier de police, Préfet du Département de Solhan.

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10 Commentaires
  • La décision du gouvernement de révoquer ces vingt agents est un signal fort qui mérite d’être salué. Trop longtemps, la fonction publique burkinabè a été entachée par des irrégularités liées aux faux diplômes.

    • Les sanctions contre les individus sont nécessaires, mais il faut également traiter le problème à la racine. Beaucoup de jeunes, faute d’opportunités, se laissent tenter par la fraude.

  • Il est regrettable que l’on en arrive encore à découvrir des cas de faux diplômes dans notre administration. Comment des individus ont-ils pu passer les filtres de recrutement et être promus sur cette base frauduleuse ? Cela démontre les failles profondes dans nos procédures de contrôle.

    • Ce qui me choque le plus, ce n’est pas tant l’existence de faux diplômes, mais le fait que cela dure depuis des décennies. Combien de personnes ont pu occuper des postes stratégiques sans véritable qualification ? On comprend mieux certaines contre-performances de l’administration publique.

  • Cette affaire démontre clairement que notre pays doit faire un pas décisif vers la modernisation de la gestion des diplômes. Pourquoi ne pas instaurer un fichier national centralisé et infalsifiable des diplômes délivrés ? Cela réduirait les risques de falsification et permettrait de vérifier en temps réel l’authenticité des titres présentés.

    • Mais il ne faut pas que cela reste une opération ponctuelle liée à une commission. Le contrôle des diplômes doit devenir une routine permanente dans la gestion des ressources humaines. Sinon, dans quelques années, d’autres affaires similaires resurgiront.

  • Ces sanctions sont méritées et arrivent à point nommé. Trop de Burkinabè qualifiés, avec de vrais diplômes, restent au chômage pendant que des fraudeurs s’enrichissent et se pavanent. Il était temps que l’État prenne ses responsabilités. Mais j’espère que cette mesure ne s’arrêtera pas là. Il faut élargir les contrôles, car vingt personnes ce n’est peut-être que la partie visible de l’iceberg

  • L’État doit renforcer les partenariats avec les universités et instituts pour vérifier les diplômes avant tout recrutement. Les faux diplômes ne sont pas seulement une tricherie, ils sont une trahison envers la nation et une menace pour l’efficacité de l’administration publique.

  • Cette affaire révèle une réalité douloureuse : certains pensent que l’impunité administrative est acquise et que la fraude peut passer inaperçue. Mais désormais, le gouvernement prouve que les temps changent. Toutefois, la lutte contre les faux diplômes ne doit pas se limiter aux agents publics. Même dans le secteur privé, cette fraude est courante et cause d’énormes dégâts. Il faut donc une approche globale, avec des campagnes de sensibilisation, des sanctions fermes et surtout un contrôle systématique des diplômes dans tous les domaines. La crédibilité du pays en dépend.

  • Je pense que ce scandale doit aussi servir d’avertissement à tous ceux qui envisagent encore la fraude comme raccourci. Ces vingt agents révoqués ont perdu leur carrière, leurs décorations et leur crédibilité pour toujours. C’est une véritable tragédie personnelle, mais c’est aussi une leçon collective. Le Burkina Faso doit désormais montrer qu’il est possible de réussir honnêtement et que les fraudeurs seront toujours rattrapés.

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