Le Burkina Faso innove dans la lutte contre les accidents de la route. Mercredi 19 novembre 2025, à Ouagadougou, le ministre de la Sécurité, le Commissaire divisionnaire Mahamadou Sana, a lancé la phase pilote de l’utilisation de drone . Pour établir les constats d’accidents urbains. Cette initiative vise à moderniser les interventions et à réduire le temps de traitement des scènes d’accident.
Dorénavant, tout accident survenant à moins d’un kilomètre d’un commissariat pourra être constaté par un drone. L’appareil capture rapidement des images complètes de la scène, permettant de finaliser le constat en seulement 5 à 10 minutes. Cette méthode remplace le processus traditionnel, qui pouvait durer jusqu’à deux heures. Les images collectées sont ensuite traitées par un logiciel spécialisé . Générant des modélisations 2D et 3D de la scène, imprimables pour les archives et les analyses. Ainsi le dispositif repose sur trois outils principaux : un drone, un ordinateur et une imprimante. Les forces de l’ordre traiteront les accidents situés au-delà d’un kilomètre du commissariat selon les méthodes classiques.
Une innovation pour sauver des vies et améliorer l’efficacité
Pour le Commissaire principal Zakaria Hebié, directeur général de la Transmission informatique au ministère de la Sécurité . Ce système permet de gagner en rapidité et en précision. « Les mesures se prennent automatiquement grâce à des images géo-référencées intégrées à des cartes », explique-t-il. Le ministre Mahamadou Sana a rappelé l’urgence de la situation routière au Burkina Faso . Avec près de 1 800 accidents et 70 à 80 décès enregistrés chaque mois. Selon lui, l’usage des drones permettra de réduire le temps d’attente des victimes et d’améliorer la rapidité des interventions. Le ministre a également insisté sur le respect des règles de sécurité par la population . Notamment le port du casque, la ceinture de sécurité et l’arrêt de l’utilisation du téléphone au volant.
Un gain de temps spectaculaire grâce aux constats d’accidents par drone
Avec ce dispositif, les forces de l’ordre finalisent le constat complet en moins de 20 minutes lorsqu’un accident survient à proximité d’un commissariat. « Le drone se rend sur les lieux, capture les images, les traite et revient. Ainsi au lieu d’une heure pour tracer manuellement la scène, nous passons à 5 minutes pour le constat complet », précise Mahamadou Sana. L’inspecteur général de police Thierry Dofizouho Tuina, directeur général de la Police nationale, a félicité les acteurs impliqués dans cette initiative « généreuse et révolutionnaire ». Ainsi il souligne que l’usage des drones renforcera la crédibilité des constats, augmentera le professionnalisme des agents et réduira significativement les délais d’intervention. Cette innovation s’inscrit dans une stratégie globale de modernisation de la sécurité routière au Burkina Faso, combinant technologie et efficacité opérationnelle pour mieux protéger les citoyens.
