L’Exposition Momies au Musée de l’Homme a ouvert ses portes le 19 novembre à Paris . Offrant un regard inédit sur la pratique de la momification à travers les cultures. Installée sur 650 m², elle présente une riche collection d’objets funéraires et neuf momies sélectionnées avec une attention particulière. Cette exposition propose un parcours structuré en quatre parties . Permettant aux visiteurs de comprendre l’évolution des techniques de conservation du corps dans différentes régions du monde. Grâce à une approche pédagogique, les organisateurs souhaitent sensibiliser le public à l’histoire complexe de ces défunts . Tout en évitant toute forme de sensationnalisme.
Berivan Ozcan, chargée de production et de conception, affirme que l’exposition adopte une démarche éthique. Le musée, qui conserve près de 24 000 restes humains, choisit volontairement d’en présenter seulement neuf afin de permettre une véritable réflexion scientifique autour de chaque défunt. Cette sélection, souligne-t-elle, garantit le respect de la dignité des personnes exposées . Par ailleurs, aucun des corps exposés ne fait actuellement l’objet d’une demande de rapatriement, ce qui constitue un critère de choix fondamental pour l’établissement.
Exposition des Momies au Musée de l’Homme : une sélection rigoureuse et éthique
Les organisateurs expliquent que les objets funéraires proviennent principalement des collections internes . Complétées par des prêts de musées partenaires comme le Quai Branly ou le Musée des Confluences. Cette diversité permet d’offrir un contexte culturel riche et cohérent. De plus, la sélection des momies repose sur leur origine géographique. Les défunts présentés viennent du Pérou, des Îles Canaries, des Îles Marquises, de France et d’Égypte, montrant que la momification est une pratique universelle, bien antérieure aux traditions égyptiennes. Cette perspective comparative rappelle, par exemple, les découvertes archéologiques des momies chinchorro au Chili, considérées comme les plus anciennes du monde et souvent étudiées pour mieux comprendre les rites funéraires du passé. L’Exposition Momies au Musée de l’Homme cherche ainsi à replacer chaque défunt dans son histoire. Grâce à des outils scientifiques modernes, les chercheurs révèlent des informations inédites sur leur état de santé, leurs rites et leur environnement.
Une rencontre douce avec les défunts
Pour éviter toute confrontation brutale, le musée présente chaque momie dans une vitrine individuelle dont la face visible est recouverte d’un voile semi-transparent. Ce choix permet, selon Berivan Ozcan, de “rencontrer le défunt avec douceur”, sans provoquer de choc visuel. Cette approche, qui privilégie l’éthique, s’inscrit dans une réflexion globale sur la présentation des restes humains dans les institutions culturelles. Une urne permet d’ailleurs aux visiteurs de laisser leur avis, contribuant ainsi à un débat essentiel sur la muséographie contemporaine. L’Exposition Momies au Musée de l’Homme illustre finalement la volonté de concilier respect, pédagogie et transmission culturelle.




















